«Soutenir que le Bataclan n'aurait subi qu'un préjudice indirect est une aberration. Il n'y a pas eu le procès Charlie Hebdo sans (le journal) Charlie Hebdo. Il ne peut pas y avoir le procès du 13-Novembre sans le Bataclan»
La cour d'assises spéciale va délibérer «au calme» sur ces questions, a annoncé le président Jean-Louis Périès, sans préciser toutefois quand la décision serait rendue
«Si vous êtes prêt à dialoguer et à regretter, moi je suis prêt à pardonner», lance Claude, survivant, aux accusés
«Mais un pardon, cela va demander à vous et à moi un sacré bout de chemin (...) Encore faut-il que vous le vouliez et que vous ayez le courage d'être des hommes»
Quelque 2200 personnes se sont constituées parties civiles à ce procès, qui juge, depuis le 8 septembre et pour environ neuf mois, vingt accusés
«Il faut que les victimes indirectes soient prises en compte», implore Pierre, retraité de la gendarmerie, qui demande comme ses ex-collègues que son nom ne soit pas divulgué
Le stade accueillait ce soir-là un match amical entre la France et l'Allemagne et des gendarmes étaient là pour en assurer la sécurité
Trois explosions ont retenti aux abords du stade. Entre-temps, les fusillades commencent sur les terrasses parisiennes et à la salle de concert du Bataclan
Un avocat évoque celui d'une famille venue se recueillir sur le corps d'une jeune fille; la famille découvre avec horreur que le corps présenté est celui d'une autre victime
«Il y a eu un traumatisme sur leur traumatisme, de la douleur sur leur douleur»
«D'un coup, les portes du Bataclan s'ouvrent. Une masse compacte a couru vers nous en hurlant. Le commissaire retient un visage, la terreur d'une jeune femme»
«Nous ne connaissions pas la configuration des lieux. Une seule certitude : qu'il y avait des terroristes qui massacraient des innocents et nous attendaient avec des armes de guerre»
«Il y a des Français, des Allemands des Belges de confession musulmane qui ont immigré en Syrie et en Irak pour vivre leur religion dignement. La France les a assassinés», déclare Salah Abdeslam
«Le 13-Novembre était inévitable. Mais vous pouvez éviter de nouveaux 13-Novembre, et c'est pour cela que je parle de dialogue», lâche l'accusé
Au procès des attentats du 13-Novembre en France, un enquêteur ému a raconté jeudi son arrivée sur les terrasses parisiennes mitraillées par le commando djihadiste
Le policier se souvient aussi du silence sur les lieux. «Il n'y avait pas un seul bruit. La seule chose qu'on pouvait entendre, c'était les portables des victimes qui sonnaient», dit-il la voix brisée