Le Royaume contre la COVID-19






Voici comment l’Arabie saoudite a pu agir rapidement et coordonner la riposte mondiale face à la Covid-19, évitant une crise bien plus grave, chez elle et dans le monde entier.

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'Voici l’histoire de la victoire durement remportée par l’Arabie saoudite face à un tueur invisible - un tueur vaincu dans une guerre menée non seulement pour le Royaume, mais pour les peuples du monde entier.'

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Des soignants préparent des tests par prélèvement nasal à l’hôpital de Diriyah, à Riyad, le 7 mai (AFP)

Des soignants préparent des tests par prélèvement nasal à l’hôpital de Diriyah, à Riyad, le 7 mai (AFP)

Lorsque le premier cas de Covid-19 a frappé l'Arabie saoudite le 2 mars 2020, personne n'aurait pu imaginer l'ampleur ou le coût effroyable de la bataille qui attendait le pays.

Le lundi 13 juin 2022, lorsque le ministère de l'Intérieur a finalement annoncé la levée de l'essentiel des mesures de prévention qui avaient été mises en place pour lutter contre la pandémie, l'Arabie saoudite était en guerre contre le virus SARS-CoV-2 depuis un total de deux ans, trois mois et onze jours.

Pour des millions de personnes en confinement dans le Royaume, des moments importants de la vie ont été perdus à jamais – anniversaires, mariages, célébrations, voire funérailles –, sacrifiés pour le bien commun et l’obligation de protéger l’ensemble de la nation.

Tous ont compris cependant que ces sacrifices devenaient insignifiants face à la souffrance de plus de 9 000 personnes en Arabie saoudite dont la vie a été prise par la pandémie, ainsi que les angoisses endurées par leurs familles.

Cela aurait pourtant pu être bien pire.

Même s’il est devenu clair que la nouvelle maladie du coronavirus, apparue dans les derniers jours de 2019, ne pouvait pas être circonscrite en Chine, de nombreux pays ont tardé à prendre au sérieux la menace que l'épidémie faisait peser sur la vie de leurs citoyens et la santé de leurs économies.

Parmi ceux qui ont agi rapidement figure l'Arabie saoudite, une nation parfaitement consciente des conséquences – non seulement pour elle-même et pour la région mais également pour la planète entière – si elle ne parvenait pas à lutter efficacement contre la pandémie.

Le Royaume n’avait pas oublié les dures leçons apprises à la suite de l'explosion à l'intérieur de ses frontières en 2012 du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), une expérience qui a révolutionné la compréhension de l'Arabie saoudite des priorités de santé publique lors de l’épidémie à grande échelle d'une maladie transmissible.

Il s’est avéré que, lorsque l'humanité est confrontée à une crise sanitaire mondiale, chaque pays a la responsabilité d'agir dans le meilleur intérêt non seulement de ses propres citoyens mais aussi du monde entier.

Avec l'apparition de la Covid-19, cette responsabilité a été ressentie de manière particulièrement intense en Arabie saoudite, de loin le plus grand État arabe du Golfe et, en tant que gardien des lieux les plus sacrés de l'islam, responsable chaque année du bien-être de millions de pèlerins du monde entier.

Certes, l’impact mondial de la pandémie a été grave, mais cela aurait pu être bien pire si l'Arabie saoudite avait laissé le Hajj se dérouler normalement, prenant ainsi le risque qu'un nombre incalculable de pèlerins rentrent contaminés dans des dizaines de pays à travers le monde?

Tels sont les faits qui ont renforcé la réponse rapide de l'Arabie saoudite face à la pandémie de Covid-19 et qui ont guidé ses efforts tout au long de sa présidence du G20 en 2020, pour amener le monde à faire front commun dans la lutte contre le virus de manière coordonnée.

C'est l'histoire de la victoire durement gagnée par l'Arabie saoudite sur un tueur invisible – un ennemi mortel, vaincu dans une guerre menée non seulement pour le Royaume mais pour tous les peuples du monde.

Comment le MERS a aidé le Royaume à se préparer à contrer la COVID-19

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L’Arabie saoudite a enjoint ses résidents de porter des masques lors de contacts avec des chameaux pour éviter de propager le MERS. (AFP)

L’Arabie saoudite a enjoint ses résidents de porter des masques lors de contacts avec des chameaux pour éviter de propager le MERS. (AFP)

Le 13 juin 2012, un citoyen saoudien âgé de 60 ans, sans problème de santé antérieur, a été admis dans un hôpital de Djeddah, souffrant de fièvre, de toux et d'essoufflement. Onze jours plus tard, malgré des soins intensifs, il est décédé d’une insuffisance progressive de ses poumons et de ses reins.

Le MERS-CoV, sixième coronavirus connu pour contaminer les humains, avait fait ses débuts meurtriers.

Nommée MERS en mai 2015, il s'agirait de la dernière maladie infectieuse recensée par lieu ou région. Cette même année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté un nouveau protocole de dénomination des maladies humaines, conçu pour «éviter d'offenser» tout groupe culturel, national ou ethnique.

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Keiji Fukuda, directeur-général adjoint de l’OMS, lors d’une conférence de presse sur le MERS en 2014. 90% des cas ont été localisés en Arabie saoudite. (AFP)

Son prédécesseur le MERS, syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2002-2003 et aujourd’hui la Covid-19 sont des «zoonoses» – des maladies infectieuses qui sont passées des animaux aux humains. On pense que le MERS proviendrait à l’origine des chameaux.

Depuis 2012, plus de 2 500 cas de MERS ont été enregistrés dans 27 pays, faisant 876 morts, sachant que 90% des cas ont été recensés en Arabie saoudite.

Avec un taux de mortalité d'environ 35%, le MERS-CoV tue une proportion bien plus élevée de personnes que le SRAS-CoV-2, le virus qui cause la Covid-19. Paradoxalement, c'est cette létalité qui a empêché le MERS de devenir aussi dévastateur que la Covid-19 à l’échelle mondiale; seul un hôte vivant peut continuer à propager la maladie.

Mais le virus à l'origine du MERS reste une menace. L'épidémie grave la plus récente en Arabie saoudite s'est produite entre décembre 2019 et la fin de janvier 2020. Dix-neuf cas ont été enregistrés parmi les habitants de six régions, et huit des patients, dont sept hommes, sont décédés.

L'impact du MERS sur les familles touchées par cette maladie a été tout aussi horrible que celui de la Covid-19. Mais il ne fait aucun doute que le choc sévère subi par le système de santé publique saoudien a permis de tirer des leçons qui se sont avérées inestimables dans la lutte contre la Covid-19.

«Chaque épidémie, chaque défi pour le système, sert de leçon aux dirigeants des secteurs de la santé en Arabie saoudite», a déclaré le Dr Riyad Qainan al-Ghamdi, directeur général adjoint du Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies.

Chaque épidémie, chaque défi pour le système, servent de leçon aux dirigeants des secteurs de la santé en Arabie saoudite.
Dr Riyad Qainan Al-Ghamdi, directeur général adjoint du Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies.

Le Dr Riyad Qainan Al-Ghamdi, directeur général adjoint du Centre saoudien pour la prévention et le contrôle des maladies, explique comment le MERS a aidé le Royaume à se préparer face au Covid-19.

Al-Ghamdi a révélé que le MERS avait donné au Royaume «une très bonne occasion de mettre en place un excellent plan de communication au sein du système de santé et entre les autres acteurs gouvernementaux».

Les politiques et procédures établies en réponse au MERS «ont été très utiles pour faire accélérer un grand nombre de décisions pour cette période, et beaucoup d'expériences en matière de politiques, de procédures et de directives se sont immédiatement traduites en réponse au défi actuel», a-t-il ajouté.

De même, selon Al-Ghamdi, la lutte contre la Covid-19 a placé l'Arabie saoudite dans une position très favorable pour toute épidémie ou pandémie future.

L'article intitulé «Preparedness and Response to COVID-19 in Saudi Arabia: Building on MERS Experience» («Préparation et réponse à la Covid-19 en Arabie saoudite: s'appuyer sur l'expérience MERS»), publié dans le Journal of Infection and Public Health en juin 2020, a résumé la transformation drastique du système de santé saoudien, causée par le MERS.

Issus de plusieurs institutions médicales saoudiennes, les auteurs de l’article ont conclu que l'émergence du MERS «a placé l'Arabie saoudite dans un état d'alerte élevé et l'a préparée à prendre toutes les mesures nécessaires pour freiner la propagation de la Covid-19».

Par exemple, après la découverte du MERS, le ministère de la Santé a mis en place un centre de commandement et de contrôle, ainsi que le Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies, qui ont été en première ligne de la réponse du Royaume au virus actuel.

Le ministère a également créé le Laboratoire national de santé afin de fournir des services de diagnostic avancés pour la détection et le contrôle des maladies infectieuses, tandis que «la biosécurité dans les laboratoires de diagnostic et l'application de systèmes stricts de prévention et de contrôle des infections dans tous les hôpitaux du pays se sont considérablement améliorées».

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Une infirmière se rend à l’hôpital du roi Fahd à Hofuf, à l’est de Riyad, en 2013. L’épidémie de MERS a surtout touché l’est de l’Arabie saoudite. (AFP)

Plus de 25 hôpitaux régionaux ont été désignés pour l'isolement et le traitement des patients atteints du MERS, et ces hôpitaux étaient donc bien préparés à prendre en charge les personnes infectées par la Covid-19.

En outre, écrivent les auteurs, la communauté des chercheurs médicaux et scientifiques d'Arabie saoudite «a fait preuve de merveilleux efforts dans la compréhension et le contrôle du MERS-CoV au cours des dernières années, comme en témoignent plus de 480 publications à ce jour, couvrant à la fois la recherche translationnelle et clinique».

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Keiji Fukuda, directeur-général adjoint de l’OMS, lors d’une conférence de presse sur le MERS en 2014. 90% des cas ont été localisés en Arabie saoudite. (AFP)

Keiji Fukuda, directeur-général adjoint de l’OMS, lors d’une conférence de presse sur le MERS en 2014. 90% des cas ont été localisés en Arabie saoudite. (AFP)

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Une infirmière se rend à l’hôpital du roi Fahd à Hofuf, à l’est de Riyad, en 2013. L’épidémie de MERS a surtout touché l’est de l’Arabie saoudite. (AFP)

Une infirmière se rend à l’hôpital du roi Fahd à Hofuf, à l’est de Riyad, en 2013. L’épidémie de MERS a surtout touché l’est de l’Arabie saoudite. (AFP)

Comment la COVID-19 s'est propagée en Arabie saoudite

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Le premier malade du coronavirus en Arabie saoudite était arrivé d’Iran via Bahreïn, en passant par la chaussée du roi Fahd, en photo. (Shutterstock)

Le premier malade du coronavirus en Arabie saoudite était arrivé d’Iran via Bahreïn, en passant par la chaussée du roi Fahd, en photo. (Shutterstock)

Le premier cas de Covid-19 en Arabie saoudite a été annoncé sur Twitter par le ministère de la Santé le 2 mars 2020. Le patient saoudien, qui avait voyagé depuis l'Iran via Bahreïn par le pont du Roi Fahd, a été immédiatement mis en quarantaine, et le ministère a envoyé des équipes de contrôle des infections afin de retrouver et de tester toute personne avec laquelle il avait été en contact.

Comme Arab News l'avait mentionné à l'époque, jusqu’alors, «le Royaume avait été épargné par le virus pendant plus de trois mois, tandis qu'il s'était propagé de la Chine à 66 pays».

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Arab News a signalé le premier cas de Covid-19 dans le Royaume, un patient saoudien qui revenait d’Iran.

Deux jours plus tard, le Royaume a identifié son deuxième patient, un autre citoyen saoudien qui avait voyagé avec le premier. Tous deux avaient omis de déclarer qu'ils étaient allés en Iran.

Le lendemain, le Royaume a publiquement reproché à Téhéran d'avoir autorisé des citoyens saoudiens à entrer dans le pays pendant l'épidémie, et a exhorté tous les citoyens qui se trouvaient encore en Iran ou qui en étaient revenus récemment à se manifester dans les quarante-huit heures, en leur promettant l'immunité contre des poursuites.

Mais le mal est déjà fait…

Le 9 mars 2020, le Royaume avait enregistré 15 cas confirmés de Covid-19, dont sept provenaient d'Iran et trois d'Irak.

En d'autres termes, il est apparu très tôt que l'Iran serait le maillon faible des défenses de la région contre la Covid-19. Le 2 mars, jour où l'Arabie saoudite a eu son premier cas, Téhéran avait déjà enregistré 978 cas et 54 décès. Lorsque le deuxième cas du Royaume est apparu deux jours plus tard, le nombre de cas iraniens avait plus que doublé pour atteindre 2 336, avec 77 décès déclarés.

Même cela, semble-t-il, pourrait avoir été une sous-estimation délibérée de l'impact réel de la maladie. Des documents internes du gouvernement iranien divulgués au service persan de la BBC au début d'août 2020 ont révélé que l'ampleur réelle de la pandémie dans le pays était alors presque deux fois plus élevée que ce que Téhéran avait admis.

Le 25 mars, un peu plus de trois semaines après le premier cas dans le Royaume, la Covid-19 a fait sa première victime en Arabie saoudite, un Afghan de 51 ans décédé à Médine.

Après cela, le nombre de cas et de décès a augmenté.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens en Arabie saoudite a connu trois pics distincts en 2020, atteignant son sommet le 17 juin, lorsque 4 919 infections ont été signalées en une seule journée.

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Il y a eu trois pics de cas d’infection journalière en Arabie saoudite, le record 4 919 ayant été atteint le 17 juin, ne serait plus enregistré

Beaucoup d’analystes craignaient que l'Arabie saoudite ne soit sur le point de perdre le contrôle de la pandémie. Il y a eu un troisième pic, avec 4 387 cas signalés le 30 juin, mais le record de 4 919 cas n’a plus été atteint cette année-là.

Lentement, mais sûrement, l'Arabie saoudite a gagné la bataille. Après le 6 juillet, le nombre de cas quotidiens a commencé à diminuer régulièrement, passant sous la barre des 1 000 le 29 août pour atteindre 987, un chiffre qui n'avait pas été atteint depuis la mi-avril.

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Le nombre de morts quotidiens était au plus haut le 5 juillet, avec 58 décès déclarés, et était retombé à 33 morts par jour le 15 septembre

Vers la fin de l'année 2021, le monde entier a été pris au dépourvu pendant un moment par l'émergence du variant omicron, et l'Arabie saoudite n'a pas fait exception.

Après avoir enregistré pendant des mois une poignée de nouvelles infections quotidiennes, les cas ont soudain augmenté à la fin du mois de décembre, atteignant le chiffre record de 5 928 le 19 janvier 2022. Cependant, les vaccins ont fait leur apparition, et l'omicron, bien que se propageant plus facilement, s'est avéré moins mortel.

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Le 15 septembre, le Royaume enregistrait 326 930 cas d’infection depuis le début de l’épidémie. Dans le monde, le nombre total était de 29,7 millions cas

D'un pic de 58 décès le 5 juillet 2020, depuis fin octobre 2021, il n'y a jamais eu plus de trois ou quatre décès par jour dans le Royaume, et le plus souvent aucun.

Mais alors que l'Arabie saoudite émerge des pires jours de la pandémie et revient progressivement à la normale, il est temps d’évaluer les coûts.

Le 13 juin 2022, 780 135 cas de la Covid-19 avaient été recensés dans le Royaume, et 9 176 vies avaient été perdues. Le bilan mondial s'élève alors à 536 millions de cas et près de 6,31 millions de décès.

Il est désormais possible de comparer les réalisations de l'Arabie saoudite dans la lutte contre la Covid-19 avec celles d'autres pays. La meilleure ressource est «Our World in Data», une collaboration entre des chercheurs du programme Martin de l'université d'Oxford sur le développement mondial et l'organisation à but non lucratif Global Change Data Lab, et l'analyse de ces données par l'initiative Worldometer.

Si l’on ne prend en considération que le nombre total de cas et de décès, on obtient une impression déformée. Avec 780 135 cas au 14 juin 2022, l'Arabie saoudite est le 77e pays le plus touché au monde. Dans un tableau mesurant la mortalité mondiale, ses 9 176 décès la placent en 66e position.

Mais, pris séparément, ces chiffres sont trompeurs; il est important d'analyser le nombre de cas, de décès et d'autres statistiques par habitant.

Avec une population de près de 35 millions d'habitants, répartis sur une vaste zone, le Royaume a fait face à une tâche beaucoup plus ardue que les autres États plus petits du CCG.

Avec un total de seulement 21 750 cas pour 1 million d'habitants le 14 juin, le Royaume se situait au 161e rang mondial, au lieu du 66e, et, selon cette position, il dépassait de loin tous les autres pays du CCG.

Bahreïn comptait 328 749 cas par million, le Koweït 144 818, le Qatar 132 907, les Émirats arabes unis (EAU) 90 901 et Oman 72 728.

Mais un autre facteur doit être pris en compte: la taille de l'Arabie saoudite par rapport aux autres États du CCG et le fait qu'elle partage de longues frontières avec pas moins de sept pays.

Avec une population de près de 35 millions d'habitants, répartie sur un vaste territoire, le Royaume a dû faire face à une tâche bien plus ardue que les autres pays du CCG, plus petits: Les EAU (9,9 millions d'habitants), Oman (5,1 millions), le Koweït (4,27 millions), le Qatar (2,8 millions) et Bahreïn (1,7 million).

Selon Al-Ghamdi, directeur général adjoint du Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies, la plupart des différences entre les taux de létalité (CFR) peuvent être attribuées aux variations des caractéristiques de la population.

«Par exemple, le pourcentage de personnes âgées dans les pays occidentaux est bien plus élevé que le pourcentage en Arabie saoudite, et nous savons maintenant, d'après toutes les preuves, que les personnes âgées sont plus exposées aux complications de la Covid-19, et que le risque de décès est élevé dans cette catégorie», a-t-il expliqué.

Le Dr Al-Ghamdi, directeur général adjoint du Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies, a déclaré que la plupart des différences dans les taux de CFR pouvaient être attribuées aux variations des caractéristiques de la population.

« Par exemple, a-t-il dit, le pourcentage de personnes âgées dans les pays occidentaux est beaucoup plus élevé que le pourcentage en Arabie saoudite, et nous savons maintenant, par beaucoup de preuves, que les personnes âgées sont plus à risque de complications du COVID-19, et que le risque de décès est élevé dans cette catégorie d’âge.

«Il en est de même par rapport aux autres pays de la région. Nous avons des pourcentages différents de maladies chroniques, et cela affectera le résultat. Mais en général, l'issue des cas de la Covid-19 en Arabie saoudite est parmi les meilleures au monde», a ajouté Al-Ghamdi.

Le mérite en revient, selon lui, au décret royal qui «a permis à toute personne en Arabie saoudite, qu'elle soit saoudienne ou non, en situation légale ou illégale, d'accéder aux services de santé si elle est positive à la Covid-19. Cela a constitué un énorme avantage pour l'Arabie saoudite et a conduit à un très bon résultat».

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Arab News a signalé le premier cas de Covid-19 dans le Royaume, un patient saoudien qui revenait d’Iran.

Arab News a signalé le premier cas de Covid-19 dans le Royaume, un patient saoudien qui revenait d’Iran.

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Il y a eu trois pics de cas d’infection journalière en Arabie saoudite, le record 4 919 ayant été atteint le 17 juin, ne serait plus enregistré

Il y a eu trois pics de cas d’infection journalière en Arabie saoudite, le record 4 919 ayant été atteint le 17 juin, ne serait plus enregistré

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Le nombre de morts quotidiens était au plus haut le 5 juillet, avec 58 décès déclarés, et était retombé à 33 morts par jour le 15 septembre

Le nombre de morts quotidiens était au plus haut le 5 juillet, avec 58 décès déclarés, et était retombé à 33 morts par jour le 15 septembre

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Le 15 septembre, le Royaume enregistrait 326 930 cas d’infection depuis le début de l’épidémie. Dans le monde, le nombre total était de 29,7 millions cas

Le 15 septembre, le Royaume enregistrait 326 930 cas d’infection depuis le début de l’épidémie. Dans le monde, le nombre total était de 29,7 millions cas

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Compte tenu des statistiques par habitant, l'Arabie saoudite affiche un meilleur bilan que la plupart des États du Conseil de coopération du Golfe.

Compte tenu des statistiques par habitant, l'Arabie saoudite affiche un meilleur bilan que la plupart des États du Conseil de coopération du Golfe.

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Le nombre total de décès en Arabie saoudite représentait un taux de 124 décès par million d’habitants – taux proche de la moyenne mondiale et en meilleure position que 54 autres pays.

Le nombre total de décès en Arabie saoudite représentait un taux de 124 décès par million d’habitants – taux proche de la moyenne mondiale et en meilleure position que 54 autres pays.

Voilà comment étaient les rues d’Arabie saoudite, à l’orée du confinement… Une quiétude troublante et belle à la fois.

Ce que l'Arabie saoudite a fait pour freiner la propagation de la COVID-19

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Un homme traversant une rue vide de La Mecque le 3 avril. Un jour plus tôt, l’Arabie saoudite avait prolongé de 24h les restrictions de couvre-feu pour deux villes les plus saintes d’Islam, pour endiguer la propagation de la Covid-19. (AFP)

Un homme traversant une rue vide de La Mecque le 3 avril. Un jour plus tôt, l’Arabie saoudite avait prolongé de 24h les restrictions de couvre-feu pour deux villes les plus saintes d’Islam, pour endiguer la propagation de la Covid-19. (AFP)

Ce que l'Arabie saoudite a fait pour freiner la propagation de la COVID-19

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Le roi Salmane s'est adressé à la nation le 19 mars, mettant en garde contre un combat "plus difficile" à venir, alors que le Royaume faisait face à des fermetures causées par le virus et à la chute du prix du pétrole. (AFP)

Le roi Salmane s'est adressé à la nation le 19 mars, mettant en garde contre un combat "plus difficile" à venir, alors que le Royaume faisait face à des fermetures causées par le virus et à la chute du prix du pétrole. (AFP)

Le nouveau comité de suivi en matière de Covid-19, mis en place pour surveiller et coordonner la réponse nationale à la pandémie en Arabie saoudite, a tenu sa première réunion le 1er février 2020. Les membres du groupe, présidé par le Dr Tawfiq ben Fawzan al-Rabiah, alors ministre de la Santé du pays, sont très nombreux, ce qui montre à quel point le Royaume prenait la menace au sérieux.

Des représentants de treize ministères étaient réunis autour d’une même table: Santé, Défense, Énergie, Intérieur, Garde nationale, Affaires étrangères, Finances, Médias, Commerce et Investissement, Hajj et Omra, Éducation et Tourisme. Des représentants de l’Autorité générale de l’aviation civile, de l’Autorité saoudienne du Croissant-Rouge, de l’Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, de l’Autorité générale des douanes et du Centre saoudien de prévention et de contrôle des maladies étaient également présents.

Dès le départ, comme le reconnaîtra un peu plus tard l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Arabie saoudite était déterminée à affronter l’horreur qui se rapprochait de plus en plus de ses frontières en adoptant toutes les techniques possibles de prévention.

Pour M. Al-Ghamdi, la manière dont le Royaume a pu faire face à la pandémie de Covid-19 est la conséquence d’un leadership efficace et d’une réponse coordonnée au niveau national.

«Ce fut un excellent exercice pour le gouvernement et le système de santé publique et de soins. Il leur a permis de voir les lacunes et de les combler immédiatement», déclare-t-il. En outre, «cela nous a donné l’occasion de nous projeter dans les mois et les années à venir et de mettre en œuvre tous les changements nécessaires qui permettront à l’Arabie saoudite d’être en position de force pour relever les défis futurs du système.»

Dans une déclaration du 25 mars 2020, le Dr Ahmed al-Mandhari, directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a salué la réponse rapide du Royaume. Nul n’a oublié l’expérience du pays avec le MERS, rappelle-t-il, et l’Arabie saoudite «tire également parti de son expertise unique dans la gestion des rassemblements de masse et de la préparation aux situations d’urgence lors du pèlerinage annuel du Hajj».

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Le 17 mars, l’Arabie saoudite fermait temporairement l’accès à tous ses lieux de culte à l’exception des deux mosquées saintes à La Mecque et Médine. Trois jours plus tard, celles-ci étaient également fermées. (AFP)

Lors de sa 10e réunion, le 29 février 2020, le comité de suivi a prudemment noté que le virus ne s’était toujours pas manifesté en Arabie saoudite, même si le monde entier était déjà sous le choc des 88 000 cas et des 3 000 décès.

Pourtant, en l’espace de deux jours, tout allait changer.

Il a fallu un peu plus de deux mois pour que la Covid-19 se fraie un chemin jusqu’en Arabie saoudite. Lorsque le premier cas s’est manifesté au Royaume, le 2 mars, 91 000 cas et 3 118 décès avaient déjà été recensés à travers le monde.

La majorité de ces cas étaient toujours concentrés en Chine, mais il semblait évident que les efforts pour contenir le virus dans ce pays avaient échoué. En effet, plus de 10 000 infections et 172 décès avaient déjà été enregistrés au-delà des frontières chinoises.

Dès le début, les autorités saoudiennes ont compris que cette vague qui englobait rapidement le monde atteindrait inévitablement le Royaume. Cependant, grâce aux deux mois de répit au cours desquels le virus avait été tenu à l’écart, elles ont eu le temps de se préparer au pire.

«Nous avons eu plus de chance que de nombreux autres pays, puisque les cas sont apparus un peu plus tard», affirme le Dr Hani Jokhdar, vice-ministre de la Santé publique, qui s’exprimait en août lors du sommet virtuel sur la santé numérique à Riyad. «Cela nous a donné la chance de perfectionner nos systèmes en observant ce qui se passait dans le reste du monde.»

Le répit accordé à l’Arabie saoudite n’était pas seulement un coup de chance. Le 28 janvier 2020, plus d’un mois avant que le premier cas ne soit recensé au Royaume, le ministère de la Santé avait lancé une campagne publique d’information. Des plans étaient en cours d’élaboration pour la mise en place de tests à grande échelle, la recherche des cas confirmés et l’introduction de systèmes de mise en quarantaine.

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L’Arabie saoudite a pris des précautions avant l’arrivée de la pandémie, telles que le lancement de campagnes de sensibilisation, la fermeture de lieux publics et la préparation de tests en laboratoire. (AFP)

Ces mesures n’arrivaient pas trop tôt. Le 2 février, dix étudiants saoudiens sont évacués de Wuhan et transportés à Riyad dans un avion privé envoyé par le gouvernement. Tous ont été testés négatifs à la Covid-19, mais ils ont néanmoins été mis en quarantaine pendant deux semaines.

Cependant, la maladie, favorisée par les voyages aériens toujours largement en vigueur à l’échelle mondiale, évolue rapidement. Le 4 février, jour où le nombre d’infections en Chine a dépassé la barre des 20 000, avec 426 décès, l’OMS ne recommandait toujours pas aux pays d’imposer des restrictions de voyage.

En réalité, le 4 février, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, incite même les pays à ne pas interdire les vols en provenance de Wuhan: il affirme que cela «aurait pour effet d’accroître la peur et la stigmatisation, sans bienfait pour la santé».

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Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreysus portant un masque à l’issue d’une cérémonie à Genève. Le roi Salmane a octroyé 10 millions de dollars à l’organisation pour aider le Yémen à faire face au coronavirus. (AFP)

Quoi qu’il en soit, deux jours plus tard, le 6 février 2020, l’Arabie saoudite interdit aux citoyens et aux résidents de se rendre en Chine. Ce n’est que le 11 mars que l’OMS déclare enfin la Covid-19 comme pandémie – une situation déjà flagrante pour les 114 pays touchés par l'épidémie.

Si les gouvernements du monde entier ont réagi à la menace avec peu de cohésion, il apparaît remarquable que le Royaume ait tenu le virus à distance aussi longtemps. Ce fut le dernier des six États du CCG à être touché par la pandémie.

Alors que les gouvernements du monde entier réagissaient à la menace avec peu de rigueur, il était remarquable que le Royaume l'ait retardée aussi longtemps que possible. L’Arabie saoudite était le dernier des six États du CCG à être touché.

Tout au long du mois de février, alors que les équipes de santé et de sécurité étaient mobilisées et formées, une série de mesures ont été prises en réponse à l’évolution rapide de la situation sanitaire à l’échelle mondiale.

Certaines de ces mesures ont été rapportées dans un article du Saudi Pharmaceutical Journal au mois de mai sous le titre «Importance of Early Precautionary Actions in Avoiding the Spread of COVID-19: Saudi Arabia as an Example» («L’importance des mesures préventives précoces pour éviter la propagation de la Covid-19: le cas de l’Arabie saoudite»).

L’Arabie saoudite, écrivent les rédacteurs de l’Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, de l’université du roi Saoud, de l’hôpital du roi Khaled et du Centre régional d’information et de pharmacovigilance sur les médicaments de Tabouk, «est l’un des pays qui a recouru à des mesures préventives très précoces... avant l’apparition des cas et avant que l’OMS ne déclare la Covid-19 comme épidémie».

Dès le début de la pandémie, les mesures de précaution sont renforcées dans les centres de surveillance sanitaire à tous les points d’entrée. Tous les passagers en provenance de pays touchés par la Covid-19 effectuent un test de dépistage. Ils sont confinés et leur santé est surveillée.

L’un des aspects de l’état de préparation du pays – son autosuffisance en équipements médicaux vitaux tout au long de la crise – a été couvert par Arab News, qui rapporte le 12 août qu’environ cinquante unités industrielles du Royaume étaient occupées à produire des biens médicaux essentiels. L’une d’elles, Enayah, avait même une capacité suffisante pour exporter ses produits vers les États voisins du CCG, d’autres pays arabes et l’Union européenne.

L’Arabie saoudite a également été l’un des premiers pays à mettre en place des tests de laboratoire sécurisés pour la Covid-19. Le 5 mars, ils ont été imposés à toute personne présentant des symptômes. Au 13 juillet, plus de deux millions de tests Covid-19 avaient été effectués et, au 31 août, le total avait dépassé cinq millions.

Le 19 février, les citoyens et les résidents ont été invités à reporter leur voyage à Singapour, où 80 cas avaient été recensés. C’est le début d’une série de restrictions de voyage qui a culminé le 15 mars, lorsque le Royaume est devenu le deuxième État du CCG à interdire tous les vols internationaux. Simultanément, les services maritimes, à l’exclusion des navires de transport de marchandises, ont été suspendus avec cinquante pays et, le 21 mars, des interdictions ont été imposées aux voyages internes en avion, en train et en bus.

Le 27 février 2020, l’Arabie saoudite a pris la décision inédite de suspendre les visas Omra pour les pèlerins étrangers.

Le 5 mars, des dizaines d’événements, dont la Foire internationale du livre de Riyad et le Festival international du cheval arabe, ont été annulés. Trois jours plus tard, toute la population de Qatif, la ville de la province orientale où la plupart des premiers cas du Royaume sont apparus, a été placée en quarantaine. Par ailleurs, les écoles et universités du pays ont fermé leurs portes. Des interdictions de rassemblements et de cérémonies de mariage ont suivi à partir du 13 mars.

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Le 8 mars, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de toutes les écoles, et les universités publiques et privées à travers le pays. (AFP)

Bien que concentré sur sa propre crise imminente, le Royaume a répondu à l’appel de l’OMS le 9 mars pour que les pays fassent davantage pour lutter contre la Covid-19 en faisant un don de 10 millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro) au Fonds de combat régional de l’organisation. Dans le pays, 50 milliards de riyals saoudiens, soit 13 milliards de dollars, ont été alloués pour soutenir le secteur bancaire, les institutions financières ainsi que les petites et moyennes entreprises du Royaume.

Le 19 mars 2020, le roi Salmane a prononcé, fait rare, un discours public à la télévision, faisant appel au «sens accru de la responsabilité collective» de la nation et montrant que l’ensemble des dirigeants de l’Arabie saoudite étaient concentrés sur la lutte contre la pandémie.

Le Royaume, dit-il, «continue de prendre toutes les mesures de précaution pour faire face à cette pandémie et pour limiter ses effets. Nous dépendons de l’aide du Dieu Tout-Puissant, puis du déploiement de toutes nos capacités et de votre forte détermination face à l’adversité».

Il ajoute: «La force, la fermeté et la détermination dont vous avez fait preuve au cours de cette phase difficile ainsi que votre pleine coopération avec les agences gouvernementales compétentes sont les facteurs et les piliers les plus importants du succès des efforts de l’État.»

Le 23 mars, le roi a fourni 10 millions de dollars supplémentaires à l’OMS au Yémen pour le matériel et les fournitures nécessaires. L’Arabie saoudite a commencé à transporter par avion du matériel et des fournitures médicales du centre logistique de l’OMS à Dubaï vers Aden en vue de renforcer l’état de préparation du Yémen pour faire face à la Covid-19.

« Ce financement aidera l’OMS à intensifier ses efforts alors qu’elle prend des mesures régionales et mondiales pour lutter contre la propagation de la maladie », a commenté le Dr Al-Mandhari, directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

Le 22 mars, le roi Salmane a ordonné un couvre-feu de 21 jours de 19 heures à 6 heures du matin dans tout le pays. Les seules exceptions concerneraient les travailleurs des industries vitales, y compris les magasins d'alimentation, les pharmacies et les services médicaux, et les responsables des services de l'eau, de l'énergie et des transports. Trois jours plus tard, le couvre-feu à La Mecque et à Médine est prolongé, commençant à 15 heures.

Cependant, il devint évident que, en vue de prévenir la propagation de la maladie, rien ne devrait s'opposer à tout citoyen ou résident recherchant une aide médicale. Par conséquent, le 30 mars, le roi Salmane ordonne que tous les patients COVID-19 dans le Royaume soient traités gratuitement.

L'ordonnance s'appliquait à tous, y compris les contrevenants aux lois sur la résidence, le travail ou la sécurité aux frontières, qui « seront tous traités gratuitement dans les hôpitaux publics et privés ainsi que les centres de santé, sans aucune responsabilité civile. »

Le 6 avril, alors que le nombre de cas augmentait dans certaines régions, un couvre-feu de 24 heures était imposé aux villes de Riyad, Tabuk, Dammam, Dhahran et Hofuf et aux gouvernorats de Djeddah, Taif, Qatif et Khobar. Les habitants étaient autorisés à quitter leur domicile entre 6h et 15h, mais uniquement pour des besoins essentiels et dans leur propre quartier.

Le lendemain, le 7 avril, le Dr Al-Rabiah, ministre de la Santé d'Arabie saoudite, a averti que le taux d'augmentation des infections COVID-19 en Arabie saoudite au cours des prochaines semaines dépendrait « principalement de la coopération de tous et de l’engagement vis-à-vis des instructions et des directives émises par les autorités compétentes. »

L'État faisait sa part. 8 milliards de RS avaient déjà été alloués à la lutte contre le virus, et, à la suite d'une réunion virtuelle le 6 avril, le prince héritier Mohammed ben Salmane a approuvé une injection de sommes d'argent supplémentaires de 7 milliards de SR. Au cours des trois mois suivants, plus de 2 800 lits en unité de soins intensifs ont été ajoutés, augmentant le stock du Royaume de 30%.

« Cependant a déclaré le Dr Al-Rabiah, certains individus ne prenaient pas les choses au sérieux concernant cette pandémie, tout en négligeant les mesures interdisant les contacts étroits et les rassemblements ».

Le Dr Al-Rabiah a également révélé les résultats de quatre études qui avaient été menées par des épidémiologistes, prévoyant que le nombre total de cas au cours des prochaines semaines pourrait varier d'au moins 10 000 à 200 000. « Le non-respect des règlements, a-t-il ajouté, entraînera une augmentation considérable du nombre de cas ».

Le message est sans aucun doute passé. Comme révélé lors du briefing quotidien du ministère sur la COVID-19, le 2 juillet, le ministre adjoint de la Santé, le Dr Mohammed Al-Abdelaali, a noté qu'il avait fallu 90 jours, au lieu des 30 prévus, pour atteindre les 200 000 cas. Le Royaume avait réussi à gagner du temps, « pour mieux gérer la crise », a-t-il dit.

À l'instar de ses voisins du CCG, le 26 avril, l'Arabie saoudite a temporairement assoupli les restrictions pendant la journée avant le début du Ramadan partout, à l'exception de La Mecque et de quelques régions isolées, permettant aux gens de quitter leur domicile entre 9h et 17h. Le 13 mai, le couvre-feu de 24 heures a été réimposé à l'ensemble du pays pour la durée de la fête de l'Aïd Al-Fitr.

Fin mai, le ministère de l'Intérieur a annoncé des mesures de précaution et des protocoles de prévention pour plusieurs secteurs en vue d'un assouplissement du couvre-feu national à partir du 21 juin. Des restrictions sont cependant demeurées en place pour le Hajj et l'Omra, les voyages internationaux et les rassemblements de plus de 50 personnes.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre des Finances, Mohammed ben Abdallah Al-Jadaan, également ministre par intérim de l'Économie et de la Planification, a déclaré que la levée progressive des couvre-feux représentait « une nouvelle étape face à la crise pandémique mondiale et vers un retour progressif aux activités économiques du Royaume à leur niveau normal. »

Comme l'a expliqué le ministre de la Santé, le Dr Al-Rabiah, lors du Sommet mondial sur la santé numérique de Riyad en août, les technologies – certaines nouvelles, d’autres déjà utilisées et rapidement adaptées – seraient certainement les principales armes dans la bataille du Royaume contre la COVID-19.

« Pendant la présidence du G20 par le Royaume et avant l’apparition de la pandémie, nous avons fait de la préparation anticipée à la pandémie et de la santé numérique nos priorités», a déclaré le ministre lors du sommet.

L'accent mis sur la santé numérique « est essentiel car elle joue un rôle fondamental dans le soutien de la gestion des urgences sanitaires tout en renforçant les mécanismes d'intervention existants », a-t-il déclaré. Les outils numériques « permettent également un accès innovant et équitable aux services de santé, au partage de données et à une meilleure coordination », a-t-il ajouté.

S'exprimant également lors du sommet, le Dr Jokhdar, vice-ministre de la Santé publique, a décrit comment l'Arabie saoudite avait observé et attendu l'arrivée inévitable de la COVID-19, « elle a vu des pays dotés de bons systèmes de santé frappés de plein fouet par le nombre de cas, et leurs capacités à gérer la stratégie de santé publique et les systèmes de défense dépassées. »

La leçon rapidement prise en compte était que la technologie de santé publique existante, conçue principalement pour une utilisation en milieu hospitalier, « n'était pas à la hauteur pour permettre aux pays de gérer une telle pandémie. »

À ce stade, les ministres ont longuement examiné l'état de préparation de l'Arabie saoudite. « Nous avons examiné en profondeur, on s’est mis d'accord pour mettre en place notre équipe et analyser notre technologie afin de déterminer comment nous pouvons tirer parti de ce que nous avons déjà sur le terrain. », a déclaré M. Jokhdar.

« Nous avons déjà notre centre de commandement et de contrôle et notre centre des opérations d'urgence qui fonctionnent depuis quelques années. Demandons-leur ce qu'ils veulent pour que notre équipe technologique soit prête à nous aider avec cette pandémie, si elle se produit en Arabie saoudite.

« Ensuite, nous avons examiné le tableau de bord de notre Centre national de commandement de la santé (CNCS), en préparation depuis deux ans et lancé il y a environ un an pour être axé sur les opérations des hôpitaux et des soins de santé primaires, et nous avons demandé: pouvons-nous utiliser ceci, pouvons-nous transformer cela en autre chose? »

La réponse était affirmative.  

En un laps de temps extrêmement court, le CNCS, qui avait été mis en place principalement pour surveiller les opérations quotidiennes des hôpitaux et des établissements de soins de santé primaires, a été adapté pour permettre au personnel du ministère de suivre chaque évolution de la lutte contre la COVID -19. Il est devenu « un système d'alerte précoce… d'une valeur inestimable ».

Alimenter le CNCS et annoncer toutes les décisions prises quotidiennement dans la bataille contre la COVID-19 représentait un flux continu de données récoltées par une série d'applications et d'autres systèmes numériques, certains déjà existants et adaptés à la crise et d'autres ayant été rapidement développés pour y faire face.

Parmi ces systèmes numériques, citons Mawid, un système centralisé de prise de rendez-vous pour les soins de santé primaires, et Seha, une application à travers laquelle on peut consulter un médecin par SMS, téléphone ou vidéoconférence, prendre des rendez-vous pour le test COVID-19 et effectuer des auto-évaluations COVID-19 également.

L'application Tabaud permet aux utilisateurs de savoir s'ils ont été en contact avec une personne confirmée positive à la COVID-19, tandis que Takasi est une plate-forme en ligne permettant aux travailleurs de la santé de saisir les données des patients et d'organiser des tests de masse ainsi que la surveillance active des cibles et la recherche des contacts.

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Une infirmière prenant la température d’un patient de la clinique ambulante de La Mecque le 7 avril. À l’aide de plusieurs applications mobiles, le Royaume a pu faciliter les soins pour ses résidents. (AFP)

Lancé le 11 avril, Tetamman « Soyez rassuré » a été développé en tant que « système de soins numériques » pour téléphones intelligents grâce auquel les utilisateurs peuvent, entre autres, accéder facilement à du matériel éducatif précis et signaler leurs symptômes, déclenchant au besoin un appel, si nécessaire, à partir d'un 937 pour conseil. En ce qui concerne les tests de masse, Tetamman s'est avéré irremplaçable, permettant aux gens de profiter des stations de test au volant mises en place par le ministère dans 17 villes.

Le nombre de nouveaux cas semble avoir atteint un sommet en Arabie saoudite le 17 juin, lorsqu'un record de 4 919 a été signalé. Un mois plus tard, alors que la nation effectuait ce que les autorités qualifiaient de « retour prudent à la normalité », il était évident que le nombre diminuait presque quotidiennement. Lors du briefing quotidien du 21 juillet, le ministre adjoint de la Santé, le Dr Al-Abdelaali, a attribué la baisse des cas à « l'implication de tout le monde ».

Déterminer objectivement comment une nation a fait face à la pandémie implique souvent la prise en compte de facteurs sociaux, culturels et économiques imprécis et d'une image globale complexe et en constante évolution, difficile à prendre en compte dans toute évaluation et qui rend inévitablement les comparaisons avec d'autres nations particulièrement problématiques.

Telle était la tâche assumée par les chercheurs de la Blavatnik School of Government de l'Université d'Oxford, qui, au début de la crise, ont entrepris de surveiller et de documenter les réactions politiques à la COVID-19 des gouvernements du monde entier.

Une équipe de plus de 100 étudiants et membres du personnel de l'Université d'Oxford de toutes les régions du monde a minutieusement recueilli des informations sur les réactions gouvernementales accessibles au public, sur base de 17 indicateurs, y compris les politiques de confinement et de fermeture (telles que les fermetures d'écoles et les restrictions de mouvement) et les politiques économiques et celles du système de santé (comme les régimes de dépistage). Le résultat incontestable d’après l'Oxford Coronavirus Government Response Tracker, se traduit par la conclusion suivante : « Plus le score est élevé, plus la réaction d'un gouvernement est jugée stricte. »

Il est rassurant de noter que, tout au long de la pandémie, la réaction de l’Arabie saoudite a toujours été jugée plus sévère que celle de nombreux autres pays, notamment les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Dans les pays où les gouvernements ont hésité à agir ou ont laissé la politique interne faire dérailler les stratégies de la santé publique, la COVID-19 s'est propagée. Comme on peut lire dans un article sur le site Web d'Euronews le 3 avril, « alors que certains gouvernements ont été paralysés par la confusion, la peur et l'incertitude entourant la pandémie, Riyad a pris des décisions difficiles pour le bien de tout le monde, et elle continue de le faire. »

Dans le Royaume, il y avait eu « une mobilisation massive du gouvernement, des médias et de la société civile pour créer du jour au lendemain le type de prise de conscience, de concentration et de solidarité, essentiels pendant une pandémie mondiale… une mobilisation qui fait grandement défaut dans certaines capitales occidentales », a ajouté Euronews.

L'Arabie saoudite n'a bien sûr pas échappé à la malédiction du virus. Mais l'expérience vraiment catastrophique de nombreux pays, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, a montré que, sans le genre de gouvernance décisive exercée dans le Royaume cette année, le prix payé par les citoyens saoudiens aurait pu être beaucoup plus élevé.

Le 15 septembre, alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens en Arabie saoudite continuait de chuter, atteignant un taux de cas le plus bas jamais observé depuis cinq mois, le Royaume a fait une annonce extrêmement symbolique, soulevant la perspective d'un retour complet à la normalité au cours de la nouvelle année.

Six mois après l'imposition initiale des restrictions de voyage, l'Arabie Saoudite a partiellement levé la suspension des vols internationaux, dans le but de mettre fin à toutes les restrictions sur les voyages par voie terrestre, maritime et aérienne après le 1er janvier 2021.

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Le 17 mars, l’Arabie saoudite fermait temporairement l’accès à tous ses lieux de culte à l’exception des deux mosquées saintes à La Mecque et Médine. Trois jours plus tard, celles-ci étaient également fermées. (AFP)

Le 17 mars, l’Arabie saoudite fermait temporairement l’accès à tous ses lieux de culte à l’exception des deux mosquées saintes à La Mecque et Médine. Trois jours plus tard, celles-ci étaient également fermées. (AFP)

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L’Arabie saoudite a pris des précautions avant l’arrivée de la pandémie, telles que le lancement de campagnes de sensibilisation, la fermeture de lieux publics et la préparation de tests en laboratoire. (AFP)

L’Arabie saoudite a pris des précautions avant l’arrivée de la pandémie, telles que le lancement de campagnes de sensibilisation, la fermeture de lieux publics et la préparation de tests en laboratoire. (AFP)

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Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreysus portant un masque à l’issue d’une cérémonie à Genève. Le roi Salmane a octroyé 10 millions de dollars à l’organisation pour aider le Yémen à faire face au coronavirus. (AFP)

Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreysus portant un masque à l’issue d’une cérémonie à Genève. Le roi Salmane a octroyé 10 millions de dollars à l’organisation pour aider le Yémen à faire face au coronavirus. (AFP)

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Le 8 mars, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de toutes les écoles, et les universités publiques et privées à travers le pays. (AFP)

Le 8 mars, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de toutes les écoles, et les universités publiques et privées à travers le pays. (AFP)

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Une infirmière prenant la température d’un patient de la clinique ambulante de La Mecque le 7 avril. À l’aide de plusieurs applications mobiles, le Royaume a pu faciliter les soins pour ses résidents. (AFP)

Une infirmière prenant la température d’un patient de la clinique ambulante de La Mecque le 7 avril. À l’aide de plusieurs applications mobiles, le Royaume a pu faciliter les soins pour ses résidents. (AFP)

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Un Hajj extraordinaire, sans COVID-19

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Grâce aux mesures de précaution extraordinaires prises par l’Arabie saoudite, pas un seul cas de COVID-19 n'est apparu durant le Hajj. (Ministère saoudien des médias)

Grâce aux mesures de précaution extraordinaires prises par l’Arabie saoudite, pas un seul cas de COVID-19 n'est apparu durant le Hajj. (Ministère saoudien des médias)

Un Hajj extraordinaire, sans COVID-19

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Un pèlerin priant sur le Mont Arafat, aussi appelé Jabal Al-Rahla (le Mont de Miséricorde), au sud-est de La Mecque, le 30 juillet. (Ministère des Médias saoudien)

Un pèlerin priant sur le Mont Arafat, aussi appelé Jabal Al-Rahla (le Mont de Miséricorde), au sud-est de La Mecque, le 30 juillet. (Ministère des Médias saoudien)

De toutes les images exceptionnelles diffusées dans le monde entier depuis ce Hajj particulier en 2020, ce sont celles en séquence accélérée de pèlerins faisant le tour de la Kaaba, dans une minutieuse organisation – en respectant la distanciation sociale – qui ont le mieux illustré la détermination de l'Arabie saoudite à lutter contre la pandémie de manière efficace et effective, et selon ses propres conditions.

Pendant les mois qui ont suivi l'apparition du virus, il n’était pas clair si le Hajj serait organisé, même sous la forme très réduite qu'il finirait par prendre.

Ce qui est rapidement devenu évident, cependant, c'est qu'ayant la responsabilité de millions de pèlerins, et par extension, du bien-être des pays d’où ils venaient, l'Arabie saoudite n'allait prendre pour eux aucun risque.

Le 27 février, avant qu'un seul cas de Covid-19 n’ait été déclaré dans le Royaume, et alors que l'OMS appelait toujours les pays à ne pas interdire les vols en provenance de Wuhan, l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle suspendait les visas des visiteurs étrangers pour l’Omra, le pèlerinage le moins développé, ainsi que la fermeture des lieux saints aux étrangers.

Le 17 mars, alors même que d'autres pays musulmans hésitaient à agir, le Royaume a pris la décision sans précédent, mais nécessaire, de fermer temporairement tous les lieux de culte, à l'exception des Deux Saintes mosquées de La Mecque et de Médine. Trois jours plus tard, ceux-ci ont aussi été fermés.

Une décision aussi courageuse contrastant avec la position paradoxale de l'Iran visant à fermer ses mosquées tout en gardant ouverts les lieux saints attirant des millions de pèlerins chaque année, dans les villes de Qom et de Mashhad. Début mars, des images déconcertantes sont apparues sur les réseaux sociaux de pèlerins chiites touchant, embrassant, et même léchant des sanctuaires.

En Arabie saoudite, la décision d'aller de l'avant en juillet avec le Hajj, un événement d'une importance capitale pour les musulmans du monde entier, ne pouvait être prise dans la précipitation.

En Arabie saoudite, la décision d'aller de l'avant en juillet avec le Hajj, un événement d'une importance capitale pour les musulmans du monde entier, ne pouvait être prise dans la précipitation.

Les enjeux en étaient très importants. Lors du Hajj de 2019, 2,5 millions de pèlerins avaient convergé vers La Mecque. Parmi ceux-ci, 634 000 venaient du Royaume lui-même, et il était clair qu'accueillir un nombre similaire en 2020 augmenterait le risque de propagation de la maladie comme une traînée de poudre.

Pire encore, plus de 1,85 million de pèlerins étaient venus de l'étranger, dont 60 % de pays asiatiques et 22 % d'autres États arabes.

La perspective de renvoyer potentiellement un grand nombre de pèlerins chez eux avec le virus dans des dizaines de pays à travers le monde était impensable et, finalement, l'Arabie saoudite a trouvé un compromis historique et symbolique.

Le Hajj a bien été organisé en 2020, mais avec seulement 1000 pèlerins représentatifs, sélectionnés parmi les Saoudiens et les étrangers résidant déjà dans le pays. Accueillir un tel nombre de pèlerins représentait déjà un vrai défi, à une époque où tous les pays, et notamment l'Arabie saoudite, travaillaient dur pour limiter la propagation de la maladie, en limitant les interactions sociales. La gestion particulièrement habile par les autorités de la série complexe de rituels du Hajj a suscité les éloges du monde entier.

Comme Al-Rabiah, le ministre de la Santé, l'a expliqué lors du sommet mondial sur la santé numérique en août dernier, c'est l'utilisation d'outils numériques, «accompagnée de la mise en application de mesures exceptionnelles de santé et de sécurité», qui a «aidé l'Arabie saoudite à accueillir avec succès ce qui est considéré comme l'un des plus grands rassemblements religieux au monde, au milieu de circonstances particulières».

«Les pèlerins arrivant dans les villes saintes étaient équipés de bracelets électroniques conçus pour surveiller et enregistrer leur état de santé, et suivre les personnes mises en quarantaine à leur retour chez elles», a expliqué Al-Rabiah. En conséquence, «nous avons eu beaucoup de chance de n’avoir aucun cas de Covid-19 pendant le Hajj cette année-là».

Toutes les précautions avaient été prises, du contrôle et de l'isolement des pèlerins avant le Hajj à la mise en place de bracelets électroniques. Des groupes de 50 fidèles étaient chacun dirigés par un guide médicalement qualifié. Les masques étaient obligatoires, seule l'eau de Zamzam embouteillée pouvait être consommée, et même les cailloux utilisés pour la lapidation symbolique du diable, normalement ramassés sur le sol à Mouzdalifah par les pèlerins, étaient préalablement rassemblés, stérilisés et distribués dans des sacs.

De ce fait, pas un seul cas de Covid-19 n'est apparu pendant le Hajj, une victoire au niveau de la santé publique pour l'État, dont le mérite est également revenu aux pèlerins, dont le comportement et le respect des règles a été exemplaire.

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Grâce à l’adoption de mesures préventives très strictes, ce sont quelques 1000 pèlerins qui ont pu effectuer le Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Grâce à l’adoption de mesures préventives très strictes, ce sont quelques 1000 pèlerins qui ont pu effectuer le Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Le Hajj a été une victoire pour la santé publique, les pèlerins ayant strictement respecté les consignes de port du masque. (Ministère saoudien de l’Information)

Le Hajj a été une victoire pour la santé publique, les pèlerins ayant strictement respecté les consignes de port du masque. (Ministère saoudien de l’Information)

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Le ministre de la Santé, Dr. Al-Rabiah explique que les mesures mises en place par l’Arabie saoudite ont aidé le Royaume à dépasser la complexité de l’organisation du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Le ministre de la Santé, Dr. Al-Rabiah explique que les mesures mises en place par l’Arabie saoudite ont aidé le Royaume à dépasser la complexité de l’organisation du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Chaque groupe de 50 personnes était mené par un guide médicalement qualifié. (Ministère saoudien de l’Information)

Chaque groupe de 50 personnes était mené par un guide médicalement qualifié. (Ministère saoudien de l’Information)

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Les strictes mesures de distanciation sociale ont contribué au succès et a la sécurité du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Les strictes mesures de distanciation sociale ont contribué au succès et a la sécurité du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Les pèlerins ont été testés et isolés avant le début du Hajj.  (Ministère saoudien de l’Information)

Les pèlerins ont été testés et isolés avant le début du Hajj.  (Ministère saoudien de l’Information)

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Des bracelets électroniques contenant des informations médicales ont contribué au suivi médical des pèlerins par les autorités du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Des bracelets électroniques contenant des informations médicales ont contribué au suivi médical des pèlerins par les autorités du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Grâce à l’adoption de mesures préventives très strictes, ce sont quelques 1000 pèlerins qui ont pu effectuer le Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Grâce à l’adoption de mesures préventives très strictes, ce sont quelques 1000 pèlerins qui ont pu effectuer le Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Le Hajj a été une victoire pour la santé publique, les pèlerins ayant strictement respecté les consignes de port du masque. (Ministère saoudien de l’Information)

Le Hajj a été une victoire pour la santé publique, les pèlerins ayant strictement respecté les consignes de port du masque. (Ministère saoudien de l’Information)

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Le ministre de la Santé, Dr. Al-Rabiah explique que les mesures mises en place par l’Arabie saoudite ont aidé le Royaume à dépasser la complexité de l’organisation du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Le ministre de la Santé, Dr. Al-Rabiah explique que les mesures mises en place par l’Arabie saoudite ont aidé le Royaume à dépasser la complexité de l’organisation du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Chaque groupe de 50 personnes était mené par un guide médicalement qualifié. (Ministère saoudien de l’Information)

Chaque groupe de 50 personnes était mené par un guide médicalement qualifié. (Ministère saoudien de l’Information)

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Les strictes mesures de distanciation sociale ont contribué au succès et a la sécurité du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

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Les pèlerins ont été testés et isolés avant le début du Hajj.  (Ministère saoudien de l’Information)

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Des bracelets électroniques contenant des informations médicales ont contribué au suivi médical des pèlerins par les autorités du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Des bracelets électroniques contenant des informations médicales ont contribué au suivi médical des pèlerins par les autorités du Hajj. (Ministère saoudien de l’Information)

Aller de l'avant avec les partenaires mondiaux

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L’Arabie saoudite est partenaire des tests cliniques du vaccin de Covid-19 menés en Russie. (AFP)

L’Arabie saoudite est partenaire des tests cliniques du vaccin de Covid-19 menés en Russie. (AFP)

En tant que présidente du G20 durant la majeure partie de l’année 2020, l’Arabie saoudite était à l’avant-garde d’initiatives visant à faire en sorte que la lutte mondiale contre le virus soit mieux coordonnée, plus efficace et plus équitable, et que le monde soit mieux préparé au prochain défi.

Dès le 18 mars 2020, le Royaume a appelé à un sommet virtuel extraordinaire des dirigeants du G20 «pour proposer un ensemble coordonné de politiques visant à protéger les personnes et à protéger l’économie mondiale.»

Lors du sommet, présidé par le roi Salmane une semaine plus tard, les présidents, Premiers ministres et chefs d’État se sont engagés à investir 5000 milliards de dollars dans des mesures destinées à lutter contre l’infection et contre les retombées économiques et financières.

En mai 2020, l’Arabie saoudite a participé à l’organisation d’une conférence mondiale des donateurs accueillie par les dirigeants européens, qui a permis de récolter plus de 7 milliards de dollars pour financer les efforts en vue de trouver un vaccin contre la Covid-19.

En juillet, le Royaume a tenu une réunion virtuelle d’urgence des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20. Ils se sont engagés à «continuer d’utiliser tous les outils politiques disponibles pour préserver la vie, l’emploi et les revenus des personnes, soutenir la reprise économique mondiale et renforcer la résilience du système financier» afin d’aider le monde à se remettre de l’impact économique de la pandémie.

Le Royaume a rapidement mis en place l’un des régimes de vaccination les plus efficaces au monde. Au 14 juin 2022, 66 544 534 doses avaient été administrées. Cependant, les médicaments ne constituent qu’une partie de l’arsenal d’un pays confronté à une pandémie, et l’Arabie saoudite affine sa capacité à réagir rapidement, à surveiller et à contrôler la propagation de la maladie, aujourd’hui et dans le cas d’une future épidémie.

Le Royaume attribue une grande partie de sa réussite à l’adoption précoce de la technologie numérique qui l’a aidé à contrôler la propagation de la Covid-19 et à mieux réagir. Le sommet virtuel de Riyad sur la santé numérique mondiale, une conférence de deux jours organisée par le ministère de la Garde nationale et le Secrétariat saoudien du G20 en collaboration avec le Centre saoudien pour les partenariats stratégiques internationaux, s’est tenu les 11 et 12 août et a attiré plus de 135 000 participants provenant de 110 pays.

Le dernier jour, le président du sommet, le Dr Bandar al-Knawy, directeur général des affaires sanitaires au ministère de la Garde nationale et président de l’université du roi Saoud ben Abdel Aziz pour les sciences de la santé, a déclaré que les organisateurs avaient été «vraiment submergés par le niveau d’enthousiasme dans le monde entier», qui a fait de ce sommet «l’un des plus grands événements virtuels jamais organisés.»

Le sommet a abouti à la déclaration de Riyad, un manifeste sur «le rôle de la santé numérique dans la lutte contre les pandémies actuelles et futures», élaboré au cours d’une série de réunions d’un groupe d’experts d’Arabie saoudite, du Royaume-Uni, des États-Unis, de France, d’Australie et de Corée du Sud.

Le sommet a également révélé que, alors même que la lutte contre la Covid-19 se poursuivait, les scientifiques et les gouvernements s’intéressaient à la prochaine pandémie. Selon beaucoup d’entre eux, elle est inévitable.

En avril 2020, des scientifiques travaillant avec le Global Health Program du Smithsonian ont découvert six nouveaux coronavirus chez des chauves-souris du Myanmar. Bien qu’ «aucun des virus ne semble être étroitement lié au SARS-CoV, au MERS-CoV ou au SARS-CoV-2», ont-ils rapporté dans la revue PLOS One, on ignore encore si ces nouveaux virus sont potentiellement dangereux pour l’homme.

Même si ce n’est pas le cas, il est fort probable qu’une nouvelle menace de coronavirus apparaisse ; les chauves-souris porteraient à elles seules plus de 3000 coronavirus non encore découverts.

Certes, l’évaluation finale des coûts humains et économiques de la pandémie sera énorme, mais «la crise actuelle finira par prendre fin», a écrit le professeur Michael Osterholm, directeur du Centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses de l’université du Minnesota dans Foreign Affairs en juillet 2020.

Il a toutefois averti que «la communauté de la santé publique est convaincue depuis des années de l’imminence d’une autre pandémie majeure, puis d’une autre après celle-ci, et qu’une future épidémie microbienne sera plus importante et plus meurtrière encore.»

La pandémie de Covid-19, ajoute le professeur Osterholm, «n’est probablement pas “la plus grande”, dont la perspective hante les cauchemars des épidémiologistes et des autorités sanitaires du monde entier.»

Dans le cadre de sa présidence du G20, l’Arabie saoudite a unifié le monde en reconnaissant que la collaboration mondiale est la seule façon d’avancer si l’on veut que le monde soit mieux placé pour combattre son prochain et inévitable ennemi microbien.

Ce message a été réitéré le 13 août 2020, dans un discours du directeur général de l’OMS, marquant le sixième mois de la désignation de l’épidémie de Covid-19 comme urgence sanitaire de portée internationale.

En janvier, a-t-il rappelé, il n’y avait que 100 cas en dehors de la Chine et aucun décès. Ensuite, «il y a eu une augmentation exponentielle des cas, et tous les pays du monde ont été touchés.»

Le 13 août, jour de son intervention, on comptait au total 21 millions de cas et plus de 756 000 décès dans le monde.

«Tout le monde se demande : “comment allons-nous revenir à la normale ?” Aujourd’hui, je veux parler non pas de la façon dont nous allons revenir à la normale, mais de la façon dont nous allons aller de l’avant, et du fait que pour aller de l’avant, il vaut mieux avancer ensemble», a-t-il déclaré.

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Lors du sommet virtuel du G20, hébergé par le roi Salmane, les dirigeants mondiaux se sont engagés à verser 5 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie. (SPA)

Le Royaume a montré la voie dans la réalisation de cette ambition, au cours de deux années extraordinaires durant lesquelles la position du pays sur la scène mondiale s’est considérablement renforcée.

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Une infirmière inocule à un volontaire le nouveau vaccin russe contre la Covid-19, le 10 septembre 2020. (AFP)

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Le dirigeant du Russian Direct Investment Fund (RDIF) Kirill Dmitriev. L’Arabie saoudite est partenaire des tests cliniques de la Covid-19, en développement en Russie, et financés par le RDIF. (AFP)

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Lors du sommet virtuel du G20, hébergé par le roi Salmane, les dirigeants mondiaux se sont engagés à verser 5 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie. (SPA)

Lors du sommet virtuel du G20, hébergé par le roi Salmane, les dirigeants mondiaux se sont engagés à verser 5 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie. (SPA)

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Une infirmière inocule à un volontaire le nouveau vaccin russe contre la Covid-19, le 10 septembre 2020. (AFP)

Une infirmière inocule à un volontaire le nouveau vaccin russe contre la Covid-19, le 10 septembre 2020. (AFP)

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Le dirigeant du Russian Direct Investment Fund (RDIF) Kirill Dmitriev. L’Arabie saoudite est partenaire des tests cliniques de la Covid-19, en développement en Russie, et financés par le RDIF. (AFP)

Le dirigeant du Russian Direct Investment Fund (RDIF) Kirill Dmitriev. L’Arabie saoudite est partenaire des tests cliniques de la Covid-19, en développement en Russie, et financés par le RDIF. (AFP)

Les citoyens saoudiens parlent de leur vie durant la pandémie de Covid-19 et de la façon dont ils sont parvenus à en voir les bons côtés.

Crédits

Éditrice: Mo Gannon 
Directeur créatif: Simon Khalil
Designer: Omar Nashashibi
Graphisme: Douglas Okasaki
Producteur vidéo : Eugene Harnan
Éditeur vidéo: Hassenin Fadhel
Interview vidéo: Hussam Al-Mayman
Vidéastes: Mohammed Al-Baigan, Nuaf Al-Mutery,
Abdullah Almdefer
Éditrice photo: Sheila Mayo 
Traduction: Arab News en franҫais
Réseaux sociaux: Mohammed Qenan
Producteur: Arkan Aladnani
Rédacteur en chef: Faisal J. Abbas

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Un Saoudien, portant un masque pour se protéger du coronavirus, passe à côté d’une fresque à l’effigie du Roi Salman, à Riyad le 15 mars. (AFP)

Un Saoudien, portant un masque pour se protéger du coronavirus, passe à côté d’une fresque à l’effigie du Roi Salman, à Riyad le 15 mars. (AFP)

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