Deuxième journée de réquisitions au procès des attentats du 13-Novembre en France

Ce croquis d'audience réalisé le 28 septembre 2021 montre Salah Abdeslam, principal suspect des attentats de Paris du 13 novembre 2015, flanqué d'un policier (à droite), lors du procès qui se déroule dans une salle d'audience provisoire aménagée au Palais de Justice de Paris. Benoit PEYRUCQ / AFP
Ce croquis d'audience réalisé le 28 septembre 2021 montre Salah Abdeslam, principal suspect des attentats de Paris du 13 novembre 2015, flanqué d'un policier (à droite), lors du procès qui se déroule dans une salle d'audience provisoire aménagée au Palais de Justice de Paris. Benoit PEYRUCQ / AFP
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Publié le Jeudi 09 juin 2022

Deuxième journée de réquisitions au procès des attentats du 13-Novembre en France

  • Le réquisitoire devant la cour d'assises spéciale s'achèvera vendredi avec les peines réclamées à l'encontre de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos responsables de la mort de 130 personnes à Paris et Saint-Denis
  • Douze accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité, sept autres encourent vingt ans de réclusion et un dernier six ans de prison.

PARIS: Les trois représentants du Parquet national antiterroriste (Pnat) français poursuivent jeudi leurs réquisitions entamées mercredi au procès du 13-Novembre en détaillant le rôle de chacun des accusés dans les attentats les plus meurtriers ayant jamais frappé la France.

Lors de la première journée de réquisitions qui a duré environ sept heures, les avocats généraux se sont montrés implacables à l'encontre des 14 accusés présents dans la salle d'audience, rejetant point par point les explications que ceux-ci avaient pu fournir pour se dédouaner lors des neuf mois d'audience.

Le réquisitoire devant la cour d'assises spéciale s'achèvera vendredi avec les peines réclamées à l'encontre de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos responsables de la mort de 130 personnes à Paris et Saint-Denis (région parisienne), et de ses 19 co-accusés, dont six sont jugés en leur absence.

Douze accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité, sept autres encourent vingt ans de réclusion et un dernier six ans de prison.

Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris ont cherché lors de la première journée à "reconstruire le puzzle" qui a conduit aux attaques du 13 novembre 2015. "Chacun des accusés a joué un rôle, à divers titres et de différentes manières", a ainsi affirmé Camille Hennetier.

Les représentants du Pnat, soucieux de "la défense de l'intérêt général et de la manifestation de la vérité" souhaitent faire émerger "une analyse rigoureuse des faits et des actes". Ce souci d'exactitude les a conduits à faire "le choix d'abandonner certains éléments insuffisamment étayés". Mais, sur le fond, ils n'ont rien concédé aux accusés.

Salah Abdeslam, qui a affirmé lors du procès avoir volontairement renoncé à faire exploser sa ceinture explosive (qui était défectueuse) dans un bar du XVIIIe arrondissement de Paris, n'est pas "complice" mais bien un des "co-auteurs" des attentats, a ainsi dit Camille Hennetier.

Il ne s’est pas contenté d’aider, "il a participé", a-t-elle dit. - "Réponses dans le box" -

Les représentants du parquet ont reconnu également que ce procès n'avait pas permis de faire toute la lumière qu'attendaient les rescapés et les proches des victimes.

On ne saura pas qui a choisi les cibles des attentats et pour quelles raisons, ont-ils déploré.

"Toutes ces questions nous taraudent et ces réponses se trouvent dans le box", a pointé Camille Hennetier qui doit poursuivre son réquisitoire jeudi.

Mais s’il reste des zones d’ombre, l'accusation possède également beaucoup de
certitudes. Les attentats du 13-Novembre ont été planifiés en Syrie, préparés en Belgique et exécutés en France, ont rappelé les avocats généraux.

Dès novembre 2014, Oussama Atar, chef de la cellule des opérations extérieures de l'Etat islamique (et un des accusés, probablement mort en Syrie, jugé en son absence), a confié à ses cousins Ibrahim et Khaled El Bakraoui (deux des kamikazes des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016, considérés comme les logisticiens en chef des attentats de Paris et Saint- Denis) de préparer un projet terroriste en Europe, a indiqué Nicolas Braconnay.

Et pour les 33 membres identifiés de la cellule terroriste qui a préparé les attaques dans les capitales française et belge, le dénominateur commun, c’était l'islamisme jihadiste, a-t-il insisté.

Il a catégoriquement rejeté "la fable" avancée par certains des accusés qui ont affirmé avoir rejoint la Syrie "pour des raisons humanitaires". Il a notamment cité les propos de l'ex-petite amie d'un des assaillants du Bataclan. "L'humanitaire ? C'était un prétexte. Ils sont partis là- bas pour tuer!".

Si la France a été ciblée c'est parce qu'elle représente "un idéal d'université laïque que les islamistes ont en horreur", a-t-il encore estimé. Reprenant les mots de l'ancien président François Hollande, l'avocat général a dit : "Nous avons été frappés pour ce que nous sommes".

Les réquisitions du Pnat seront suivies à partir de lundi par les plaidoiries de la défense. Le verdict est attendu le 29 juin.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.