Des dizaines de milliers d’élèves, dont des Syriens et des Palestiniens, passent le baccalauréat au Liban

Par précaution, les examens ont été imprimés et distribués immédiatement aux centres sous escorte. (Photo fournie)
Par précaution, les examens ont été imprimés et distribués immédiatement aux centres sous escorte. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 11 juillet 2023

Des dizaines de milliers d’élèves, dont des Syriens et des Palestiniens, passent le baccalauréat au Liban

  • Le ministère de l’Éducation décrit cette première journée d’examens réussie comme «un exploit» eu égard à l’effondrement du pays et du secteur de l’éducation
  • Pour éviter les fuites des sujets d’examen, des comités les ont préparés au siège du ministère de l’Éducation lundi matin

LIBAN: Plus de 43 000 élèves au Liban, parmi lesquels des enfants de réfugiés syriens et palestiniens, ont passé les examens officiels du baccalauréat. 

Le taux de participation a dépassé 97% le premier jour et les épreuves – sciences générales, sciences de la vie, économie, sociologie et sciences humaines – se poursuivront jusqu’à jeudi. 

Le ministère de l’Éducation décrit cette première journée d’examens réussie comme «un exploit» eu égard à l’effondrement du pays et du secteur de l’éducation. 

La première journée était marquée par une pénurie de surveillants dans certains des 236 centres du pays. 

EN BREF

Le ministère de l’Éducation décrit cette première journée d’examens réussie comme «un exploit» eu égard à l’effondrement du pays et du secteur de l’éducation. 

Cette pénurie a été compensée par la réduction du nombre de surveillants à un seul dans certaines salles d’examen des centres du Mont-Liban et par l’utilisation de caméras de surveillance. 

Arab News a visité certains des centres d’examen à Beyrouth et au Mont-Liban, constatant, dans certains cas, un retard dans la livraison des copies d’examen. 

On rapporte que des inconnus auraient coupé les câbles des caméras de surveillance dans les centres de la région de la Bekaa. 

Les examens ont également été retardés dans certains centres du nord du Liban en raison de coupures d’électricité. 

Pour éviter les fuites des sujets d’examen, des comités les ont préparés au siège du ministère de l’Éducation lundi matin. 

Les chefs des comités chargés des examens ont été priés de remettre leurs téléphones avant d’entrer dans la salle d’examen et les agences de sécurité ont utilisé un appareil destiné à brouiller les ondes sonores autour du ministère afin de s’assurer que les questions ne seraient pas divulguées. 

Par précaution, les examens ont été imprimés et distribués immédiatement aux centres sous escorte. 

Les élèves et les surveillants ont reçu leur carte d’admission quelques jours seulement avant les examens pour éviter toute tricherie. 

Certains élèves évoquent l’indulgence des surveillants, tandis que d’autres affirment que les questions étaient faciles. 

Lama, élève en sciences de la vie et en économie, confie: «Les questions étaient très simples et nous n’étions pas stressés puisque les surveillants n’étaient pas stricts.» 

«Ils nous ont permis de poser des questions, mais ne nous ont pas permis de tricher, bien sûr. Évidemment, ils ne nous ont pas non plus autorisés à apporter nos téléphones portables dans la salle d’examen.» 

Pour Rabei, élève de terminale option sciences générales, «les questions de mathématiques n’étaient pas faciles, mais ceux qui ont bien révisé ont pu y répondre». 

«Nous qui nous présentons aux examens officiels cette année avons été dispensés du diplôme du brevet il y a trois ans en raison de la pandémie de Covid-19. Nous avons donc peut-être sous-estimé les examens officiels.» 

«Maintenant, j’ai davantage confiance en moi. Il reste deux jours d’examens et un jour de repos entre les deux. J’espère que tout se passera bien.» 

De nombreux obstacles ont entravé cette année scolaire au Liban en raison des grèves continues des enseignants du secteur de l’éducation publique pour protester contre la dévaluation de leurs salaires. 

Les élèves des écoles publiques ont eu droit à moins de quarante jours d’enseignement intensif, tandis que les élèves des écoles privées ont eu une année scolaire relativement stable. 

En conséquence, un groupe de jeunes de l’Union des élèves libanais a organisé une manifestation lorsque le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, a visité un centre d’examen à l’école Chakib Arslan, dans le quartier de Verdun, à Beyrouth.  

Ils ont intercepté sa voiture, ont proféré des insultes et ont tenté de jeter des pierres sur le véhicule. 

Les jeunes manifestants ont été applaudis par les passants et les habitants. L’un d’eux soutient que les autorités politiques font de l’éducation un privilège plutôt qu’un droit pour tous les élèves. Il affirme: «Il y a des élèves qui ont réussi à terminer 70% du programme, alors que dans certaines écoles publiques, ce taux n’est que de 30%.» 

Un autre manifestant affirme que, selon le ministre, il n’y aurait pas de seconde chance pour les élèves qui ne réussissent pas les examens du premier coup. Il qualifie cette décision de «grande injustice». 

«Nous suivrons le ministre partout où il ira pendant les examens. L’histoire retiendra que des élèves ont lutté pour que l’éducation soit un droit et non un privilège», ajoute-t-il. 

Lors de sa visite dans les centres d’examen, le ministre a demandé aux élèves si le programme qu’ils avaient suivi les avait suffisamment préparés pour répondre aux questions d’examen. 

Selon le bureau du ministre, les élèves ont qualifié les examens de «raisonnables». 

M. Halabi reconnaît que les élèves se sont opposés aux examens qu’ils estiment injustes, étant donné que certaines écoles secondaires publiques n’avaient pas eu le temps de terminer le programme. 

«Cependant, nous avons pris cette donnée en considération lors de l’élaboration des sujets d’examen. Sans la détermination du ministère de l’Éducation et les efforts concertés pour faire de ce processus une réussite, ces examens n’auraient pu se tenir», déclare-t-il. 

Le ministère de l’Éducation a réduit le nombre de matières évaluées lors de l’examen et a rendu certaines matières facultatives afin d’être juste envers les élèves, précise Albert Chamoun, conseiller du ministre. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».