"Le 30 janvier, les forces du Centcom ont mené une frappe de précision dans le nord-ouest de la Syrie, visant et tuant Muhammad Salah al-Za'bir, un haut responsable de l'organisation terroriste Hurras al-Din relevant d'al-Qaïda"
Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé cette semaine sa dissolution dans un communiqué, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad
L'ONG a rapporté des "combats féroces dans les environs de Manbij (...) au cours des dernières heures entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les factions de l'Armée nationale" aidées par l'aviation turque
Basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, l’OSDH a fait état de "37 morts selon un bilan préliminaire", principalement des combattants soutenus par la Turquie, mais aussi six combattants des FDS et cinq civils
Le chef de la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie le 8 décembre s'est engagé à dissoudre et à intégrer dans l'armée les factions qui ont contribué à la chute de l'ex-président Bachar al-Assad
Les groupes combattants "seront dissous et leurs combattants préparés à rejoindre les rangs du ministère de la Défense, et tous seront sous le coup de la loi"
Le 8 décembre, la coalition rebelle est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s'emparer d'une grande partie du pays en 11 jours
Plusieurs pays et organisations avaient salué la chute d'Assad, disant cependant attendre de voir comment les nouvelles autorités, musulmanes sunnites, allaient traiter les minorités du pays multiethnique et multiconfessionnel
Dans une vidéo, Abou Mouhammad al-Jolani, qui se fait appeler désormais par son vrai nom, Ahmad al-Chareh, a "félicité le peuple syrien pour la victoire de la révolution" et a appelé la population à "descendre dans les rues pour exprimer leur joie"
S'exprimant sur Telegram, le chef du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est apparu vêtu d'un gilet gris et d'une chemise blanche
Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats
Il s'agit des plus violents affrontements depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d'Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d'Idleb
Un responsable de la sécurité a indiqué que l'armée syrienne avait "envoyé des renforts" à Alep et assuré que les assaillants "ne sont pas parvenus aux limites de la cité"
Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH
Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.