«Je vais rentrer dans ce café, je vais commander une boisson, je vais regarder les gens autour de moi et je me suis dit non, je vais pas le faire»
Le Français de 32 ans avait exercé son droit au silence lors de son précédent interrogatoire le 30 mars expliquant mercredi ne pas s'être «senti écouté»
A la reprise des débats, l'une des avocates de Salah Abdeslam, Me Olivia Ronen, a demandé à la cour de «donner acte» des incidents qui avaient perturbé l'audience de mardi
Après plus d'une heure de délibéré, la cour a rejeté la demande de Me Ronen en estimant qu'il n'y avait pas eu d'atteinte aux droits de la défense
Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis
Devant une salle d'audience remplie, le Français de 32 ans avait même devancé de quelques semaines le calendrier de la cour d'assises spéciale de Paris
«Les personnes qui n'ont tué personne, on ne peut pas les condamner comme si on avait les têtes de l'Etat islamique, ce n'est pas possible», a-t-il déclaré
Parlant de manière générale de candidats aux opérations suicides, Salah Abdeslam a ajouté: «Il va forcément y avoir un moment où on se dit, ‘est-ce que je le fais ou pas’»
«M. Krayem c'est bien d'être venu spontanément», l'a accueilli le président de la cour d'assises spéciale Jean-Louis Périès dont aucune question n'a reçu de réponse
Osama Krayem est suspecté d'être l'un des principaux protagonistes de la cellule à l'origine des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015
La sœur aînée et la nièce des frères Clain, jugés par défaut au procès du 13-Novembre, ont laissé entrevoir devant la cour les mécanismes d'une radicalisation «familiale»
Les frères Fabien et Jean-Michel, présumés morts en Syrie en 2019, font partie des six accusés jugés en leur absence
A la barre, Azdyne Amimour, retraité de 74 ans, cheveux blancs, crâne dégarni, col roulé et veste beige, semble comme perdu
«C'est très difficile à expliquer. Il a eu une bonne éducation, un parcours scolaire sans faute», dit-il. «Et après, ça s'est passé à vitesse vertigineuse»
Onze hommes comparaissent depuis plusieurs mois dans le procès des attentats dits du 13 novembre, survenus en 2015 à Paris et au Stade de France
L'émotion perce enfin quand la cour évoque le sort de Younes, le dernier de la fratrie, enlevé par Abdelhamid Abaaoud en 2014 alors qu'il était à peine âgé de 13 ans
La photo du visage du Belge de 36 ans s'affiche en grand sur les écrans de la cour d'assises spéciale de Paris, mais lui n'est pas dans la salle
A Raqqa, capitale autoproclamée de l'Etat islamique, Mohamed Abrini retrouve son ami de 20 ans Abdelhamid Abaaoud, futur coordinateur des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis