Dans un pays qui a sombré rapidement dans la pauvreté, où la chute de la monnaie nationale a été vertigineuse et où la corruption est l’une des plus élevées du monde, les habitants comptent de plus en plus sur eux-mêmes pour survivre.
Prises au dépourvu, les forces de l’ordre ont décidé d’arrêter les recherches empêchant les secouristes de poursuivre leur travail.
"Nous voulons d’autres dirigeants. Il est grand temps que ceux qui sont actuellement au pouvoir partent "
"Emmanuel Macron a été plus sensible avec nous que tous nos dirigeants. Il est venu chez nous, il s’est enquis des blessés, il s’est promené dans les quartiers sinistrés. Il est descendu dans la rue. Les nôtres ne feront pas ça. Ils ont peur"
« Nous reconstruirons notre capitale, contre vents et marées, pierre par pierre, et nous resterons debout et dignes car nous sommes Libanais »
« Beyrouth est complètement détruite et vous gardez votre calme ? Vous perdez votre temps à déblayer les débris… allez dans la maison des dirigeants tous les dirigeants et ramenez-les, c’est ici sur ces décombres qu’il faut les pendre tous, sans exception
« Une femme cherche toujours son fils dans les décombres, elle est dans la rue avec sa fille de 12 ans. Elle ne sait pas dans quel hôpital son fils a été transféré »
Les hôpitaux de Beyrouth sont bondés, déjà saturés par les malades infectés du coronavirus. Ils ont désormais du mal à accueillir les blessés, seuls les blessés très graves sont désormais acceptés
« Il faut que la communauté internationale (…) réagisse de manière imminente. Le temps des analyses est révolu », affirme Bujar Hoxha, directeur du bureau de CARE International au Liban
« Nous ne nous occupons plus uniquement de personnes du troisième âge car c’est toute la classe moyenne qui a sombré dans la pauvreté » note Maya Ibrahimchah, fondatrice de l’association Beit el-Baraka.
ll faut pour les Libanais accepter désormais que leur pays ne recevra aucun soutien si des réformes ne sont pas entreprises rapidement: Un message que le gouvernement libanais "ne semble pas comprendre", affirme Joseph Bahout
Pour le politologue libanais : « Le Liban devient un pays fatiguant même pour ses amis »