Quand le soleil se lèvera, Beyrouth, ma ville, n’existera plus. Dans la nuit d’hier, des sirènes d’ambulance et le crissement des bris de verre étaient les seuls bruits qu’on entendait dans la ville.
Hier, assise à moto derrière un homme que je ne connaissais pas et qui était sorti pour aider ceux qui en ont besoin, je fermais les yeux pour les protéger des bris de glace. Ma ville n’existe plus.
Du centre-ville à Gemmayzé jusqu’à Mar Mikhaël en passant par Saïfi et le port, il n’y a plus que des squelettes d’immeubles en béton ou en acier, le reste a volé en éclats. En certains endroits, la structure en acier a fondu. Une destruction digne d’un film de fiction.
Plus rien. Il ne reste plus rien de la ville que ses habitants, qui ont appris à survivre, ou vivoter, ou à être résilients.
Au début de la rue d’Arménie, dans une épicerie dont le mur s’est écroulé, un jeune homme distribue de l’eau fraîche, en disant aux passants un « hamdellah al-salameh ». Sur un trottoir en face, Georgette, une octogénaire, attend sur une chaise en plastique que son neveu vienne la chercher pour qu’elle dorme à Sabtiyé.
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Quand le soleil se lèvera, Beyrouth, ma ville, n’existera plus
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Quand le soleil se lèvera, Beyrouth, ma ville, n’existera plus
- A moto derrière un homme que je ne connaissais pas et qui était sorti pour aider, je fermais les yeux pour les protéger des bris de glace
- Du centre-ville à Gemmayzé jusqu’à Mar Mikhaël en passant par Saïfi et le port, il n’y a plus que des squelettes d’immeubles
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