Au Liban, certains fouillent désormais les poubelles pour se nourrir

« Les gens jettent des restes de nourriture. Ils ne se rendent pas compte que nous crevons de faim". (Photo Patricia KHODER/Arab News en français).
« Les gens jettent des restes de nourriture. Ils ne se rendent pas compte que nous crevons de faim". (Photo Patricia KHODER/Arab News en français).
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Publié le Lundi 27 juillet 2020

Au Liban, certains fouillent désormais les poubelles pour se nourrir

  • « Il faut que la communauté internationale (…) réagisse de manière imminente. Le temps des analyses est révolu », affirme Bujar Hoxha, directeur du bureau de CARE International au Liban
  • « Nous ne nous occupons plus uniquement de personnes du troisième âge car c’est toute la classe moyenne qui a sombré dans la pauvreté » note Maya Ibrahimchah, fondatrice de l’association Beit el-Baraka.

BEYROUTH : Halim a 68 ans.  Tous les jours depuis deux mois, il passe quelques heures de son temps à chercher dans les poubelles de Beyrouth de la nourriture qu’il mange sur place ou qu’il ramène avec lui pour sa famille. Il cherche aussi de la ferraille qu’il revend au kilo. Les cheveux blancs, le visage rond et se déplaçant avec une canne en boitant légèrement, Halim, pudique, raconte des bribes de son histoire.  «Je suis originaire de la Békaa (plateau agricole dans le centre du pays) et j’habite avec ma famille à Sabra (un bidonville de Beyrouth abritant un camp palestinien). Toute ma vie, j’ai travaillé dans le bâtiment. Je suis carreleur, mais au cours des quatre années passées, le travail est devenu rare et j’avais de moins en moins d’argent. J’ai pu me débrouiller jusqu’au confinement pour cause de Coronavirus. Il y avait toujours quelqu’un qui m’aidait… Puis je n’ai plus eu de quoi manger et j’ai eu faim. Le frigo était vide désormais et il fallait se débrouiller, je me suis donc mis à faire les poubelles », confie-t-il. 

Au fil de la conversation, Halim confie qu’il doit s’occuper de ses trois petits-enfants car son fils aîné, leur père, est mort il y a quelques années dans un accident. 

« Parfois si j’ai de la chance je peux faire 3000 livres par jours (0,3 USD) ; le kilo de ferraille se vend à Sabra à 1000 livres », précise-t-il. 

Nous sommes dans une artère importante de Beyrouth. Pendant qu’il raconte son histoire, une voiture s’arrête, le chauffeur lui donne de l’argent sans un mot puis redémarre. De l’autre cote de la rue, un mendiant, le dos vouté, s’appuyant sur une canne, fait la manche à un feu rouge. Vieux et ridé, il porte un masque pour se protéger de la Covid-19 et d’épaisses lunettes de vue. Il s’approche de Halim. Il s’appelle Habib et fait beaucoup plus que ses 70 ans. Dans sa main, il porte son extrait d’Etat civil et celui de son épouse, deux ordonnances médicales et des boites de médicaments vides, qu’il montre aux automobilistes. Habib est originaire de Beyrouth, et souffre de plusieurs maladies chroniques et c’est en mendiant qu’il tente de financer ses médicaments. 

Solidarité spontanée

D’une épicerie fine voisine, un employé sort avec deux sandwiches élégamment rangés dans des sacs en papier cellophane fermés par un ruban en raphia. Il s’approche des deux hommes du troisième âge, et tend les sacs appétissants à Halim. « Il y a un sandwich au thon et un autre au fromage. Choisis lequel tu veux », dit-il.

Le visage du sexagénaire s’illumine. Il est tellement heureux qu’il en a presque les larmes aux yeux. Il sourit et murmure : « Du moment où c’est un vrai sandwich, je prendrai l’un des deux. Choisis pour moi ou laisse Habib choisir, il a l’air plus fatigué que moi ». Ces gestes de solidarité spontanée sont devenus courants dans un pays où tout le monde lutte désormais pour survivre.

Au Liban, la pandémie de la Covid-19 a amplifié la plus importante crise économique depuis 1990. Depuis octobre dernier le prix des denrées alimentaires ne cesse de grimper. En l’espace de quelques mois, la valeur de la livre libanaise a chuté de façon vertigineuse sur le marché parallèle des changes. De 1500 livres en octobre dernier, le dollar US est à 8000 livres aujourd’hui.

Contrôle de capitaux officieux

Depuis quelques mois, les scènes de personnes cherchant de la nourriture dans les bennes d’ordures à Beyrouth, la capitale ou à Tripoli, la deuxième ville du Liban et la ville la plus pauvre de la Méditerranée, sont devenues familières. Les soupes populaires et la distribution de colis alimentaires sont montés en flèche.

Les Libanais n’ont jamais été aussi pauvres que depuis le début de cette crise ; mais il faut dire également qu’ils n’ont jamais été aussi solidaires. Face à un Etat complètement absent, quasiment en faillite, le pays reprend ses vieux réflexes acquis durant les longues années de guerre civile (1975-1990).

L’œuvre des associations civiles et les initiatives de ses habitants abondent dans toutes les régions. 

Maya Ibrahimchah, fondatrice de Beit el-Baraka, une association qui lors de sa création s’occupait des personnes du troisième âge, notamment des retraités - car au Liban, les retraites et les assurances vieillesse n’existent que pour une toute petite tranche de la population - souligne qu’à « la fin de 2019, l’ONG s’occupait de 328 familles. Aujourd’hui elle en compte 1012. Cela va sans les colis alimentaires que nous avons distribué dans plusieurs localités du Liban: 50 mille colis pour 182.000 familles ». 

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Beit el-Baraka, c’est surtout un supermarché où les personnes dans le besoin viennent faire leur shopping gratuitement.

« Nous ne nous occupons plus uniquement de personnes du troisième âge car c’est toute la classe moyenne qui a sombré dans la pauvreté. Nous comptons de jeunes couples parmi nos bénéficiaires qui viennent au supermarché. Tous sont diplômés et on ne peut même pas deviner, si on ne connait pas leur histoire, qu’ils ne peuvent même plus payer de quoi manger. Ce sont des personnes qui ont perdu leur emploi et qui avaient des crédits à la banque pour leurs voitures ou leurs maisons et qui à l’instar de la majorité des Libanais, n’ont pas d’économies. De toute façon, même s’ils ont des économies, leur argent est bloqué à la banque », explique-t-elle. 

Depuis octobre dernier, les banques libanaises en manque de liquidité exercent un contrôle de capitaux officieux et draconien sur leurs clients. En l’absence de loi, chaque établissement bancaire prend les décisions qui lui conviennent en matière de retrait de liquidité.

« Je rentre du marché… les mains vides » 

Linda fait partie des bénéficiaires de Beit el-Baraka. Elle habite Nabaa, un bidonville de Beyrouth.  De ses cheveux blonds, presque décolorés et ses yeux en amande maquillés, on devine que cette septuagénaire devait être, durant sa jeunesse, une très jolie femme. Trois de ses cinq enfants sont au chômage et son mari malade ne travaille plus depuis longtemps. Pour gagner de l’argent, Linda tournait dans les maisons de ce quartier pauvre pour lire dans le marc de café. Plus maintenant, car même les quelques milliers de livres que ses voisins dépensaient pour se faire lire l’avenir sont devenus trop précieux. « Je vais au marché parfois pour acheter légumes et fruits, mais tout est devenu tellement cher... Je rentre à la maison les mains vides parce que je n’ai pas assez pour payer de quoi préparer un plat chaud à la famille », dit-elle, les larmes coulant le long de ses joues. 

Selon les chiffres de la Banque mondiale, 50 % des Libanais vivent actuellement sous du seuil de pauvreté. Ce pourcentage devrait atteindre les 70 % en septembre.

« Ceux qui doivent payer un loyer meurent de faim »

« Ce qui se passe aujourd’hui au Liban, c’est bien plus qu’une crise socio-économique, c’est une véritable crise humanitaire ! Avoir accès à de la nourriture est désormais un défi pour plus de 50% de la population. On voit des gens fouiller dans les poubelles pour trouver de quoi manger. Des groupes se sont constitués sur Facebook où les gens échangent des vêtements contre des couches pour leurs bébés, d’autres échangent leurs meubles, les jouets de leurs enfants contre un peu d’argent pour pouvoir manger. La situation est vraiment catastrophique », alerte Bujar Hoxha, directeur de CARE International au Liban, une ONG présente aux quatre coins du monde.

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« Il faut que la communauté internationale, en concertation avec les décideurs politiques libanais, réagisse de manière imminente. Le temps des analyses est révolu, des gens voient leur vie basculer chaque jour, il faut agir maintenant », déclare-t-il.

A Tripoli, une ville dont les alentours ne sont pas aussi urbanisés que ceux de Beyrouth, des gens comptent sur la cueillette pour ramener de quoi manger à leur famille, mettant des herbes sauvages dans du pain afin de préparer des sandwichs à leurs enfants. Certains, vivant dans le bidonville de Hay el-Tanak, près de la mer, collectent des brindilles de bois afin de faire un feu et cuisiner, le prix de la bombonne de gaz étant devenu trop cher pour eux.

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« Parfois je reste une semaine sans bombonne de gaz à la maison, donc une semaine sans plat chaud. Et souvent je ne mange qu’une fois par jour histoire d’économiser », confie Maha, quinquagénaire qui vit à Tripoli avec sa fille et son fils autiste. Maha, qui est cuisinière, prépare parfois des plats sur commande qu’elle ne sert pas à sa famille. « Depuis six mois, mon fils a envie de feuilles de vigne farcies. J’en ai confectionné dix fois pour des clients sans jamais lui offrir un plat. Le plus important pour moi, est de payer le loyer pour ne pas me retrouver à la rue. Tout le reste est secondaire », dit-elle, notant qu’elle « n’a pas mangé de viande depuis le mois de Ramadan (mai dernier) ».  

Amar confie de son côté : « J’ai toujours été pauvre mais les choses ont vraiment empiré depuis trois ans pour atteindre leur paroxysme avec la Covid-19. Avec le confinement, mon mari ne travaillait plus et nous n’avions plus de quoi mangerMaintenant, nous ne mangeons plus de viande ni de poisson. Au lieu d’un kilo de riz, j’en achète un demi. Pour les pommes de terre, au lieu de trois kilos j’achète un kilo et demi. Mais j’ai de la chance. Je n’ai pas de loyer à payer. Ceux qui doivent payer un loyer meurent de faim ». 

« Jamais je n’aurais cru que j’en arriverais là »

Retour à Beyrouth. Dans un autre quartier chic, deux hommes font les poubelles, Ahmad 16 ans et son oncle Tarek 21 ans. Tous les deux sont réfugiés syriens et depuis qu’il a quitté la Syrie, il y a huit ans, Ahmed n’a plus jamais été à l’école. « Nous sommes tous les deux journaliers. Nous travaillions dans le bâtiment, mais depuis le confinement tout s’est arrêté. Cela fait quatre mois que nous faisons les poubelles, pour manger et pour rassembler de la ferraille », explique Tarek pendant qu’Ahmed plonge dans une benne à ordure. 

L’oncle et son neveu posent sur le trottoir un carton qu’ils ont retiré de la poubelle. Ils y mettent ce qu’ils viennent de trouver. Trois moitiés de citron, deux restes de boites de conserve, un sac de biscuit encore fermé et un sac de chips à moitié entamé.

poubelle

 Mordant dans un biscuit Tarek explique : « Les gens jettent des restes de nourriture. Ils ne se rendent pas compte que nous crevons de faim. Ne pensez pas que nous aimons fouiller les poubelles pour manger. Jamais je n’aurai imaginé qu’un jour j’en arriverai là ». Les Libanais non plus. 


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com