Aujourd’hui, la phrase «Beyrouth a été détruite sept fois par les tremblements de terre et les tsunamis» n’est plus synonyme – pour nombre de Libanais – de résilience, de fierté et de courage; elle est désormais un appel à la panique
De nombreux Libanais, qui vivent avec le traumatisme de l’explosion du port de Beyrouth, ont craint une explosion après la secousse sismique
Le séisme va «changer la donne non seulement pour le gouvernement mais aussi pour l'opposition», juge Berk Esen, de l'université Sabanci d'Istanbul
«Ces terribles événements ont fourni à l'opposition de nouvelles munitions contre le gouvernement - propulsées par la colère et les griefs de la population» qui juge pour partie que l'aide a trop tardé, renchérit l'analyste Anthony Skinner
La province de Kahramanmaras a depuis une semaine des airs de film d'anticipation, avec ses bâtiments anéantis, les sirènes hurlantes des ambulances et les cercueils déposés sur le bord des routes
Autant de scènes effroyables pour les enfants ayant survécu au tremblement de terre du 6 février qui a fait 32 000 morts en Turquie, selon un bilan toujours provisoire
Le tremblement de terre qui a frappé lundi dernier la Turquie et la Syrie voisine, faisant plus de 35.000 morts, a mis à rude épreuve les hôpitaux des zones rebelles de Syrie
"J'aidais les gens à l'hôpital pendant que ma femme et mes deux filles étaient sous les décombres, je ne pouvais rien faire pour elles", déclare Khalil un infirmier anesthésiste de 50 ans
Parmi les personnes qui ont survécu cette catastrophe, on compte des Turcs, des Syriens, des Afghans et d'autres réfugiés de différentes nationalités
Les experts mettent en garde contre la diffusion de fausses nouvelles sur les médias sociaux au sujet des réfugiés: ces dernières risquent de susciter des réactions négatives
A Antakya, l'Antioche de l'Antiquité grecque, devenue une ville martyre du patrimoine turc, quatorze siècles d'histoire ont été jetés à terre par le séisme qui a fait plus de 35.000 morts en Turquie et en Syrie
Dans la vieille ville d'Antakya, de nombreuse rues ne sont même plus accessibles, obstruées par les décombres de bâtiments atomisés