Liban: Erdogan invite "toutes les consciences à s'unir contre la barbarie"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
Short Url
Publié le Lundi 30 septembre 2024

Liban: Erdogan invite "toutes les consciences à s'unir contre la barbarie"

  • "La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse face au banditisme d'Israël qui a mis le feu à toute la région", a-t-il continué.
  • "Protéger aujourd'hui la Palestine et le Liban c'est protéger l'humanité, protéger la paix et la culture de coexistence de toutes les croyances", a ajouté le chef de l'Etat turc

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi "le monde musulman et toutes les consciences à s'unir contre la barbarie moderne" dans la région, après les bombardement sur le Liban.

"La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse face au banditisme d'Israël qui a mis le feu à toute la région", a-t-il continué.

"J'invite le monde musulman et toutes les consciences des pays du monde à s'unir contre cette barbarie moderne" et "à agir pour la paix de tous dans notre région, les musulmans, les juifs et les chrétiens".

"Chacun doit savoir que le danger va augmenter à chaque jour qui passe tant que cette alliance de l'humanité contre Israël ne sera pas établie".

"Protéger aujourd'hui la Palestine et le Liban c'est protéger l'humanité, protéger la paix et la culture de coexistence de toutes les croyances", a ajouté le chef de l'Etat turc qui s'était peu exprimé sur la situation au Liban depuis le début des bombardements israéliens et la mort du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah.

La Turquie a envoyé 30 tonnes d'aide et de matériel humanitaires arrivées mercredi à Beyrouth, a-t-il souligné. "Nous poursuivrons notre aide aussi longtemps que les conditions de sécurité le permettront".


Menacée d’incrustions israéliennes, l’armée libanaise repositionne ses troupes

Des soldats de l'armée libanaise participent à une parade militaire dans la banlieue est de Beyrouth. (File/AFP)
Des soldats de l'armée libanaise participent à une parade militaire dans la banlieue est de Beyrouth. (File/AFP)
Short Url
  • L'armée libanaise "repositionne et regroupe ses forces" à la frontière sud.

L'armée libanaise repositionne ses troupes dans le sud du pays, a déclaré à l'AFP un responsable militaire libanais, à l'heure où Israël a instauré une "zone militaire fermée" dans des localités frontalières.

L'armée libanaise "repositionne et regroupe ses forces" à la frontière sud, a indiqué ce militaire sous couvert d'anonymat, sur fond de spéculations autour d'une éventuelle offensive militaire israélienne au sol contre le Hezbollah libanais.BEYROUTH : 


L’armée israélienne instaure une "zone militaire fermée" autour de localités frontalières du Liban

Cette photo prise depuis le village de Ghajar montre un véhicule de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passant le long de la barrière frontalière séparant le Liban et Israël, le 9 août 2023 (Photo, AFP).
Cette photo prise depuis le village de Ghajar montre un véhicule de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passant le long de la barrière frontalière séparant le Liban et Israël, le 9 août 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • "Les zones de Metula, Misgav Am et Kfar Giladi, dans le nord d'Israël, ont été déclarées zone militaire fermée.

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé lundi soir l'établissement d'une "zone militaire fermée" autour de trois localités frontalières du Liban, sur fond de spéculations autour d'une éventuelle offensive militaire au sol contre le Hezbollah dans ce pays.

"Les zones de Metula, Misgav Am et Kfar Giladi, dans le nord d'Israël, ont été déclarées zone militaire fermée. L'entrée dans cette zone est interdite", a indiqué l'armée dans un communiqué.


Rejetant les accusations d’Israël, Philippe Lazzarini affirme que L'Unrwa est "du bon côté de l'Histoire"

Philippe Lazzarini, le plus haut responsable de l'ONU à la tête de l'UNRWA à entrer à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre (Photo, AFP).
Philippe Lazzarini, le plus haut responsable de l'ONU à la tête de l'UNRWA à entrer à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre (Photo, AFP).
Short Url
  • L'agence est considérée par l'ONU et la plupart des ONG comme "la colonne vertébrale" des opérations humanitaires,
  • L'Unrwa est "au milieu de cette tempête ou de cette transformation sismique qui a lieu dans la région, et qui a un impact sur les Palestiniens", a indiqué M. Lazzarini.

CENEVE : L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) est "du bon côté de l'Histoire" a affirmé lundi son chef, rejetant les critiques d'Israël qui l'accuse d'employer des centaines de "terroristes" à Gaza.

Dans le territoire assiégé où l'agence est considérée par l'ONU et la plupart des ONG comme "la colonne vertébrale" des opérations humanitaires, 223 de ses employés ont été tués et deux tiers de ses installations endommagées ou détruites depuis le 7 octobre 2023, a assuré son commissaire général Philippe Lazzarini, lors d'une conférence de presse à Genève.

"Je dois dire que je me sens bien parce que j'ai le sentiment que ce que nous avons fait a été guidé par nos principes, par les valeurs et la Charte de l'ONU, par le droit international humanitaire", a-t-il affirmé, ajoutant que, quel que soit les critiques visant l'Unrwa, "j'ai le sentiment d'être du bon côté de l'Histoire".

L'Unrwa, créée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1949, gère notamment des centres de santé et des écoles à Gaza, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et en Jordanie.

L'Unrwa est "au milieu de cette tempête ou de cette transformation sismique qui a lieu dans la région, et qui a un impact sur les Palestiniens", a indiqué M. Lazzarini.

L'organisation est en crise depuis qu'Israël a accusé certains de ses 13.000 employés de Gaza d'avoir participé à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Neuf employés "pourraient avoir été impliqués" dans les attaques du 7 octobre, selon une enquête interne de l'ONU publiée en août.

"L'organisation terroriste Hamas a infiltré l'Unrwa-Gaza de manière systématique et étendue", a affirmé lundi la représentante permanente adjointe d'Israël auprès des Nations unies à Genève, Anat Fisher Tsin.

Et "aujourd'hui, le Hamas libanais a déclaré que son chef au Liban, Fatah Charif, avait été tué. Mais ce n'était pas seulement un agent du Hamas. Il était enseignant dans une école de l'Unrwa, directeur d'une école de l'Unrwa et chef de l'association des enseignants de l'Unrwa au Liban", a-t-elle accusé.

Selon l'Unrwa, il avait été mis en congé administratif sans solde en mars et faisait l'objet d'une enquête interne.

"La première allégation le concernant remonte à mars, et l'agence, estimant qu'il s'agissait d'une allégation fondée, a pris immédiatement la décision de (le) suspendre", a assuré M. Lazzarini.

Certains des plus gros donateurs avaient suspendu leurs contributions à l'Unrwa en début d'année après les accusations d'Israël.

Sur les 16 pays ayant suspendu leur soutien, tous ont repris sauf les Etats-Unis, a indiqué le chef de l'organisation.

L'Unrwa a besoin de 80 millions de dollars d'ici la fin de l'année, a-t-il dit, se disant convaincu qu'il trouvera l'argent d'ici là.