Gaza est un "champ de bataille" et les civils sont pris dans une "boucle de mort sans fin", déclare le Secrétaire général Antonio Guterres.
La Cisjordanie pourrait sombrer dans une crise similaire si des mesures urgentes ne sont pas prises pour protéger les civils, mettre fin à la déshumanisation et rétablir la paix, ajoute-t-il.
Israël a intensifié ses bombardements meurtriers et ses opérations au sol depuis que son armée a repris le 18 mars l'offensive dans la bande de Gaza, après deux mois de trêve et des tractations infructueuses sur la façon de la prolonger
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir accentuer la pression militaire sur le Hamas pour arracher la libération des dizaines d'otages israéliens enlevés durant l'attaque du 7-Octobre et toujours retenus à Gaza
« La frappe menée aujourd'hui par l'ennemi israélien dans la ville de Zibqin a fait deux morts », a indiqué le ministère dans un communiqué, après avoir annoncé un premier bilan d'un mort.
De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué qu'un de ses avions avait frappé « deux terroristes du Hezbollah qui opéraient sur un véhicule d'ingénierie dans la région de Zibqin ».
Ces opérations interviennent après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis d'accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas pour obtenir la libération des otages encore retenus à Gaza
Dans le même temps, l'armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien contre un bâtiment à Saïda, ville du sud du Liban
Le ministre israélien, qui a rencontré dans la matinée son homologue français Jean-Noël Barrot, a souligné que l'Iran était une menace pour toute la région et pas seulement pour Israël
Dans ce contexte, Israël a des discussions avec la France et le Royaume Uni et "un dialogue plus intense" avec les Etats-Unis
Loin de céder, le Hamas a rejeté une proposition de trêve annoncée samedi par Israël et transmise par l'intermédiaire de la médiation du Qatar et de l'Egypte
Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza affirmant que la pression militaire était le seul moyen de forcer le Hamas à rendre la soixantaine d'otages, morts ou vivants, qu'il détient encore
Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi
L'Unicef a souligné que ces chiffres incluaient les enfants qui auraient été tués ou blessés dans une attaque du 23 mars contre le service de chirurgie de l'hôpital Nasser, dans le sud du territoire
"Le cessez-le-feu offrait un filet de sécurité dont les enfants de Gaza avaient désespérément besoin", a déploré dans le communiqué la patronne de l'Unicef, Catherine Russell
"La frappe a visé un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des opérationnels du Hamas et les a assistés dans la planification d'une attaque terroriste significative et imminente contre des civils israéliens"
Ces sources, qui n'ont pas précisé le nom de la personne ciblée, ont dit avoir "agi pour l'éliminer, et avoir écarté la menace"
Nawaf Salam a demandé au commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, "d'agir rapidement pour (...) identifier les auteurs de l'acte irresponsable que constituent les tirs de roquettes et qui menace la sécurité et la stabilité du Liban"
Le Hezbollah, affaibli par la dernière guerre, a démenti être à l'origine de ces tirs comme il l'avait déjà fait le 22 mars, et affirmé respecter le cessez-le-feu