La télévision a été rétablie pour 800 000 personnes privées de ce moyen depuis lundi dans le Centre-Est

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Publié le Mardi 31 décembre 2024

La télévision a été rétablie pour 800 000 personnes privées de ce moyen depuis lundi dans le Centre-Est

  • La diffusion de la télévision a été rétablie mardi après-midi, à temps pour le réveillon, pour 800 000 personnes qui en étaient privées depuis l'incendie criminel survenu lundi, a indiqué le groupe TDF
  • Des perturbations sur le réseau téléphonique 3G, 4G et 5G persistent toutefois chez tous les opérateurs, mais dans un rayon plus petit autour de Cenves, selon TDF.

LYON : La diffusion de la télévision a été rétablie mardi après-midi, à temps pour le réveillon, pour 800 000 personnes qui en étaient privées depuis l'incendie criminel survenu lundi, a indiqué le groupe TDF (ex-Télédiffusion de France).

Les équipes du diffuseur et de l'opérateur de sites d'antennes ont été déployées autour d'un pylône de télécommunication qui a pris feu vers 3 h 30 lundi matin à Cenves (Rhône), coupant du réseau un large bassin de population autour de Mâcon (Saône-et-Loire) et de Bourg-en-Bresse (Ain).

Elles se sont affairées afin de dépolluer le site et installer du matériel de remplacement, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe. La diffusion de l'ensemble des chaînes a été rétablie vers 16 h 45 mardi.

« Il y a des gens qui n'ont que la télévision en cette période de fêtes. C'est leur seul moyen de se connecter à l'actualité », a-t-elle souligné.

Des travaux devront encore être effectués dans les semaines à venir, mais ils n'auront pas de conséquences pour les téléspectateurs, a-t-elle encore précisé.

Des perturbations sur le réseau téléphonique 3G, 4G et 5G persistent toutefois chez tous les opérateurs, mais dans un rayon plus petit autour de Cenves, selon TDF.

La radio, elle, n'a pas été touchée.

Les premières constatations des gendarmes lundi ont révélé que l'incendie était d'origine criminelle. La procureure de Villefranche-sur-Saône, Laëtitia Francart, a précisé à l'AFP que le pylône avait été incendié à l'aide de carburant et qu'un grillage permettant d'y accéder avait été découpé.

Une enquête pour dégradation de biens par un moyen dangereux pour les personnes est en cours.


Soupçons de financement libyen : l'ex-président français Nicolas Sarkozy jugé à Paris

L'ancien président français Nicolas Sarkozy assiste aux commémorations du 106e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale, sur la place de l'Étoile, à Paris, le 11 novembre 2024. (AFP)
L'ancien président français Nicolas Sarkozy assiste aux commémorations du 106e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale, sur la place de l'Étoile, à Paris, le 11 novembre 2024. (AFP)
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  • L'ancien dirigeant est de retour au tribunal à partir de lundi aux côtés de trois anciens ministres
  • Dans cette affaire retentissante, l'ex-chef de l'État est soupçonné d'avoir noué, via ses proches, un "pacte de corruption" avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, afin qu'il finance sa campagne victorieuse de 2007

PARIS: L'ancien président français Nicolas Sarkozy a-t-il accepté l'argent d'un richissime dictateur pour financer la campagne qui l'a porté au sommet de l'État ? L'ancien dirigeant est de retour au tribunal à partir de lundi aux côtés de trois anciens ministres.

Dans cette affaire retentissante, l'ex-chef de l'État est soupçonné d'avoir noué, via ses proches, un "pacte de corruption" avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, afin qu'il finance sa campagne victorieuse de 2007, en échange notamment d'un retour en grâce sur la scène internationale.

Une "fable", a toujours rétorqué Nicolas Sarkozy, qui "attend avec détermination ces quatre mois d'audience. Il va combattre la construction artificielle imaginée par l'accusation. Il n'y a aucun financement libyen de la campagne", a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.

Jugé jusqu'au 10 avril pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d'amende, ainsi qu'une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu'à 5 ans.

Pour la première fois, l'ex-chef de l'État comparaîtra avec un casier judiciaire, trois semaines après avoir été définitivement condamné pour corruption dans une autre affaire à un an de prison ferme sous bracelet électronique.

- Rencontre à Tripoli -

Après dix ans d'investigations, deux juges ont estimé en août 2023 les charges suffisantes pour renvoyer devant la justice 12 hommes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth.

Le tribunal va explorer un dossier foisonnant et se plonger dans une époque révolue, celle où la Libye était dirigée depuis près de 40 ans par Mouammar Kadhafi.

L'affaire débute pour l'accusation fin 2005, à Tripoli, lors d'une rencontre officiellement consacrée à l'immigration irrégulière entre le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, qui se rêve candidat à l'élection présidentielle de 2007.

Un "pacte" est alors conclu, selon l'accusation qui s'appuie sur les déclarations de sept anciens dignitaires libyens, sur les déplacements discrets, avant et après, de Claude Guéant, directeur de la campagne présidentielle de M. Sarkozy, et Brice Hortefeux, fidèle de l'ex-président, mais aussi sur les carnets de l'ex-ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans le Danube en 2012.

Les contreparties supposées ? D'abord une réhabilitation internationale : M. Kadhafi sera accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy tout juste élu président lors d'une visite controversée à Paris, première depuis trois décennies.

Mais aussi la signature de gros contrats et un coup de main judiciaire à Abdallah Senoussi, directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en son absence en France pour son rôle dans l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.

- Exfiltration -

Parmi les prévenus figurent deux hommes de l'ombre, rompus aux négociations internationales parallèles : l'homme d'affaires franco-algérien Alexandre Djouhri et le Franco-Libanais Ziad Takieddine - aujourd'hui en fuite au Liban.

Sur un compte de ce dernier ont été retrouvés trois virements des autorités libyennes pour 6 millions d'euros au total. Il a aussi décrit des "valises" remises à Claude Guéant, contenant des "grosses coupures".

Les investigations ont par ailleurs montré que des espèces d'origine inconnue avaient circulé au QG de campagne de Nicolas Sarkozy : Eric Woerth, trésorier à l'époque, rétorquera qu'il s'agissait de "dons anonymes" pour quelques milliers d'euros seulement.

Alexandre Djouhri devra entre autres s'expliquer sur la rocambolesque exfiltration hors de France de Béchir Saleh, l'ancien directeur de cabinet de M. Kadhafi, dans l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2012.

"Claude Guéant démontrera qu'après plus de dix années d'instruction, aucune des infractions qui lui sont reprochées ne sont établies", a déclaré son avocat Me Philippe Bouchez El Ghozi, dénonçant "une somme d'assertions, d'hypothèses et autres approximations".

Nicolas Sarkozy conteste tout: pour lui, les accusations des Libyens ne sont qu'une "vengeance" s'expliquant par son soutien actif aux rebelles libyens au moment du printemps arabe qui fera chuter M. Kadhafi, tué en octobre 2011.

Sa défense récuse les potentielles contreparties et proteste qu'"aucune trace" de financement illégal n'a été retrouvée dans les comptes de la campagne, brocardant aussi les "16 versions" de Ziad Takieddine dans ce dossier.

L'une de ces versions, une rétractation temporaire en 2020, fait l'objet d'une autre enquête: une douzaine de personnes sont mises en cause pour avoir voulu innocenter Nicolas Sarkozy par des moyens frauduleux. L'ex-président est mis en examen, soupçonné d'avoir avalisé ces manœuvres.


L'ex-ministre Valletoux fustige le gouvernement : « La santé n'est pas à sa juste place

Le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, quitte le Palais présidentiel de l'Elysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 16 juillet 2024. (Photo by LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)
Le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, quitte le Palais présidentiel de l'Elysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 16 juillet 2024. (Photo by LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)
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  • « La structure du gouvernement ne met pas à sa juste place le sujet majeur de la santé et de l'accès aux soins », a déclaré M. Valletoux sur TF1.
  • « Les sujets de santé ne sont pas assez considérés, c'est même presque du mépris », a fustigé le député Horizons.

PARIS : L'ancien ministre de la Santé Frédéric Valletoux a estimé jeudi que la santé « n'est pas à sa juste place » dans le gouvernement Bayrou.

« La structure du gouvernement ne met pas à sa juste place le sujet majeur de la santé et de l'accès aux soins », a déclaré M. Valletoux sur TF1. « Le faire entrer au sein d'un gouvernement dans un ministère aussi bas dans la hiérarchie ministérielle, c'est assez étonnant. »

« Les sujets de santé ne sont pas assez considérés, c'est même presque du mépris », a fustigé le député Horizons.

Dans le gouvernement Bayrou, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, est effectivement placé au 21ᵉ rang protocolaire, sous la tutelle de Catherine Vautrin qui se trouve à la tête d'un grand portefeuille regroupant aussi le Travail, les Solidarités et les Familles.

L'ancien ministre a également déploré la « valse des ministres » — le septième depuis le début du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron — et a souligné « l'incompréhension » de la part du gouvernement quant à l'importance de la santé et de l'accès aux soins pour les Français.

Interrogé sur la loi spéciale pour Mayotte qui sera présentée la semaine prochaine en Conseil des ministres, M. Valletoux a déclaré être « étonné » de ne pas avoir vu de mesures concernant l'accès aux soins dans cette île. « Ceux qui soignent à Mayotte sont à bout de souffle (…) parce que le système est insuffisant. Il faut absolument aider à rendre l'exercice médical à Mayotte plus attractif. »


Drogue : Darmanin veut « taper » les trafiquants « au portefeuille »

Le ministre français de la Justice, Gerald Darmanin, donne une conférence de presse lors d'une visite au palais de justice de Marseille, à Marseille, dans le sud-est de la France, le 2 janvier 2025. (Photo AFP)
Le ministre français de la Justice, Gerald Darmanin, donne une conférence de presse lors d'une visite au palais de justice de Marseille, à Marseille, dans le sud-est de la France, le 2 janvier 2025. (Photo AFP)
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MARSEILLE : Jeudi, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, était en visite à Marseille. Il a déclaré vouloir « taper au portefeuille » les narcotrafiquants qui ont désormais les moyens de « corrompre » les agents ou de les menacer, et a assuré vouloir mettre « les moyens contre le blanchiment d'argent ».

« Il faut taper au portefeuille », a déclaré le ministre aux journalistes, à l'issue d'entretiens au tribunal judiciaire de Marseille, soulignant que « les peines de prison ne sont pas totalement dissuasives pour les plus grands délinquants, parfois condamnés à des dizaines d'années de prison sans pour autant arrêter leur trafic ».

Le ministre a en particulier évoqué « la confiscation des biens mal acquis, comme l'argent, les voitures et les biens immobiliers », en France comme à l'étranger. Il a ainsi annoncé qu'il se rendrait « autour du 20 janvier » aux Émirats arabes unis, où prospèrent certains narcotrafiquants identifiés, afin d'améliorer la coopération judiciaire.

« Cette question du blanchiment doit être la plus importante, car on peut faire mal aux trafiquants avant même leur condamnation », a-t-il insisté, rappelant qu'une loi permet des saisies avant un jugement.

« Quand la criminalité organisée a assez de moyens pour avoir des réseaux téléphoniques parallèles, des circuits de financement à l'étranger, mettre de l'argent dans l'immobilier ou la restauration, et corrompre ou menacer des agents, nous sommes à un point de bascule pour la République, et nous devons collectivement nous réveiller ».

Le ministre a ainsi déclaré vouloir alourdir les peines de ceux qui corrompent et/ou menacent ces agents de l'État.

Il a également annoncé son intention de donner des instructions dans la circulaire de politique pénale aux procureurs pour que les atteintes, les menaces et les corruptions envers les agents publics soient poursuivies avec la plus grande fermeté et « particulièrement condamnées ».

Revenant sur sa proposition polémique de renforcer l'isolement en détention « des 100 plus grands narcotrafiquants », M. Darmanin a expliqué vouloir mettre en place « une sorte de programme starter », s'inspirant de l'immobilier avec des « appartements-témoins ».

« Je constate que lorsque ces narcobandits sont mis à l'isolement, un certain nombre d'assassinats ciblés s'arrêtent », a-t-il dit, expliquant avoir demandé à l'administration pénitentiaire de lui remonter les 100 profils demandés, pour qu'ensuite « nous puissions montrer cet appartement-témoin, que j'espère généraliser à l'ensemble de ceux qui continuent leur trafic de prison ».

Mercredi après-midi, le ministre de la Justice devait visiter un centre éducatif fermé, puis se rendre à la maison d'arrêt marseillaise des Baumettes, dont la directrice et le chef de la détention ont dû être temporairement relevés et placés sous protection début décembre, après avoir été menacés par un narcotrafiquant.