« La Vision 2030 s'accompagne d'une triple révolution politique, sociale et économique », déclare Jean Yves Le Drian à Vision Golfe

 Au cours de l'événement, l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'Autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) ont signé un protocole d'accord. (Photo: Arab News en français)
Au cours de l'événement, l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'Autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) ont signé un protocole d'accord. (Photo: Arab News en français)
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Publié le Mercredi 05 juin 2024

« La Vision 2030 s'accompagne d'une triple révolution politique, sociale et économique », déclare Jean Yves Le Drian à Vision Golfe

  • Le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, a ouvert la manifestation à Paris en soulignant les relations étroites entre la France et les États du Golfe
  • Le président d'AfAlula a déclaré que « le Royaume d'Arabie saoudite a connu une transformation profonde, sans précédent et certainement inégalée dans sa rapidité »

PARIS : Lors de son discours d'ouverture de la deuxième édition de Vision Golfe qui s'est tenue à Paris, Bruno Le Maire, ministre français de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a souligné « la proximité de nos ambitions et l'immense potentiel de notre collaboration entre la France et les pays du Golfe ».

M. Le Maire a mis l'accent sur trois domaines stratégiques pour renforcer cette collaboration : la diversification économique, l'investissement et la lutte contre le réchauffement climatique. 

« Les pays du Golfe ont pris un tournant majeur pour se diversifier au-delà de la rente pétrolière et gazière, et émerger dans les secteurs d'avenir à forte valeur ajoutée. La France est prête à partager son expertise en matière d'infrastructures, d'industrie, de tourisme, de santé et de technologies de pointe. (...) Ensemble, nous pouvons stimuler la croissance, créer des emplois et améliorer la qualité de vie de nos concitoyens", a-t-il ajouté.

L'événement de deux jours, qui s'est tenu au ministère de l'économie à Paris, reflète les efforts conjoints continus des parties prenantes françaises et du CCG pour favoriser les partenariats économiques et commerciaux, avec plus d'un millier de participants.

Vision Golfe 2024 offre une plateforme pour promouvoir la coopération dans une série de secteurs, notamment le commerce, l'énergie et l'environnement, le sport et la culture, tout en rassemblant des experts économiques clés, des ministres, des représentants de startups et des cadres supérieurs.

L'événement s'appuie sur les relations de longue date entre la France et les États du CCG, en particulier entre la France et l'Arabie saoudite, qui ont été marquées par d'importants développements politiques, économiques et culturels au cours des dernières années.

« Ces dernières années, le Royaume d'Arabie saoudite a connu une transformation profonde, sans précédent et certainement sans équivalent dans sa rapidité. Sous la direction du prince héritier, la mise en œuvre de la Vision 2030 s'est accompagnée d'une triple révolution politique, sociale et économique", a déclaré Jean Yves Le Drian, président d'AfAlula, dans son discours prononcé lors de l'événement.

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Jean Yves Le Drian, président de AfALula (Photo: Arab News en français)

« Nous avons assisté à une évolution du Royaume sur le plan social, du fait de la réalisation de multiples réformes internes, notamment au profit des femmes. Dans le même temps, le prince héritier a mis en œuvre un nouveau récit national, celui d'une Arabie saoudite réconciliée avec son passé, d'une Arabie saoudite moderne et ouverte sur le monde, (...) une démarche ambitieuse avec une jeunesse saoudienne, soit 70% du pays, qui adhère à cette nouvelle identité", a-t-il ajouté.

Au cours d'une table ronde intitulée « Sharing views on 2030 », Sulaiman Al-Mazroua, PDG du NIDLP (National Industrial Development and Logistics Program) a souligné la convergence des stratégies nationales et la valeur potentielle des partenariats franco-saoudiens, et plus généralement avec les pays du Golfe.

Bruno Bonnell, directeur général de France 2030, a quant à lui souligné la croissance des échanges entre la France et les pays du CCG, ainsi que les étapes en cours pour la Vision 2030 de la France et la Vision 2030 du Royaume, respectivement.

Pour la cinquième année consécutive, la France reste la championne de l'attractivité économique européenne, selon l'enquête EY 2024 France Attractiveness Survey publiée au début du mois de mai.

La France a réussi à maintenir la confiance des investisseurs avec 1194 projets identifiés, suivie par le Royaume-Uni (985 projets) et l'Allemagne (733 projets).

La France a accueilli 21% des investissements étrangers destinés à l'Europe en 2023, contre 18,7% en 2019. 

La France a maintenu sa position de pays le plus attractif pour les investissements industriels en Europe (530 projets recensés), position qu'elle occupe depuis plus de 20 ans, ainsi que de leader de l'innovation en Europe, avec 123 projets recensés en 2023 en matière de R&D, en ligne avec « France 2030 » et renforçant l'avantage comparatif réel du pays face à une concurrence mondiale exacerbée.

Malgré une année de bouleversements importants, la poursuite de la guerre en Ukraine, la guerre à Gaza, la compétition économique et technologique entre les États-Unis et la Chine affectant le commerce mondial, la part de marché de la France a progressé en 2023, atteignant 2,7 % des échanges mondiaux de marchandises au troisième trimestre.

« En ces temps d'incertitude, il est plus important que jamais de construire des ponts et des partenariats. (...) Nous sommes ici parce que nous sommes tous désireux de renforcer nos synergies dans tous les secteurs d'activité", a déclaré Laurent Saint Martin, PDG de Business France, à l'auditoire.

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Laurent Saint Martin, PDG de Business France. (Photo: Arab News en français)

« A nos amis et partenaires du CG, je veux dire ceci : les entreprises françaises réunies ici représentent ce que nous avons de mieux à offrir dans tous les secteurs. (...) Aux chefs d'entreprise français présents aujourd'hui, si vous voulez faire des affaires avec des partenaires du CCG, il n'y a pas de temps à perdre.  Les pays du Golfe avancent et progressent à un rythme effréné", a-t-il ajouté.

Les capacités potentielles d'investissements publics et privés, en accord avec les visions nationales de développement, offrent des perspectives de partenariats.

EN CHIFFRES

1 % Prévisions de croissance du PIB de la France pour 2024, puis 1,3 % en 2025. (Commission européenne)

2,8 % Croissance attendue du CCG en 2024, puis 4,7 % en 2025. (Banque mondiale)

En raison de sa situation géographique stratégique et de son importance pour l'UE, ainsi que de ses infrastructures de pointe, de ses services publics de qualité, de sa main-d'œuvre qualifiée et de son économie diversifiée, avec des acteurs actifs allant de grandes multinationales à des start-ups de haute technologie, la France continue d'être une destination d'investissement privilégiée pour les pays du CCG. 

En 2023, les investissements des pays du CCG en France ont atteint 14 milliards d'euros (15,178 milliards de dollars) dans toute une série de secteurs, y compris les produits de luxe, les transports et les infrastructures. Les exportations françaises vers le CCG ont été évaluées à 16,5 milliards de dollars, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis constituant les plus grands marchés d'une région qui connaît une croissance considérable de ses échanges commerciaux.

Le PDG de Business France a déclaré vouloir mettre en œuvre une stratégie qui facilite l'expansion de l'économie française à l'étranger et le développement international des exportateurs, tout en augmentant l'attractivité du pays en matière d'investissements directs étrangers.

Un thème essentiel des politiques de développement des pays du Golfe est la construction des villes du futur. Les infrastructures et les corridors de transport sont en première ligne de la discussion.

Au cours de l'événement, l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'Autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) ont signé un protocole d'accord. Cet accord s'inscrit dans le cadre de l'engagement de la France et de l'Arabie saoudite en faveur de l'excellence dans le domaine du commerce et du transport maritime.

Omar Hariri, président de MAWANI, et Hervé Martel, président du conseil de surveillance du Port de Marseille Fos, ont signé le protocole d'accord, en présence de l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France Fahad Al-Ruwaily, de Christophe Castaner, ancien ministre et président du Port de Marseille Fos, et de Laurent Saint Martin, directeur général de Business France. 

Mawani a pour mission de renforcer le leadership de l'Arabie saoudite en tant que centre logistique mondial reliant les trois continents et supervise les dix ports saoudiens du golfe Persique, de la mer d'Arabie et de la mer Rouge.

En ce qui concerne l'expansion des corridors, Gérard Mestrallet, envoyé spécial du président français à l'IMEC, a déclaré à Arab News que « la construction de corridors n'est pas un projet à court terme, mais plutôt à long terme, avec un impact positif sur les pays voisins, en créant des opportunités d'emploi et en stimulant l'activité économique ».

S'exprimant au nom de l'IMEC à cette occasion, M. Mestrallet a qualifié le projet de « canal de Suez du XXIe siècle ».

La Conférence des Nations unies sur le changement climatique, COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis en décembre 2023, a affiché l'engagement renouvelé des pays à mobiliser les ressources nécessaires pour relever les défis du changement climatique, qui ont un impact sur la santé, le bien-être et la stabilité économique, en établissant des partenariats stratégiques et globaux à cette fin.

La transition énergétique et les investissements permettant sa mise en œuvre sont communs aux stratégies nationales 2030, notamment la transition de l'Arabie saoudite vers l'énergie propre, dans le cadre de sa Vision 2030, grâce à son investissement dans l'hydrogène vert.

Les pays européens et du Golfe ont un rôle essentiel à jouer pour atténuer les menaces posées par le changement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant la gestion de l'eau et des déchets, 

Malgré des défis systémiques croissants à l'échelle mondiale, la France et les pays du CCG font progresser leur programme en matière de durabilité, d'énergie, de commerce et d'investissement, et relèvent les défis économiques, politiques et géopolitiques. 

En tant que telle, la coopération dans les activités intersectorielles, de la conception à la mise en œuvre, nécessite d'accélérer la coopération et les partenariats et d'élaborer des plans d'action.

Les entreprises françaises sont de plus en plus impliquées dans les affaires et le développement dans le Golfe, dans les domaines de l'ingénierie, de la santé, des infrastructures et de la vente au détail.

Les biens de consommation offrent également de formidables opportunités pour les marques françaises dans le CCG, les consommateurs recherchant la « french touch ».

Pour Geoffroy Bunetel, directeur général du groupe Chalhoub et ancien président de la chambre de commerce EAU-France, les consommateurs de la région sont sophistiqués et recherchent l'expérience de la vente au détail.

L'objectif est de créer plus de valeur pour les consommateurs, en apportant une nouvelle expérience de la vente au détail, en magasin et en ligne, en incorporant l'application de l'IA, tout en investissant dans la R&D dans un marché en constante évolution.

Vision Golfe la croissance de ces partenariats reflète la perception positive de la France parmi les investisseurs du Golfe.


Arabie saoudite: renforcement du marché de l'emploi et diminution du taux de chômage

Pour les Saoudiens âgés de 25 à 54 ans, les principaux indicateurs du marché du travail ont montré une légère augmentation du ratio emploi/population, qui a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 64,9%.
Pour les Saoudiens âgés de 25 à 54 ans, les principaux indicateurs du marché du travail ont montré une légère augmentation du ratio emploi/population, qui a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 64,9%.
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  • L'amélioration du marché du travail est une composante essentielle de Vision 2030
  • L’initiative vise à créer des opportunités d'emploi pour les Saoudiens tout en stimulant un développement économique plus large

DJEDDAH: Le taux de chômage des ressortissants saoudiens au quatrième trimestre de 2024 a atteint 7%, marquant une baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent et à la même période de l'année dernière, selon les données officielles.

Les données, publiées par l'Autorité générale des statistiques, indiquent une légère augmentation du ratio emploi/population pour les nationaux, suggérant des progrès continus dans la création d'opportunités d'emploi pour la main-d'œuvre croissante du Royaume.

Bien que le taux global de participation à la population active ait connu de modestes baisses, ces chiffres soulignent les efforts continus de l'Arabie saoudite pour atteindre les objectifs ambitieux énoncés dans Vision 2030, en particulier en termes d'amélioration de la création d'emplois et de stimulation de la croissance économique.

L'amélioration du marché du travail est une composante essentielle de l'initiative Vision 2030, qui vise à créer des opportunités d'emploi pour les Saoudiens tout en stimulant un développement économique plus large. Le renforcement du marché du travail reste un pilier essentiel de la stratégie socio-économique à long terme du Royaume.

Aperçu du marché du travail national

L'enquête sur la main-d'œuvre a révélé que le taux de chômage global pour les Saoudiens et les non-Saoudiens a atteint 3,5% au quatrième trimestre de 2024, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent. Toutefois, ce chiffre marque une légère augmentation de 0,1 point de pourcentage par rapport au quatrième trimestre 2023.

Le taux d'activité global des Saoudiens et des non-Saoudiens s'est établi à 66,4%, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport au troisième trimestre 2024 et une baisse de 0,6 point de pourcentage en glissement annuel.

Parallèlement, le ratio emploi/population pour les ressortissants saoudiens a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 47,5%, reflétant une augmentation de 1,0 point de pourcentage par rapport au T4 de 2023.

Cependant, le taux de participation à la population active des Saoudiens a diminué de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 51,1%, bien que cela représente encore une augmentation de 0,7 point de pourcentage par rapport à l'année précédente.

Participation par sexe

Pour les femmes saoudiennes, le taux de participation à la population active a diminué de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 36%. Néanmoins, leur ratio emploi/population s'est amélioré de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 31,8%, et leur taux de chômage a baissé de 1,7 point de pourcentage pour atteindre 11,9% par rapport au trimestre précédent.

À l'inverse, les hommes saoudiens ont connu une baisse de 0,7 point de pourcentage de leur taux de participation à la population active, qui est tombé à 66,2%. Leur ratio emploi/population a également diminué, atteignant 63,4%. Cependant, le taux de chômage des hommes saoudiens a diminué à 4,3% par rapport au troisième trimestre 2024.

Tendances de l'emploi des jeunes

En termes d'emploi des jeunes, la Gastat a indiqué que le ratio emploi/population pour les jeunes femmes saoudiennes (âgées de 15 à 24 ans) a augmenté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 13,9% au quatrième trimestre de 2024. En revanche, le ratio emploi/population pour les jeunes hommes saoudiens est resté stable à 29,7 pour cent, bien que leur taux de participation à la population active ait diminué de 0,8 point de pourcentage pour atteindre 33,8 pour cent.

Le taux de chômage des jeunes Saoudiens s'est également amélioré, diminuant de 1,8 point de pourcentage à 12,2% par rapport au trimestre précédent.

Tendances de l'emploi dans le groupe principal en âge de travailler

Pour les Saoudiens âgés de 25 à 54 ans, les principaux indicateurs du marché du travail ont montré une légère augmentation du ratio emploi/population, qui a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 64,9%. Toutefois, le taux d'activité de ce groupe a diminué de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 69,2%. Le taux de chômage dans ce groupe d'âge s'est également amélioré, tombant à 6,2% par rapport au trimestre précédent.

Pour les Saoudiens âgés de 55 ans et plus, les indicateurs du marché du travail pour le quatrième trimestre 2024 indiquent une baisse du taux de chômage et du taux d'activité par rapport au trimestre précédent.

Recherche active d'emploi

Le rapport de la Gastat souligne que les demandeurs d'emploi saoudiens utilisent diverses méthodes dans leur recherche active d'emploi, avec une moyenne de méthodes 5.0 utilisées par individu. L'approche la plus courante est de se renseigner auprès d'amis ou de parents sur les opportunités d'emploi, utilisée par 86,9% des demandeurs d'emploi. Viennent ensuite les candidatures directes auprès des employeurs (73,9%) et l'utilisation de la plateforme nationale unifiée pour l'emploi, Jadarat (65,4%).

Volonté de travailler

D'autres informations sur les chômeurs saoudiens révèlent que 94,1% d'entre eux sont prêts à accepter des offres d'emploi dans le secteur privé. Parmi les chômeurs, 61,9% des femmes saoudiennes et 45,2% des hommes saoudiens sont prêts à faire un trajet d'au moins une heure. En outre, 77,5% des chômeuses saoudiennes et 90,7% des chômeurs saoudiens ont exprimé leur volonté de travailler huit heures ou plus par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie Saoudite célèbre deux ans d'engagement vert : un bilan prometteur

Le Royaume a marqué la célébration annuelle de la Saudi Green Initiative le 27 mars. (SGI)
Le Royaume a marqué la célébration annuelle de la Saudi Green Initiative le 27 mars. (SGI)
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  • Programme lancé en 2023 pour sensibiliser à l'environnement et améliorer le bien-être
  • Le projet vise à lier les programmes durables aux objectifs écologiques plus larges

RIYAD:  Le Royaume a célébré jeudi le deuxième anniversaire de la Saudi Green Initiative, un ambitieux programme national visant à renforcer la conscience environnementale et à encourager l'engagement citoyen pour garantir un avenir plus sain aux générations futures.

Cette stratégie fédératrice, qui vise à mobiliser les communautés et à stimuler leur participation active, constitue un levier fondamental pour l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble des citoyens et résidents du Royaume, tout en s'inscrivant parfaitement dans la trajectoire des objectifs de développement durable établis par la Vision saoudienne 2030.

"Nos actions présentes détermineront le patrimoine environnemental dont hériteront les générations futures," a confié à Arab News le Dr. Khaled Al-Abdulkader, PDG du Centre National pour le Développement du Couvert Végétal et la Lutte contre la Désertification.

Dans son intervention, il a rendu hommage à "la vision courageuse, aux approches innovantes et à la détermination sans faille de l'Arabie Saoudite en matière de développement durable."

Inaugurée en 2023, cette initiative ambitieuse vise à harmoniser les différents programmes durables avec les grands défis environnementaux du Royaume, notamment la diminution des émissions nocives, l'intensification des efforts de reboisement, la régénération des sols dégradés et la sauvegarde des écosystèmes terrestres et maritimes.

Cette démarche illustre parfaitement la vision environnementale progressiste des dirigeants saoudiens et leur détermination à placer le pays parmi les pionniers du développement durable, aussi bien sur la scène nationale qu'internationale.

Le rôle de premier plan de l'Arabie Saoudite dans la protection de l'environnement a été mis en lumière en décembre lorsqu'elle a accueilli la 16e session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification, ou COP16.
Ce rassemblement mondial a offert une plateforme aux décideurs politiques, aux chefs d'entreprise et à d'autres experts pour partager des idées et des perspectives sur la façon de relever les défis environnementaux et développer une voie collective pour la transformation écologique.

À l'échelle nationale, les autorités saoudiennes ont déployé diverses campagnes de sensibilisation pour promouvoir l'adoption de pratiques durables au quotidien.

Particulièrement remarquable, l'initiative "Ramadan de la Bonté" invite les citoyens à réduire le gaspillage alimentaire et à adopter une consommation plus responsable des ressources essentielles telles que l'eau et l'électricité durant la période sacrée du jeûne.

Ce vaste projet environnemental chapeaute plus de 85 programmes distincts dédiés à la protection de la nature et au développement écologique. Parmi les réalisations les plus significatives figurent la restauration de 18,000 hectares de terres dégradées et la réintroduction dans leur habitat naturel de plus de 7,500 spécimens d'espèces menacées, grâce à des programmes de reproduction spécialisés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La capacité mondiale des énergies renouvelables a grimpé de 585 GW en 2024, selon l'IRENA

L'énergie solaire et l'énergie éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6 % de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables. (Shutterstock)
L'énergie solaire et l'énergie éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6 % de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables. (Shutterstock)
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  • La capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables a connu un taux de croissance annuel record de 15,1% en 2024
  • Malgré cette augmentation record, l'IRENA a souligné que la croissance reste inférieure aux 11,2 térawatts nécessaires pour atteindre l'objectif mondial de tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030

RIYAD : La capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables a connu un taux de croissance annuel record de 15,1% en 2024, augmentant de 585 gigawatts, selon une nouvelle analyse.

Dans son dernier rapport, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables a indiqué que cette augmentation porte la capacité totale installée dans le secteur à 4 448 GW.

Malgré cette augmentation record, l'IRENA a souligné que la croissance reste inférieure aux 11,2 térawatts nécessaires pour atteindre l'objectif mondial de tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030.

L'étude indique en outre que la capacité renouvelable mondiale devrait augmenter de 16,6% par an pour atteindre l'objectif fixé pour 2030.

Au début du mois, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré que les sources d'énergie renouvelables représentaient la majeure partie de la croissance de l'offre internationale en 2024 (38%), suivies par le gaz naturel (28%), le charbon (15%), le pétrole (11%) et l'énergie nucléaire (8%).

L'estimation de l'AIE concernant les installations d'énergies renouvelables est également plus élevée que les projections de l'IRENA. L'AIE a déclaré que les nouvelles installations d'énergies renouvelables ont atteint des niveaux record pour la 22e année consécutive, avec environ 700 GW ajoutés à la capacité totale en 2024, dont environ 80% proviennent de l'énergie solaire photovoltaïque.

À propos de cette nouvelle analyse, Francesco La Camera, directeur général de l'IRENA, a expliqué : « Alors qu'il ne reste que six ans pour atteindre l'objectif adopté lors de la COP28, qui consiste à tripler la capacité installée d'énergie renouvelable d'ici à 2030, le monde doit maintenant ajouter plus de 1 120 GW chaque année pour le reste de cette décennie afin de maintenir la trajectoire de 1,5 degré Celsius ».

M. La Camera a également exhorté les gouvernements à profiter du prochain cycle de contributions déterminées au niveau national pour présenter un plan clair de leurs ambitions en matière d'énergies renouvelables.

Il a également appelé la communauté internationale à renforcer les collaborations pour soutenir les ambitions des pays du Sud en matière d'énergies renouvelables.

"La croissance continue des énergies renouvelables dont nous sommes témoins chaque année est la preuve que les énergies renouvelables sont économiquement viables et facilement déployables. Chaque année, elles continuent de battre leurs propres records d'expansion, mais nous sommes également confrontés aux mêmes défis que sont les grandes disparités régionales et le tic-tac de l'horloge alors que l'échéance de 2030 est imminente", a affirmé le directeur général.

"La compétitivité économique et la sécurité énergétique étant de plus en plus des préoccupations mondiales majeures aujourd'hui, l'expansion rapide de la capacité de production d'énergie renouvelable équivaut à exploiter les opportunités commerciales et à répondre à la sécurité énergétique de manière rapide et durable," a-t-il ajouté.

Selon l'IRENA, les énergies solaire et éolienne ont connu l'expansion la plus importante en 2024, représentant 96,6% de tous les ajouts nets d'énergies renouvelables.

Plus des trois quarts de l'expansion de la capacité ont été réalisés par l'énergie solaire, qui a augmenté de 32,2%, atteignant 1 865 GW, suivie par l'énergie éolienne, qui a augmenté de 11,1%.

En 2024, la Chine a ajouté 278 GW de capacité d'énergie solaire, suivie par l'Inde avec 24,5 GW.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a commenté le rapport de l'IRENA en ces termes : "Les énergies renouvelables mettent fin à l'ère des combustibles fossiles. Une croissance record permet de créer des emplois, de réduire les factures d'énergie et d'assainir l'air".

« Les énergies renouvelables renouvellent les économies. Mais le passage à l'énergie propre doit être plus rapide et plus équitable, et tous les pays doivent avoir la possibilité de bénéficier pleinement d'une énergie renouvelable, propre et bon marché », a indiqué M. Guterres. 

Selon l'IRENA, la capacité hydroélectrique atteindra 1 283 GW en 2024, ce qui représente un rebond notable par rapport à 2023, sous l'effet de la croissance en Chine.

La capacité mondiale d'énergie éolienne a atteint 1 133 GW à la fin de l'année dernière, grâce à l'expansion aux États-Unis et en Chine.

L'expansion de la bioénergie a rebondi en 2024, avec une croissance de 4,6 GW de capacité, contre une augmentation de 3 GW en 2023. Cette hausse a été propulsée par la Chine et la France, qui ont ajouté 1,3 GW chacune l'année dernière.

L'énergie géothermique a augmenté de 0,4 GW dans l'ensemble, avec en tête la Nouvelle-Zélande, suivie de l'Indonésie, de la Turquie et des États-Unis.

L'expansion de la capacité de production d'électricité hors réseau, à l'exclusion de l'Eurasie, de l'Europe et de l'Amérique du Nord, a presque triplé, augmentant de 1,7 GW pour atteindre 14,3 GW.

M. La Camera a ajouté que les énergies renouvelables représentent 46% de la capacité électrique installée dans le monde.

"Même si les énergies renouvelables représentent presque la moitié de la capacité totale, de nombreuses questions de planification énergétique doivent encore être abordées pour faire des énergies renouvelables la source la plus importante de production d'électricité, notamment dans le contexte de la flexibilité du réseau et de l'adaptation à l'énergie renouvelable variable", a-t-il noté.

Lors de la cérémonie d'ouverture du sommet annuel de l'ONU sur le climat en novembre, Mukhtar Babayev, président de la COP29, a souligné la vitalité d'un financement accru pour permettre les efforts climatiques et a exhorté les gouvernements, le secteur privé et les institutions financières multilatérales à travailler ensemble pour atteindre les objectifs énoncés dans l'Accord de Paris.

Ce traité, signé en 2015, oblige les signataires à œuvrer pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com