L'art du tissage Al-Sadu : Un pilier du patrimoine culturel saoudien 

Al-Sadu est un symbole culturel et civilisationnel populaire qui incarne la distinction des peuples du Royaume et de la péninsule arabique. (SPA)
Al-Sadu est un symbole culturel et civilisationnel populaire qui incarne la distinction des peuples du Royaume et de la péninsule arabique. (SPA)
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Publié le Vendredi 03 janvier 2025

L'art du tissage Al-Sadu : Un pilier du patrimoine culturel saoudien 

  • Le Conseil des ministres a désigné l'année 2025 comme étant l'Année de l'artisanat

RIYAD : L'artisanat d'Al-Sadu est vivant à travers tout le Royaume — non seulement dans les profondeurs de la Badia, où cet art est né, mais aussi dans les villes, les foyers, les festivals, les expositions, les événements ainsi que dans les galeries d'art et de création.

Al-Sadu est un symbole culturel et civilisationnel populaire qui incarne la distinction des peuples du Royaume et de la péninsule arabique.

Le “tissage traditionnel d'Al-Sadu” a été inscrit en 2020 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Un nouveau logo inspiré d'Al-Sadu a également été dévoilé pour l'Expo 2030 de Riyad.

Le Conseil des ministres saoudien a désigné l'année 2025 comme l'Année de l'artisanat, afin de mettre en valeur l'artisanat traditionnel saoudien et les artisans.

Les matières premières utilisées par Al-Sadu se trouvent en abondance dans le désert du Royaume. Il s'agit notamment de poils de chèvre, de laine de mouton et de poils de chameau.

Les femmes bédouines maîtrisaient cet art, qui servait à construire les tentes bédouines et à répondre aux besoins des familles en matière d'ameublement, comme les couvre-lits et les couvertures.

Le processus de fabrication de cet art se compose de plusieurs étapes. Il commence par la coupe de la laine, suivie de son tri, puis de son lavage à l’aide de substances spécifiques, telles que le savon ou la cendre, afin d'éliminer toute matière végétale ou épine.

La laine est ensuite séchée, filée, puis teintée avec des couleurs naturelles extraites des écorces et des racines de plantes et d’arbres, comme le safran et le henné. Les teintes traditionnelles de l'Al-Sadu sont le noir, le blanc, le rouge et le brun.

Les pièces sont ensuite décorées de broderies, d'ornements et de peintures créatives de motifs géométriques tels que des rectangles, des cercles, des triangles et d'autres formes distinctives, dont beaucoup symbolisent des détails et des connotations associés aux Bédouins.

Pour tricoter les fils et tisser ces pièces uniques, les artisanes utilisent le fuseau, le métier à tisser et des équipements en bois tels que le menfash, un outil de tissage en bois garni de clous utilisé pour tailler la laine après l'avoir collectée, lavée et séchée. Cette étape est suivie par le processus de filage, qui transforme la laine en filé utilisé dans les autres étapes du tissage.

L'artisanat du tissage Al-Sadu jouit d'une grande importance dans plusieurs régions du Royaume, notamment à Al Jawf, cette province où de nombreux artisans et familles productives fabriquent des produits Al-Sadu uniques.

Les artisans d'Al-Sadu bénéficient du soutien de la municipalité d’Al Jawf ainsi que des secteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, notamment de l'association Maghazil Al-Sadu, qui organise de nombreux programmes de formation pour les artisanes, ainsi que des expositions et des initiatives visant à promouvoir et faire connaître cet art.

« Al-Sadu est un symbole de la province d’Al Jawf et du Royaume, ainsi qu’une ressource d’importance tant nationale qu’internationale », a déclaré Hiam bint Mubarak Al-Buhairan, présidente du conseil d'administration de l'association.

« L'association travaille à la protection, au développement, à la documentation et à la durabilité d'Al-Sadu, pour les générations actuelles et futures », ajoute-t-elle. 

Al-Buhairan a également expliqué que les objectifs de l'association incluent, entre autres, l'offre d'opportunités professionnelles aux talents locaux, la sensibilisation de l'industrie de la mode, le conseil aux personnes intéressées par ce domaine, la mise à disposition de programmes éducatifs et de formation, le soutien aux chercheurs, ainsi que la contribution au développement du secteur.

La King Abdulaziz Women's Society for Social Development à Al Jawf apporte également un soutien et des formations aux artisanes d'Al-Sadu dans le cadre du projet Made in Saudi (Fabriqué en Arabie saoudite).

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


«Andaloussiyat» , le festival des musiques arabo-andalouses de l'IMA

Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
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  • Conçu sur trois éditions annuelles consécutives, le festival a pour vocation de faire entendre et perpétuer cet art musical qui incarne la fusion des styles et se nourrit des influences culturelles de différentes époques
  • L’édition de cette année sera consacrée aux trois écoles de musique algériennes, explique le commissaire du festival et ancien ambassadeur François Gouyette, grand spécialiste de ce genre musical qu’il a appris à apprécier dans sa jeunesse

PARIS: La musique arabo-andalouse, héritage culturel précieux de l’époque médiévale est à l’honneur à l’Institut du Monde Arabe à Paris (IMA), dans le cadre du festival « Andaloussiyat » qui se déroule du 25 au 31 du mois de mars.

C’est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cette musique qui est associée à la nostalgie et la douleur d’un peuple exilé portant en lui la mémoire harmonieuse de la vie dans l’Andalousie musulmane.

Conçu sur trois éditions annuelles consécutives, le festival a pour vocation de faire entendre et perpétuer cet art musical qui incarne la fusion des styles et se nourrit des influences culturelles de différentes époques, témoignant ainsi de l’harmonie des cultures qui ont coexisté en Andalousie au VIIIe siècle. 

L’édition de cette année sera consacrée aux trois écoles de musique algériennes, explique le commissaire du festival et ancien ambassadeur François Gouyette, grand spécialiste de ce genre musical qu’il a appris à apprécier dans sa jeunesse, durant ses vacances en Algérie.

Conquis par sa « beauté, son raffinement et son caractère savant » il collectionne avec passion depuis des années les enregistrements de la musique arabo-andalouse qui repose selon lui « sur un système de modes complexes, comparables aux Maqâms en musique arabe ». 

Pour ce qui est de la programmation du festival, Gouyette indique qu’il existe en Algérie trois grandes écoles dans ce domaine : l’école de Tlemcen, située à l’ouest du pays, l’école d’Alger, appelée “Sanaâ”, et l’école de Constantine, qui se distingue par le genre musical appelé “Malouf”. 

L’école de Tlemcen est « l’une des écoles les plus prestigieuses d’Algérie dans la tradition de la musique arabo-andalouse » et elle sera représentée par la chanteuse Lila Borsali.

L’école de Constantine sera mise en avant par deux chanteurs réputés, ajoute-t-il.

Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. 

Salim Fergani perpétue cette tradition, à la fois en tant que chanteur et joueur de oud. 

Un autre artiste prometteur, Abbas Righi, âgé d’une trentaine d’années, sera également présent, il est considéré comme l’une des étoiles montantes du Malouf et de la musique arabo-andalouse.

L’école d’Alger, quant à elle, ne sera pas représentée par un orchestre spécifique, Toutefois, le 30 mars, l’ensemble “El Tarab” interprétera des morceaux issus du répertoire arabo-andalou d’Alger, du Maroc et de Tunisie. 

De plus poursuit Gouyette, la chanteuse Amel Brahim-Djelloul qui se produira le 27 mars, est une « artiste lyrique talentueuse, elle excelle aussi bien dans le répertoire classique occidental que dans la tradition arabo-andalouse et kabyle ».

Elle a notamment été la première, souligne-t-il. à interpréter cette musique en Arabie saoudite, lors d’un concert à Riyad, en 2019.

Cette tradition musicale s’est perpétuée après la chute de Grenade en 1492, lorsque de nombreux musiciens, juifs et musulmans, ont trouvé refuge au Maghreb. 

C’est ainsi que ces écoles se sont développées en Algérie, mais aussi au Maroc et en Tunisie, d’ailleurs souligne Gouyette, les prochaines éditions du festival mettront à l’honneur le Maroc en 2026, suivi de la Tunisie et de la Libye en 2027.

En somme, ce festival n’a pas de message politique, il intervient certes dans un contexte difficile, mais il montre avant tout que la culture et la musique ont le pouvoir de rassembler, au-delà des frontières et des tensions.

 


Une équipe saoudienne et chinoise découvre des trésors anciens à Al-Sirrain

La Commission du patrimoine saoudienne a achevé la troisième saison des fouilles archéologiques sur le site d'Al-Sirrain dans le gouvernorat d'Al-Lith, dans la région de La Mecque. (SPA)
La Commission du patrimoine saoudienne a achevé la troisième saison des fouilles archéologiques sur le site d'Al-Sirrain dans le gouvernorat d'Al-Lith, dans la région de La Mecque. (SPA)
La Commission du patrimoine saoudienne a achevé la troisième saison des fouilles archéologiques sur le site d'Al-Sirrain dans le gouvernorat d'Al-Lith, dans la région de La Mecque. (SPA)
La Commission du patrimoine saoudienne a achevé la troisième saison des fouilles archéologiques sur le site d'Al-Sirrain dans le gouvernorat d'Al-Lith, dans la région de La Mecque. (SPA)
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  • Cette collaboration reflète l'engagement de l'Arabie saoudite et de la Chine à soutenir la recherche historique et à documenter le patrimoine commun.
  • Les fouilles ont permis de découvrir des objets et le plan d'une ville portuaire historique le long de la Route de la soie maritime.

RIYAD : La Commission du patrimoine d'Arabie saoudite a achevé la troisième saison des fouilles archéologiques sur le site d'Al-Sirrain dans le gouvernorat d'Al-Lith, dans la région de La Mecque.

Ce projet a été mené en collaboration avec l'Administration nationale du patrimoine culturel de Chine dans le cadre d'un accord bilatéral d'échange d'expertise en matière de fouilles archéologiques, a rapporté mardi l'Agence de presse saoudienne.

Il coïncide avec l'Année culturelle saoudo- chinoise 2025, qui prévoit des initiatives culturelles conjointes. L'objectif est de renforcer les échanges culturels et de mettre en évidence les liens historiques entre les deux civilisations par le biais de la route de la soie.

Cette collaboration reflète l'engagement de l'Arabie saoudite et de la Chine à soutenir la recherche historique et à documenter le patrimoine commun, a indiqué l'agence de presse saoudienne.

Les fouilles visaient à mieux comprendre le site en étudiant les zones résidentielles, l'urbanisme et les connexions avec d'autres centres urbains. Elles visaient également à documenter les caractéristiques structurelles, notamment des parties du mur d'enceinte, des tours et des portes.

Les chercheurs ont découvert divers objets, notamment des poteries, des récipients en pierre, des objets décoratifs, un dinar en or datant du milieu du deuxième siècle de l'Hégire et de la porcelaine chinoise. Ils ont également trouvé des pierres tombales ornées de sculptures uniques.

L'étude a permis d'identifier des éléments architecturaux clés, notamment des fondations de murs et des pierres tombales, soulignant ainsi l'importance du site le long de la route de la soie maritime. 

La ville portuaire a prospéré jusqu'à la fin du troisième siècle de l'hégire, atteignant son apogée aux cinquième et sixième siècles de l'hégire. Elle reste l'un des plus grands sites archéologiques de la côte de la mer Rouge, selon la SPA.

La Commission du patrimoine s'est engagée à préserver les antiquités et à faire progresser la recherche archéologique dans tout le Royaume, a ajouté la SPA.

Elle vise également à développer la coopération avec les partenaires locaux et internationaux conformément à la Vision 2030, en promouvant la culture et en assurant la durabilité du patrimoine pour les générations futures.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


La course de chevaux, une tradition ancrée dans l'ADN des Émirats, selon le PDG du Dubai Racing Club

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  • Interrogé par Arab News, Ali Al-Ali a évoqué l'émergence de l'émirat en tant que centre régional et mondial des courses et de la prochaine Coupe du monde de Dubai

DUBAI : À moins de trois semaines de la Coupe du monde de Dubai, Ali Al-Ali peut se réjouir d'une nouvelle saison de courses couronnée de succès à Meydan.

Le samedi 5 avril, l'attention du monde des courses se tournera à nouveau vers l'émirat alors que les meilleurs chevaux, jockeys et entraîneurs du monde prendront part à la 29e édition de la course de pur-sang. Cependant, pour le PDG du Dubai Racing Club, ainsi que pour de nombreux amateurs de courses, le Dubai Racing Carnival est en place depuis novembre et a conclu son dernier événement pré-Coupe du monde vendredi.

"Le Carnaval a été restructuré l'année dernière, pour la saison 2023-2024, et il s'agit de sa deuxième itération. Nous avons eu beaucoup de retours, tant du côté des courses que du côté des invités, des retours très positifs sur la façon dont le Carnaval a créé une toute nouvelle expérience pour les gens qui viennent sur le parcours et profitent d'un moment de détente le vendredi soir, tout en créant une atmosphère très compétitive pour les chevaux internationaux qui viennent du monde entier," a déclaré M. Al-Ali.

L'un des moments phares du calendrier a eu lieu le samedi 1er mars, offrant à certains participants l'opportunité de se qualifier pour la carte principale de la Dubaï World Cup.

"L'Emirates Super Saturday a toujours été une grande soirée. C'est une mini-répétition pour la Coupe du monde de Dubai. C'était la première fois que l'Emirates Super Saturday tombait pendant le Ramadan, et je pense que nous avons créé un beau mélange d'ondes du Ramadan, de culture, de courses de chevaux, d'hospitalité et de divertissement ce soir-là", a-t-il signalé.  

Le Dubai Racing Club a été créé en 1992 et la Coupe du monde de Dubai a été organisée pour la première fois quatre ans plus tard. Depuis ses origines à l'hippodrome de Nad Al-Sheba jusqu'à son siège actuel à Meydan, elle est devenue l'un des événements équestres les plus célèbres au monde, avec un prix total de 30,5 millions de dollars pour neuf courses, dont 12 millions de dollars sont réservés à la course phare.

"Les courses de chevaux ont toujours été une tradition ancrée dans l'ADN de Dubaï et des Émirats arabes unis. La vision de Son Altesse Sheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum était de ramener les chevaux dans leur pays d'origine", a souligné M. Al-Ali. 

« C'est à partir de là qu'a commencé la mission de Son Altesse de créer une plaque tournante et un environnement de course qui convienne à tous ceux qui viennent dans la région. Et (il voulait aussi) prouver que ces chevaux qui entrent ici à Dubaï ont toujours une meilleure chance de gagner à l'extérieur. Pour en revenir à l'évolution, je pense que grâce aux directives et au soutien continu de Son Altesse, nous sommes actuellement au sommet et nous ne faisons qu'aller de l'avant », s’est-il félicité. 

Selon M. Al-Ali, la combinaison d'infrastructures de qualité et de talents exceptionnels a permis à Dubaï de s'imposer comme une véritable plaque tournante régionale et mondiale de la course automobile.

« Je considère Dubaï comme une grande plaque tournante en raison de son infrastructure et, surtout, de son savoir-faire en matière de transport de chevaux internationaux et de l'atmosphère, des installations, des fournitures et du soutien dont ils ont besoin pour courir dans un hippodrome très sûr et agréable », a-t-il affirmé. 

La coupe du monde de Dubai 2025 aura lieu quelques jours seulement après l'Aïd el-Fitr, mais M. Al-Ali a confirmé que les préparatifs sont en cours depuis un certain temps déjà.

"Nous nous préparons depuis près d'un an. C'est ainsi que nous procédons et c'est toujours ce que nous essayons d'atteindre. Nous essayons toujours d'atteindre l'excellence absolue lorsqu'il s'agit de la Coupe du monde de Dubaï", a-t-il noté.

Selon le PDG, la technologie joue un rôle de plus en plus important dans le maintien de cette excellence.

"D'un point de vue technologique, nous voyons que le Dubai Racing Club sera l'une des juridictions pionnières dans la mise en œuvre de l'intelligence artificielle dans nos opérations, ainsi que dans l'amélioration de la technologie qui aide et assiste les courses de chevaux dans toute la région," a-t-il précisé. 

M. Al-Ali attend maintenant avec impatience le début des festivités de cette année, le 1er avril.

« La semaine de la Coupe du monde de Dubai est pleine d'activités et de divertissements, avec le tirage au sort des positions, le gala des positions, le gala de la Coupe du monde de Dubai et le petit-déjeuner des stars, qui s'appelle désormais le Morning Gallop », a-t-il expliqué. 

Les chevaux et les entraîneurs se rendent déjà à Dubaï en prévision de la grande semaine.

« Nous avons déjà accueilli certains des chevaux qui participeront à la nuit de la Coupe du monde de Dubaï et nous nous attendons à en recevoir d'autres au cours des semaines à venir », a conclu M. Al-Ali.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com