Bombardements sur la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens fuient dans le sud

Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
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Publié le Mercredi 03 juillet 2024

Bombardements sur la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens fuient dans le sud

  • L'armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud
  • Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase "intense" de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs

Territoires Palestiniens: L'armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud, après un ordre d'évacuation qui fait craindre une nouvelle opération militaire d'envergure.

Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase "intense" de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs, dont "la destruction du Hamas et la libération de tous les otages" enlevés le 7 octobre, lors de l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Il s'agit "d'une campagne longue", a reconnu le chef d'état-major, le général Herzi Halevi.

Dans le sud de la bande de Gaza, dévastée par près de neuf mois de guerre, des milliers de familles ont fui depuis lundi des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès, contraintes de repartir en quête d'eau, de nourriture et d'abris.

Par des températures proches de 30 degrés, les déplacés fuyaient à pied ou entassés sur des remorques surchargées, au milieu des ruines poussiéreuses de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza d'où l'armée israélienne s'était retirée début avril après une bataille de plusieurs mois.

Environ 250.000 personnes, selon l'ONU, sont visées par l'ordre d'évacuation émis lundi après des tirs de roquettes vers Israël.

Cet appel qui concerne un territoire de 117 kilomètres carrés, soit un tiers de la bande de Gaza, est "le plus important depuis octobre, quand les habitants du nord de Gaza avaient reçu l'ordre d'évacuer" aux premiers jours de la guerre, a souligné mardi le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

- "Sans nourriture, sans eau" -

Abdallah Mouhareb, un Palestinien de 25 ans, raconte avoir déjà pris la route, d'un endroit à l'autre, lorsque les forces israéliennes ont visé Khan Younès, en décembre.

Au retrait de l'armée, il est rentré chez lui avec sa famille, avant de repartir, sans savoir où aller. "Nous avons dormi dans la rue sans abri, sans nourriture, sans eau. Il y avait des bombardements autour de nous", dit le jeune homme.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que presque tous les patients de deux hôpitaux du sud du territoire palestinien, l'Hôpital européen et l'hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, avaient décidé de fuir.

Israël n'a pas indiqué s'il y aurait une nouvelle opération d'envergure dans le sud, mais ses ordres d'évacuation sont généralement un préambule à d'intenses combats.

Après avoir progressé depuis le nord, appelant à évacuer les zones qu'elle visait, l'armée a lancé le 7 mai une opération terrestre à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte, alors présentée comme l'ultime étape de la guerre.

Mais ces dernières semaines, les combats ont repris avec intensité dans plusieurs régions que l'armée avait dit contrôler, notamment dans le nord où elle a lancé le 27 juin une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza.

Les combats et les bombardements dans ce secteur ont entraîné le déplacement de 60.000 à 80.000 personnes, selon l'ONU.

Mercredi, l'armée a annoncé poursuivre ses opérations à Choujaïya où elle dit avoir "éliminé des terroristes" et frappé "plus de 50 infrastructures terroristes". Elle a ajouté que ses opérations continuaient également à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza.

Selon un correspondant de l'AFP, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé mercredi plusieurs secteurs de la ville de Gaza, dont celui de Choujaïya, où une source du Hamas a fait état de combats au sol.

Sept tués ont été retrouvés sous les décombres d'une maison bombardée dans le nord de la ville, selon la Défense civile.

Des témoins ont signalé des tirs d'artillerie sur le centre de la bande de Gaza, notamment le camp de réfugiés de Nousseirat. Dans le sud, des bombardements ont visé le centre et l'ouest de Rafah, selon les autorités du Hamas.

- "Un abîme de souffrance" -

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël depuis Gaza, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 37.953 morts, en majorité des civils, dont au moins 28 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, où l'eau et la nourriture manquent, où l'aide arrive en quantité insuffisante, où 1,9 million d'habitants, soit 80% de la population, sont à présent déplacés selon l'ONU.

"Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée", a souligné mardi la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.


Un proche conseiller du président syrien meurt dans un accident de voiture selon la Présidence

Luna Shibl, conseillère du président syrien Bashar Assad, est décédée vendredi après avoir été victime d'un accident de voiture mardi dernier, ont confirmé des sources au magazine Al-Majalla. (Agence de presse arabe syrienne)
Luna Shibl, conseillère du président syrien Bashar Assad, est décédée vendredi après avoir été victime d'un accident de voiture mardi dernier, ont confirmé des sources au magazine Al-Majalla. (Agence de presse arabe syrienne)
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  • "La présidence de la République arabe syrienne déplore la mort de la conseillère Luna Al-Shibl, décédée aujourd'hui à la suite d'un grave accident de voiture", a déclaré la présidence dans un communiqué.
  • "Elle suscitait un mécontentement croissant au sein du régime", a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdulrahman.

Damas : Luna Shibl, conseillère du président syrien Bachar Assad, est décédée vendredi trois jours après avoir été impliquée dans un accident de voiture, a annoncé le bureau de la présidence.

"La présidence de la République arabe syrienne déplore la mort de la conseillère Luna Al-Shibl, décédée aujourd'hui à la suite d'un grave accident de voiture", a déclaré la présidence dans un communiqué.

"Elle a servi ces dernières années en tant que directrice du bureau politique et médiatique de la présidence, puis en tant que conseillère spéciale de la présidence", a ajouté le communiqué.

Les médias d'État ont rapporté mardi que Mme Shibl avait été impliquée dans un accident de la circulation sur la route Yaa'four à Damas, souffrant d'une "hémorragie cérébrale" après que sa voiture ait "quitté la route". Elle a ensuite été emmenée dans une clinique proche du lieu de l'accident, puis transférée en soins intensifs à l'hôpital Al-Shami dans la capitale syrienne.

Cette femme de 48 ans s'est fait connaître en abandonnant une prestigieuse carrière de journaliste au sein de la chaîne qatarie Al-Jazeera pour devenir la conseillère d'Assad pour les médias.

Elle s'est taillé une place dans le cercle rapproché d'Assad en l'accompagnant à des réunions de haut niveau en Syrie et lors de ses rares visites à l'étranger, et a joué un rôle important pendant les années les plus intenses de la guerre civile syrienne. Elle a joué un rôle important pendant les années les plus intenses de la guerre civile syrienne. Elle faisait partie de la délégation qui a participé aux pourparlers de paix de 2014, qui ont finalement échoué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a rapporté en début de semaine qu'elle était tombée en disgrâce au cours des derniers mois et que son frère avait été arrêté.

"Elle suscitait un mécontentement croissant au sein du régime", a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdulrahman.

"Des accusations ont fait surface selon lesquelles elle aurait divulgué des comptes rendus de réunions à huis clos entre Assad et des responsables iraniens", a ajouté M. Abdulrahman.

Les services de renseignement syriens ont arrêté son frère "sous l'accusation de communiquer avec une partie hostile à la Syrie" après qu'Israël a frappé le consulat iranien à Damas en avril, a déclaré l'Observatoire.

En 2020, Washington a sanctionné Mme Shibl et son mari Ammar Saati, le Trésor américain déclarant à l'époque qu'"elle a joué un rôle déterminant dans le développement du faux récit d'Assad selon lequel il maintient le contrôle du pays et que le peuple syrien prospère sous sa direction".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un atelier sur la production durable de café à Jazan

Jazan, connue comme la corbeille à fruits du Royaume, compte plus de 2 000 fermes de café dans la région, produisant plus de 1 000 tonnes de café par an. (SPA)
Jazan, connue comme la corbeille à fruits du Royaume, compte plus de 2 000 fermes de café dans la région, produisant plus de 1 000 tonnes de café par an. (SPA)
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  • Muhammad bin Abdullah Al-Khuraiji, chef du secteur phytosanitaire de Weqa, a expliqué que le centre travaille sur des mesures préventives et correctives pour assurer la santé et la durabilité des plantes et des animaux
  • le Bureau stratégique de développement de Jazan a organisé la première Exposition internationale saoudienne du café à Jazan afin de fournir une expertise agricole et d'introduire les meilleures pratiques.

RIYADH : La production de café dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite a été stimulée jeudi lorsque le Centre national pour la prévention et le contrôle des parasites des plantes et des maladies animales, "Weqa", et les autorités compétentes ont participé à un atelier visant à augmenter le nombre d'arbres dans la région de Jazan.

Muhammad bin Abdullah Al-Khuraiji, chef du secteur phytosanitaire de Weqa, a expliqué que le centre travaille sur des mesures préventives et correctives pour assurer la santé et la durabilité des plantes et des animaux et pour renforcer la participation du secteur privé.

Il a souligné l'importance pour les agences gouvernementales et privées de s'unir afin d'intégrer les efforts des parties concernées et de développer une culture durable du café dans la région.

L'atelier a passé en revue les projets et les initiatives du ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture visant à renforcer le secteur du café à Jazan et a présenté le rôle du Centre Weqa à cet égard, tout en passant en revue ce qui a été fait lors de la réunion précédente pour unifier les efforts en matière de production de café.

L'examen a mis en évidence les efforts des campagnes dans le secteur, ainsi que le rôle de l'Autorité pour le développement et la reconstruction des régions montagneuses dans le soutien et le développement du secteur agricole en général et de la production de café en particulier, et l'apprentissage des contributions de la gestion de l'agriculture biologique.

Au mois de février de cette année, le Bureau stratégique de développement de Jazan a organisé la première Exposition internationale saoudienne du café à Jazan afin de fournir une expertise agricole et d'introduire les meilleures pratiques, de soutenir les initiatives visant à encourager la culture du café dans la région et de contribuer à transformer Jazan en un centre de commerce mondial.

Lors de la cérémonie d'ouverture, le vice-ministre saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, Mansour Al-Mushaiti, a déclaré que l'industrie du café du Royaume a connu un changement qualitatif au cours de la dernière décennie, passant d'une échelle locale à une échelle mondiale.

Jazan, l'une des régions agricoles les plus importantes du Royaume, est connue comme la corbeille à fruits du Royaume, mais aussi pour son café, un produit de la région et un élément essentiel de son patrimoine.

Les gouvernorats d'Al-Dayer, Fifa, Al-Raith, Al-Ardah et Al-Aidabi abritent de nombreuses exploitations de café.

Selon le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, la région compte plus de 2 000 exploitations de café, qui produisent plus de 1 000 tonnes de café par an.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des chercheurs, des innovateurs et des spécialistes obtiennent la nationalité saoudienne.

Cette photo d'archive, prise le 17 mai 2021, montre des passagers saoudiens arrivant à l'aéroport international King Khaled dans la capitale Riyad. (AFP/File)
Cette photo d'archive, prise le 17 mai 2021, montre des passagers saoudiens arrivant à l'aéroport international King Khaled dans la capitale Riyad. (AFP/File)
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  • La citoyenneté a été accordée dans le cadre d'un ordre royal à des personnes ayant une expertise juridique, médicale, scientifique, culturelle, sportive et technique de premier plan.
  • Elle s'inscrit également dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, qui vise à créer un environnement attrayant qui attire, investit et retient les esprits créatifs exceptionnels.

RIYADH : La citoyenneté saoudienne a été accordée à un certain nombre de scientifiques, de médecins, de chercheurs, d'innovateurs, d'entrepreneurs et de personnes ayant des capacités, une expertise et des spécialisations uniques, a rapporté jeudi l'agence de presse saoudienne.

L'octroi de la nationalité saoudienne s'inscrit dans le cadre d'une ordonnance royale accordant la nationalité saoudienne à des personnes ayant une expertise juridique, médicale, scientifique, culturelle, sportive et technique distinguée, pour le bénéfice de la nation dans divers domaines.

Il s'inscrit également dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à créer un environnement attrayant permettant d'attirer, d'investir et de retenir des esprits créatifs exceptionnels.

Un certain nombre de spécialistes, dont l'expertise dans les domaines de l'économie, de la santé, de la culture, du sport et de l'innovation a été jugée remarquable, ont déjà reçu la citoyenneté en 2021.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com