Le fulgurant triomphe des insurgés, qu'ils ont célébré dimanche soir en investissant le palais présidentiel à Kaboul, a déclenché des scènes de panique monstre à l'aéroport de la capitale
Une marée humaine s'est précipitée vers ce qui est la seule porte de sortie de l'Afghanistan, pour tenter d'échapper au nouveau régime que le mouvement islamiste
Des milliers d'Afghans, même n'ayant jamais travaillé pour les Américains et n'ayant aucune chance d'obtenir un visa à ce titre, se sont rués vers l'aéroport
Des images vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos total sur le tarmac, des civils bataillant pour grimper le long de passerelles ou d'escaliers menant à des avions
Les citoyens afghans et étrangers voulant fuir l'Afghanistan «doivent être autorisés à le faire», ont plaidé les États-Unis et 65 autres pays dans un communiqué commun
L'armée américaine a «sécurisé» lundi l'aéroport de Kaboul, où a été regroupé le personnel de son ambassade dans l'attente d'être évacué
Beaucoup d'Afghans, surtout dans la capitale, et les femmes en particulier, habitués à la liberté qu'ils ont connue ces 20 dernières années, craignent un retour au pouvoir des talibans
«Nous nous sommes réveillés ce matin avec les drapeaux blancs des talibans partout en ville. Ils sont dans la ville. Ils sont entrés sans combattre»
Face à l'effondrement de l'armée afghane, le président américain Joe Biden a porté à 5 000 soldats le déploiement militaire à l'aéroport de Kaboul pour évacuer les diplomates américains et les civils afghans ayant coopéré avec les Etats-Unis
En à peine plus d'une semaine, les talibans ont pris le contrôle de presque tout le nord, l'ouest et le sud de l'Afghanistan et sont arrivés aux portes de Kaboul
En à peine plus d'une semaine, les talibans ont pris le contrôle de presque tout le nord, l'ouest et le sud de l'Afghanistan, et sont arrivés aux portes de Kaboul. Ils ne sont plus qu'à 50 km de la capitale et ne montrent aucun signe de vouloir ralentir
Pour les habitants de Kaboul et les dizaines de milliers de personnes qui ont fui leur foyer ces dernières semaines pour se réfugier dans la capitale, la peur prédomine
Alarmée par la violence des combats, la communauté internationale appelle en vain depuis quelques jours à un cessez-le-feu
Les talibans, qui avaient promis mercredi de mener de nouvelles opérations de "représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux, n'ont pas tardé à mettre leur menace à exécution