Cessez-le-feu au Liban: le Hamas «prêt» lui aussi à une trêve à Gaza 

Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement islamiste palestinien était lui aussi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement islamiste palestinien était lui aussi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 novembre 2024

Cessez-le-feu au Liban: le Hamas «prêt» lui aussi à une trêve à Gaza 

  • "Nous avons informé les médiateurs en Egypte, au Qatar et en Turquie que le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers", a-t-il ajouté, en accusant toutefois Israël d'entraver tout accord
  • Plus de 44.000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, majoritairement des civils

GAZA: Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement islamiste palestinien était lui aussi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

"L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance", a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas, après l'entrée en vigueur, avant l'aube, de la trêve au Liban, où l'armée israélienne combattait le Hezbollah.

"Nous avons informé les médiateurs en Egypte, au Qatar et en Turquie que le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers", a-t-il ajouté, en accusant toutefois Israël d'entraver tout accord.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d'Israël.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.207 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, 251 personnes avaient été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

Une trêve en novembre 2023, la seule depuis le début de la guerre, avait permis la libération de plus de 100 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Depuis, sept autres otages ont été libérés en vie dans des opérations de l'armée israélienne.

Plus de 44.000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.


Offensive israélienne tous azimuts sur Beyrouth

Des volutes de fumée s'élèvent au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth, après une frappe israélienne, vue de Baabda (Liban), le 26 novembre 2024. (Reuters)
Des volutes de fumée s'élèvent au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth, après une frappe israélienne, vue de Baabda (Liban), le 26 novembre 2024. (Reuters)
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  • Les attaques se multiplient peu avant que les autorités israéliennes ne discutent de l'approbation de l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, qui prendrait effet à 6 heures du matin mercredi
  • La population craint qu'Israël n'ait l'intention de déverser sa colère sur le Liban en menant des attaques incessantes tout au long de la dernière journée avant l'accord de paix

BEYROUTH : Les attaques israéliennes sur le Liban ont connu une escalade inattendue mardi, environ deux heures avant une réunion prévue du cabinet de sécurité israélien pour discuter et éventuellement approuver un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah qui, s'il est ratifié, prendrait effet à 6 heures du matin mercredi.

Des missiles lourds, dont certains contenaient des bombes à fragmentation, ont été tirés par des avions de guerre volant à basse altitude sur Beyrouth et sa banlieue sud, après que les habitants eurent été invités à évacuer les lieux. Des villes du sud du Liban et des parties de la Bekaa ont également été visées au même moment.

Une alerte israélienne demandant aux habitants de Naqoura de quitter immédiatement la zone et de se déplacer au nord de la rivière Awali a fait craindre que l'intention soit de détruire des quartiers de la ville frontalière qui avaient échappé aux dommages causés par les précédentes frappes aériennes.

À Beyrouth, sans avertissement préalable, une frappe aérienne a touché un bâtiment du quartier de Nowayri abritant des personnes déplacées. Il se trouvait à proximité d'un centre médical affilié à la mosquée Khatam Al-Anbiya. Alors que les équipes de secours s'efforçaient de sauver les survivants piégés dans les décombres, les premiers chiffres du ministère de la santé indiquaient qu'au moins trois personnes avaient été tuées et 26 blessées dans le bâtiment visé, qui s'est partiellement effondré, et dans les propriétés avoisinantes.

Quelques minutes après cette attaque, les autorités israéliennes ont lancé 24 avertissements aux habitants de la banlieue sud de la ville. Dans les dix minutes qui ont suivi ces alertes, des avions de guerre ont simultanément attaqué les quartiers de Haret Hreik, Burj Al-Barajneh, Bir Al-Abed, Chiyah, Ghobeiry, Hay Madi, Jamous, Sfeir, Tayouneh, Old Saida Road et Ouzai. Les cartes qui accompagnaient les avertissements indiquaient que la plupart des lieux visés contenaient des immeubles résidentiels, des cafés, des restaurants et des écoles.

Une source de sécurité a déclaré que les raids ont détruit ou endommagé plus de 100 bâtiments résidentiels, ce qui représente la plus grande destruction en une seule série d'attaques depuis l'escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah il y a 64 jours.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé "sept cibles de gestion et de stockage de fonds du Hezbollah, ainsi que des centres de commandement du Hezbollah et des succursales de Qard Al-Hassan (institution financière)".

D'autres attaques ont visé le gouvernorat de Baalbek-Hermel, où des avions de guerre ont frappé Bouday, Yamouneh, Al-Ansar et Taraya. Un raid a visé la zone autour d'un avant-poste de l'armée libanaise à Douris, près de l'hôpital universitaire Dar Al-Amal, qui a été touché la semaine dernière. Le directeur de l'hôpital et un certain nombre de médecins figureraient parmi les morts.

Les Libanais ont publié des messages sur les réseaux sociaux pour exprimer leurs craintes que les autorités israéliennes n'aient l'intention de déverser leur colère sur le Liban en menant des attaques incessantes tout au long de la dernière journée précédant l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu.

Face à cette escalade sans précédent, on ne sait toujours pas si un accord de paix sera conclu ou si les négociations échoueront, ce qui pourrait entraîner une nouvelle escalade.

La chaîne de l'armée israélienne a rapporté que "le ministre de la défense Israël Katz et le chef de l'état-major général des forces de défense israéliennes Herzi Halevi ont approuvé les plans visant à poursuivre les opérations d'attaque sur le front nord".

À la suite d'une réunion avec la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, M. Katz a publié une série de déclarations fermes dans lesquelles il affirme qu'Israël "agira contre toute menace, à tout moment et en tout lieu" et que "nous demanderons à la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) d'appliquer effectivement l'accord (de cessez-le-feu)".

Il a ajouté : "Toute maison reconstruite dans le sud du Liban qui contient une base terroriste sera détruite, tout armement sera attaqué, toute tentative de contrebande d'armes sera déjouée, et toute menace contre notre pouvoir et les citoyens d'Israël sera immédiatement détruite".

Les médias israéliens ont déclaré que tout accord approuvé mardi "ne sera pas la fin de la guerre mais un cessez-le-feu qui sera évalué quotidiennement".

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad, a déclaré que "l'ennemi israélien pourrait agir de façon malhonnête pour imposer des amendements à l'accord de cessez-le-feu ... afin de mettre fin à l'efficacité de la résistance".

Il a ajouté : "Toute modification, qu'il s'agisse d'ajouter ou de retirer du texte de la résolution 1701, est quelque chose qu'aucune personne rationnelle n'accepterait".

La résolution 1701 a été adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2006 dans le but de résoudre le conflit qui opposait cette année-là Israël et le Hezbollah. Elle appelle à la cessation des hostilités, au retrait des forces israéliennes du Liban, au retrait du Hezbollah et d'autres forces des parties du pays situées au sud du fleuve Litani, et au désarmement du Hezbollah et d'autres groupes armés.

L'Autorité israélienne de radiodiffusion a rapporté : "Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté un accord de cessez-le-feu à la suite de l'assurance donnée par les États-Unis de fournir à Israël des armes interdites.

Il a déclaré que "l'appel lancé aux habitants des villes du nord pour qu'ils retournent chez eux interviendra deux mois après la mise en œuvre de l'accord" et que "toute menace indirecte non traitée par les forces de la FINUL sera traitée par Israël lui-même, qui contrecarrera toute tentative de contrebande d'armes vers le Hezbollah".

Dans un rapport citant des informations fournies par un fonctionnaire anonyme, la chaîne d'information israélienne Channel 12 a déclaré : "L'accord est maintenant entré dans sa phase de mise en œuvre : "L'accord est maintenant entré dans la phase d'affinage de la formulation et de clarification des détails sans altérer les termes essentiels, dans l'attente de l'approbation officielle.

Selon d'autres médias, l'accord prévoit "un retrait progressif des forces israéliennes des zones où elles sont entrées au Sud-Liban dans les 60 jours" afin de permettre le déploiement de l'armée libanaise, tandis qu'un comité de cinq membres, composé de représentants des États-Unis, de la France, du Liban, d'Israël et de la FINUL, supervisera la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Pendant ce temps, la radio de l'armée israélienne a rapporté que "les forces de la Brigade Golani ont atteint la zone de la rivière Litani, qui est située à 10 kilomètres de profondeur dans le sud du Liban". L'armée a également déclaré avoir tué "Ahmad Sobhi Hazima, le commandant des opérations dans le secteur côtier du Hezbollah".

Les frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban mardi auraient fait un grand nombre de victimes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Parmi elles, un berger de 91 ans, Qadduh, originaire de Nabatieh, a été tué après avoir choisi de rester dans sa maison plutôt que de la quitter.

Le Hezbollah, quant à lui, a déclaré que ses forces avaient attaqué "les colonies de Kiryat Shmona, Avivim et Al-Manara".

Le groupe a également pris pour cible "le site de Habushit au sommet du mont Hermon dans le Golan syrien occupé, et a attaqué la caserne Ma'ale Golani avec des drones suicides".


L'armée israélienne appelle à évacuer 20 zones de la banlieue sud de Beyrouth

L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
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  • L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah
  • Une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud sont visés

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV.

"Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres", indique le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans des messages sur X et Telegram accompagnés de plans localisant une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise.

 


Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban

Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
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  • Les États-Unis, l'Union européenne, les Nations unies et le G7 ont tous fait pression pour une cessation des hostilités entre Israël et la puissante formation libanaise armée et soutenue par l'Iran
  • La trêve, valable depuis 04H00 (02H00 GMT), doit interrompre le conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d'autres au Liban à fuir leur domicile

BEYROUTH: Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais armé soutenu par l'Iran.

La trêve, valable depuis 04H00 (02H00 GMT), doit interrompre le conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d'autres au Liban à fuir leur domicile.

Les hostilités ont conduit à des bombardements sur le Liban, faisant des milliers de morts, et au déploiement de soldats israéliens de l'autre côté de la frontière entre les deux pays pour affronter les combattants du Hezbollah.

Le mouvement pro-iranien, affirmant agir en soutien au Hamas, avait ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à l'aube, des habitants du sud du Liban et de la plaine de la Békaa ont commencé à retourner dans leurs villages, formant des convois de véhicules, a rapporté l'agence officielle libanaise Ani.

Le président américain Joe Biden a salué mardi l'accord de cessez-le-feu, "un nouveau départ" pour le Liban et une "bonne nouvelle" pour laquelle les Etats-Unis et la France œuvraient depuis des semaines.

Dans une interview à Al-Jazeera publiée avant la trêve, l'envoyé américain Amos Hochstein avait indiqué que les forces israéliennes positionnées à deux ou trois kilomètres de la frontière avec le Liban se retireraient progressivement au cours des 60 prochains jours. "Au fur et à mesure que l'armée libanaise se redéploiera vers le sud, les forces israéliennes partiront."

Le Hezbollah doit aussi se retirer de la frontière sud avec Israël.

Avant le feu vert israélien final, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué que la durée du cessez-le-feu dépendrait "de ce qui se passera au Liban". "Nous maintenons une totale liberté d'action militaire" au Liban, a-t-il ajouté: "Si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer, nous attaquerons".

Peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'armée israélienne a averti les habitants du sud du Liban de ne pas s'approcher des positions où elle reste déployée.

"Il vous est interdit de vous diriger vers les villages que les FDI (l'armée israélienne, NDLR) ont ordonné d'évacuer ou vers les forces des FDI dans la région", a déclaré le porte-parole de l'armée Avichay Adraee dans un message sur X.

Selon les autorités libanaises, au moins 3.823 personnes ont été tuées au Liban au total depuis octobre 2023, dont la plupart ces dernières semaines. Les hostilités y ont déplacé quelque 900.000 personnes, selon l'ONU.

Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois, dans les affrontements avec le Hezbollah, selon les autorités.

Mardi, des habitants du nord d'Israël interrogés par l'AFP s'affirmaient opposés à un cessez-le-feu: "ce serait une grave erreur tant que le Hezbollah n'aura pas été complètement éliminé", jugeait Maryam Younnes, une étudiante de 29 ans.

"Se concentrer" sur l'Iran 

L'annonce de l'accord est intervenue après qu'Israël a pilonné mardi le centre de Beyrouth et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, comme jamais depuis qu'il a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements visant le mouvement dans le pays voisin, puis y a entamé le 30 septembre des opérations au sol dans le sud.

Moins d'une heure avant l'entrée en vigueur de l'accord, au moins deux frappes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, selon des images diffusées par AFPTV, peu après des appels à évacuer une zone au centre de la capitale libanaise et une autre dans sa banlieue sud par l'armée israélienne. Mardi soir, le Hezbollah avait de son côté dit avoir lancé des drones contre des "cibles militaires sensibles" à Tel-Aviv.

Le Hezbollah n'a pas participé directement aux négociations de la trêve, faisant plutôt appel au chef du Parlement Nabih Berri pour négocier en son nom, et n'a pas, jusqu'ici, commenté l'accord.

La guerre au Liban a considérablement affaibli le mouvement pro-iranien. Son chef Hassan Nasrallah a été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, de même que nombre de ses hauts responsables.

Benjamin Netanyahu considère que la trêve va permettre à Israël d'"intensifier" sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza.

"Lorsque le Hezbollah est hors jeu, le Hamas se retrouve seul (à Gaza). Notre pression va s'intensifier, et cela contribuera à la mission sacrée de libérer nos otages", a-t-il déclaré mardi à la télévision.

Le cessez-le-feu va également permettre à Israël de "se concentrer sur la menace iranienne", a ajouté M. Netanyahu.

Téhéran constitue le principal soutien du Hezbollah et du Hamas et d'autres mouvements qui, au Moyen-Orient, s'opposent à Israël.

L'Iran a lui-même effectué deux attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la plupart interceptés.

Les attaques du Hezbollah dans le nord d'Israël ont contraint des dizaines de milliers d'habitants à évacuer leur domicile. Les autorités israéliennes affirment combattre le mouvement libanais pour leur permettre d'y revenir.

Paris et Washington veillent 

D'après Joe Biden, l'accord de trêve à été conçu pour donner lieu à un arrêt permanent des hostilités entre les deux parties.

En vertu de l'accord, l'armée libanaise doit prendre le contrôle de la zone frontalière, côté libanais, et "ce qui reste du Hezbollah et des autres organisations terroristes ne sera pas autorisé (...) à menacer à nouveau la sécurité d'Israël", a dit le président américain.

Les Etats-Unis et la France doivent veiller à ce que l'accord de cessez-le-feu soit "mis en œuvre dans son intégralité", ont déclaré mardi soir Joe Biden et son homologue Emmanuel Macron dans un communiqué commun.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a pour sa part salué mardi soir une "résolution diplomatique" qui "permettra à des dizaines de milliers de civils libanais et israéliens de rentrer chez eux en toute sécurité, de part et d'autre de la frontière, et de mettre un terme à la violence et à la destruction engendrées par ce conflit".

Parallèlement, l'armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Défense civile, et où des milliers de déplacés tentent de se protéger de la pluie et du froid.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.207 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 44.249 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.