Accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement, le mécène a dénoncé vendredi face aux juges l'influence du président turc Recep Tayyip Erdogan sur son procès
Depuis, la reconduction régulière de sa détention, malgré l'absence de jugement, en a fait le symbole de la répression du régime contre ses opposants
M. Kavala, 64 ans, est accusé d'avoir financé les manifestations anti-gouvernementales de 2013 et d'avoir pris part au complot menant à la tentative de coup d'État de juillet 2016, ainsi que d'espionnage
Surnommé le «milliardaire rouge» par ses détracteurs, Osman Kavala était relativement inconnu du grand public quand il a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul en octobre 2017
M. Kavala est connu pour son soutien aux projets culturels portant notamment sur les droits des minorités
Figure majeure de la société civile, Osman Kavala, 64 ans, est notamment en ligne de mire pour avoir soutenu en 2013 les manifestations antigouvernementales ayant visé Recep Tayyip Erdogan
Les relations sont tendues entre les deux chefs d'Etat, notamment en raison de l'acquisition par Ankara d'un système de défense russe
Erdogan a renoncé in extremis lundi à expulser dix ambassadeurs occidentaux, dont celui des Etats-Unis, au risque de déclencher une crise diplomatique majeure
Le président Recep Tayyip Erdogan a ordonné au ministère des Affaires étrangères de déclarer les ambassadeurs personæ non gratæ
«La politique étrangère turque a été pilotée de manière excessive par les considérations intérieures, et cette affaire ne déroge pas à la règle», explique un analyste à Arab News
Sept des neuf ambassadeurs représentent les alliés de la Turquie au sein de l'OTAN et les expulsions, si elles étaient effectuées, ouvriront sans doute, le fossé le plus profond avec l'Occident au cours des 19 années au pouvoir d'Erdogan
Dans une déclaration commune le 18 octobre, dix ambassadeurs ont appelé à une résolution juste et rapide du cas de Kavala, et à sa «libération urgente»
Cet opposant de 64 ans, figure majeure de la société civile, est accusé depuis 2013 par le régime du président Recep Tayyip Erdogan de chercher à déstabiliser la Turquie
Le Conseil de l'Europe a récemment menacé Ankara de sanctions, qui pourront être adoptées lors de sa prochaine session si l'opposant n'est pas libéré d'ici là