Canada : le Premier ministre Justin Trudeau démissionne

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau fait un geste alors qu'il s'adresse à la réunion du caucus du Parti libéral à Ottawa, Ontario, le 16 décembre 2024. (REUTERS/File)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau fait un geste alors qu'il s'adresse à la réunion du caucus du Parti libéral à Ottawa, Ontario, le 16 décembre 2024. (REUTERS/File)
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Publié le Lundi 06 janvier 2025

Canada : le Premier ministre Justin Trudeau démissionne

  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi sa démission, mais a indiqué qu'il resterait au pouvoir jusqu'à ce que son parti lui désigne un successeur.
  • Le Premier ministre, qui avait annoncé sa candidature, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre. Les prochaines élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre 2025.

OTTAWA : Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi sa démission, mais a indiqué qu'il resterait au pouvoir jusqu'à ce que son parti lui désigne un successeur.

Près de dix ans après son arrivée au pouvoir, Justin Trudeau, âgé de 53 ans, était sous pression depuis des semaines, alors que des élections législatives se profilent et que son parti est au plus bas dans les sondages.

« J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a-t-il déclaré à la presse dans la capitale Ottawa.

M. Trudeau, qui a annoncé en même temps que le Parlement était suspendu jusqu'au 24 mars, va rester Premier ministre pour laisser à sa formation le temps de lui trouver un remplaçant.

Les campagnes au sein du Parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que M. Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours.

Il devrait donc être encore Premier ministre le 20 janvier, date à laquelle Donald Trump entrera en fonction.

Le Premier ministre, qui avait annoncé sa candidature, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre. Les prochaines élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre 2025.

Minoritaire au Parlement, il était fragilisé par le retrait de son allié de gauche et par le mécontentement croissant au sein de son propre parti.

De plus, le chaos régnait dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.

Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces du président élu, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique dès sa prise de fonction en janvier.

Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75 % de ses exportations. Près de deux millions de Canadiens dépendent de cette relation commerciale, sur une population de 41 millions d'habitants.

Lori Turnbull, professeure à l'université Dalhousie, a commenté la situation politique actuelle auprès de l'AFP : « C'est hautement inhabituel. »

Pendant la période des fêtes, plusieurs personnalités se sont activées en coulisses pour prendre la tête du parti.

Selon une source au sein du parti libéral citée par l'AFP, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, âgé de 59 ans, qui est depuis l'été dernier conseiller économique du parti, aurait multiplié les appels ces derniers jours pour évaluer ses appuis. Il en va de même pour l'ex-vice-Première ministre Chrystia Freeland.

Le parti doit se réunir mercredi pour une importante réunion.

Mais les experts estiment que plusieurs défis attendent son successeur et prédisent une victoire des conservateurs lors des prochaines élections.

« C'est une cause perdue », lâche André Lamoureux, spécialiste en science politique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). « Personne n'est aujourd'hui en position d'initier un mouvement d'adhésion au Parti libéral. »


États-Unis : de grandes banques quittent le programme onusien de neutralité carbone

Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
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  • Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.
  • D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs.

NEW-YORK : Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.

Sollicités par l'AFP, les groupes bancaires Bank of America et Citi ont confirmé lundi leur départ de l'Alliance à la fin de l'année 2024.

Morgan Stanley n'a pas répondu dans l'immédiat, mais cette banque d'affaires ne figurait plus lundi dans la liste des banques américaines membres de la NZBA.

Selon le site de ce programme, cinq banques américaines ont quitté l'Alliance depuis le 6 décembre : Goldman Sachs, Wells Fargo, Citi, Bank of America et Morgan Stanley. Seules quatre en restent membres, dont JPMorgan Chase.

Interrogée sur ses intentions, cette dernière n'a pas réagi dans l'immédiat.

L'Alliance ne souhaite pas commenter ces départs successifs, a indiqué un porte-parole.

La NZBA a été lancée dans le cadre de l'Initiative financière du programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP-FI), afin d'inciter les banques à concentrer leurs efforts en priorité sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et à jouer un rôle clé dans la transition vers une économie neutre en carbone.

Lundi matin, son site indiquait que 142 banques, issues de 44 pays et représentant 64 000 milliards de dollars d'actifs, en faisaient partie. Selon cette alliance, le nombre de ses membres a plus que triplé depuis 2021.

D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs, qui estimaient que de telles initiatives constituaient une infraction à la législation antitrust, nuisaient au développement des énergies fossiles et entraînaient une hausse des prix.

« Nous continuerons à travailler avec nos clients sur cette problématique et à répondre à leurs besoins », a assuré Bank of America, relativisant les conséquences de sa sortie de la NZBA et confirmant son objectif de neutralité carbone (activités, opérations et approvisionnements) avant 2050, dans le cadre de l'Accord de Paris.

Citi fait même un pas supplémentaire en annonçant son soutien à la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz), qui regroupe les sept alliances sectorielles, et à sa décision de se concentrer sur les marchés émergents.

« Dans le cadre de cette évolution et des progrès de Citi vers ses propres objectifs de neutralité, nous avons décidé de quitter la Net-Zero Banking Alliance et de concentrer nos efforts pour soutenir la Gfanz dans cette nouvelle phase », a indiqué la banque américaine.

En septembre, un rapport de l'ONG Reclaim Finance a conclu que la plupart des objectifs de décarbonation fixés par les trente plus grandes banques de l'Alliance n'étaient pas efficaces et devaient être repensés.


Le Dalaï-lama « profondément attristé » par le séisme meurtrier au Tibet

CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois.  (Photo Getty Images)
CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois. (Photo Getty Images)
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  • « Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée.
  • Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

DHRAMSALA, INDE : Le Dalaï-lama s'est déclaré  mardi « profondément attristé » par le puissant séisme survenu dans la région himalayenne du Tibet, au sud-ouest de la Chine, qui a fait au moins 95 morts et causé d'importants dégâts.

« Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée par ses services.

« Il a causé la perte tragique de nombreuses vies, de nombreux blessés et la destruction de nombreuses habitations et propriétés », ajoute le Dalaï-lama.

« J'offre mes prières à tous ceux qui ont perdu la vie et présente mes vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés », conclut-il.

Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

Le chef spirituel bouddhiste vit depuis lors en exil en Inde sans jamais être retourné au Tibet.

Il a formellement quitté ses fonctions de chef politique de son peuple en 2011, transmettant le pouvoir séculier à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130 000 Tibétains à travers le monde.


Blinken «confiant» en un prochain cessez-le-feu à Gaza, sous Biden ou après

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  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu
  • "Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé"

SEOUL: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu, avant ou après le 20 janvier, lorsque Donald Trump doit succéder au président Joe Biden.

"Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé", a déclaré le secrétaire d'Etat à des journalistes à Séoul, où il est en déplacement.