Le Dalaï Lama prêche la compassion «malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains»

«Malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains, nous ne devons pas abandonner notre compassion», a déclaré le Dalaï Lama. (AFP).
«Malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains, nous ne devons pas abandonner notre compassion», a déclaré le Dalaï Lama. (AFP).
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Publié le Vendredi 29 juillet 2022

Le Dalaï Lama prêche la compassion «malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains»

  • «Malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains, nous ne devons pas abandonner notre compassion», a déclaré le Dalaï Lama
  • Selon des responsables, environ 40 000 personnes dont une multitude de moines en robe traditionnelle lie-de-vin et orange, ont assisté avec solennité au sermon, malgré la pluie

LEH : Le Dalaï Lama a prêché la compassion jeudi auprès de ses fidèles "malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains", lors d'une visite sous haute protection dans la région montagneuse indienne du Ladakh.

Le chef spirituel du bouddhisme tibétain s'est rendu dans cette région himalayenne frontalière de la Chine pour sa première sortie, depuis le début de la pandémie de coronavirus, hors de Dharamsala, dans le nord de l'Inde.

Il est exilé à Dharamsala depuis l'échec du soulèvement tibétain de 1951 contre le pouvoir chinois.

Pékin ne reconnaît pas le gouvernement tibétain en exil et New Delhi considère aussi que le Tibet fait partie de la Chine.

"Malgré ce que la Chine a fait aux Tibétains, nous ne devons pas abandonner notre compassion", a déclaré le Dalaï Lama, à la fin d'un sermon de deux heures au Shewatsel Teaching Ground, un site en dehors de Leh.

Selon des responsables, environ 40 000 personnes dont une multitude de moines en robe traditionnelle lie-de-vin et orange, ont assisté avec solennité au sermon, malgré la pluie.

Des centaines de policiers et de paramilitaires étaient déployés sur le site et toutes les routes qui y conduisaient. L'internet mobile a été coupé dans la région pendant la durée de la cérémonie.

Il s'agit de la première visite du Dalaï Lama, 87 ans, au Ladakh depuis que New Delhi l'a séparé, en 2019, de la région contestée du Cachemire placée sous l'autorité directe de l'Inde.

Auparavant, le Dalaï Lama s'y rendait souvent pour méditer et dispenser ses enseignements religieux. La région de haute montagne, à majorité bouddhiste, abrite des milliers d'exilés tibétains.

"Prier ne sert à rien si notre cœur n'est pas bon", a déclaré à Kanika Tashi, un fidèle de 57 ans ayant assisté au sermon. "Nos cœurs doivent être bons et nous devons nous aider les uns les autres sans faire de mal".

Les tensions sont vives entre l'Inde et la Chine depuis un affrontement sanglant en juin 2020, à la frontière du Tibet et de la région indienne du Ladakh, qui a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens et quatre parmi les soldats chinois.

Après cet accrochage meurtrier, les armées indienne et chinoise ont dépêché des milliers de soldats en renfort le long de cette frontière contestée dans l'Himalaya.

Ces heurts étaient les plus graves à opposer les deux puissances nucléaires, depuis la guerre-éclair de 1962, qui avait vu la Chine l'emporter facilement sur l'Inde.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.