Blinken dit à la Turquie qu'il est impératif de travailler contre l'EI en Syrie

M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara. (AFP)
M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 décembre 2024

Blinken dit à la Turquie qu'il est impératif de travailler contre l'EI en Syrie

  • Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a affirmé vendredi qu'il est "impératif" de travailler contre l'EI en Syrie après la chute de Bachar al-Assad lors d'une visite à Ankara, la capitale turque
  • "Notre pays a travaillé très dur (...) pour assurer l'élimination du califat territorial de l'EI, pour garantir que cette menace ne revienne plus. Et il est impératif que nous poursuivions ces efforts"

ANKARA: Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a affirmé vendredi qu'il est "impératif" de travailler contre l'EI en Syrie après la chute de Bachar al-Assad lors d'une visite à Ankara, la capitale turque.

"Notre pays a travaillé très dur (...) pour assurer l'élimination du califat territorial de l'EI, pour garantir que cette menace ne revienne plus. Et il est impératif que nous poursuivions ces efforts", a-t-il déclaré à Ankara lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan.

"Nos priorités incluent d'assurer la stabilité en Syrie le plus rapidement possible, d'empêcher le terrorisme de gagner du terrain et d'empêcher l'Etat islamique et le PKK d'y dominer", a précisé à son tour le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en référence au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie.

M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara.

La Turquie ne permettra "jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'Etat islamique", a affirmé jeudi tard dans la soirée le chef de l'Etat turc à M. Blinken lors de leur entretien.

"En tant que seul pays de l'OTAN à avoir combattu corps à corps contre Daech, la Turquie empêchera les efforts du PKK et de ses extensions visant à transformer la situation sur le terrain en une opportunité et ne permettra jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'EI", a-t-il affirmé, selon un communiqué de la présidence turque.


Londres va fournir 225 millions de livres d'équipements militaires à Kiev

Le ministre britannique de la Défense John Healey (à droite) marche à côté du vice-ministre ukrainien de la Défense pour l'intégration européenne, Serhii Boyev, alors qu'ils rendent hommage au Mur du souvenir des morts pour l'Ukraine, qui commémore les personnes tuées dans le conflit avec la Russie, lors d'une visite en Ukraine, à Kiev, le 18 décembre 2024. (AFP)
Le ministre britannique de la Défense John Healey (à droite) marche à côté du vice-ministre ukrainien de la Défense pour l'intégration européenne, Serhii Boyev, alors qu'ils rendent hommage au Mur du souvenir des morts pour l'Ukraine, qui commémore les personnes tuées dans le conflit avec la Russie, lors d'une visite en Ukraine, à Kiev, le 18 décembre 2024. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni va débloquer 225 millions de livres sterling (273 millions d'euros) d'équipements militaires pour l'Ukraine, dont des drones, des systèmes de défense aérienne et des munitions
  • Cette annonce intervient au lendemain d'une visite du ministre britannique de la Défense John Healey à Kiev, durant laquelle il a rencontré son homologue Roustem Oumerov et où il s'est engagé à "intensifier" le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine en 2025

LONDRES: Le Royaume-Uni va débloquer 225 millions de livres sterling (273 millions d'euros) d'équipements militaires pour l'Ukraine, dont des drones, des systèmes de défense aérienne et des munitions, a annoncé jeudi le ministère de la Défense britannique dans un communiqué.

Cette annonce intervient au lendemain d'une visite du ministre britannique de la Défense John Healey à Kiev, durant laquelle il a rencontré son homologue Roustem Oumerov et où il s'est engagé à "intensifier" le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine en 2025.

Trois ans après la décision du président russe Vladimir Poutine d'envahir l'Ukraine, "l'ampleur de son erreur de calcul est plus claire que jamais, alors que le courageux peuple ukrainien continue de défier toutes les prévisions avec son énergie indestructible", a déclaré John Healey, cité dans le communiqué.

"Mais ils ne peuvent pas le faire seuls", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le soutien du Royaume-Uni à Kiev est "inébranlable".

Ce nouveau paquet comprend notamment 92 millions de livres pour renforcer la marine ukrainienne avec des drones de reconnaissance, des navires de surface sans équipage, et des drones de lutte contre les mines marines.

68 millions de livres seront destinées à la défense aérienne, avec des radars ou des systèmes anti-drones.

Ce paquet comprend également des munitions pour des canons autopropulsés AS90 de 155 mm déjà fournis par le Royaume-Uni.

Durant sa visite à Kiev, John Healey s'est également engagé à poursuivre la formation des soldats ukrainiens par le Royaume-Uni, à renforcer la coopération industrielle en matière de défense et à accroître les pressions et sanctions contre la Russie.

Le ministre et son homologue Roustem Oumerov ont aussi "examiné les résultats de l'utilisation de missiles Storm Shadow", fourni par Londres, a indiqué le ministre ukrainien dans un communiqué, sans donner plus de précision.

En novembre, Kiev a obtenu le feu vert de Londres pour tirer sur le territoire russe des missiles Storm Shadow.

Ces annonces ont lieu dans un contexte difficile pour l'Ukraine, qui perd du terrain, et au moment où ses alliés européens s'inquiètent de la possibilité d'une suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre "en 24 heures".

En juillet, le gouvernement travailliste s'est engagé à mobiliser 3 milliards de livres (3,63 milliards d'euros) par an d'ici 2030-2031 en soutien militaire à Kiev.


Le Canada, 51e Etat américain? "Une excellente idée", répète Trump

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  • Selon lui, les Canadiens « économiseraient massivement sur les impôts et la protection militaire. Je pense que c'est une excellente idée. 51^e État !!! », a ajouté le président élu américain sur sa plateforme Truth Social.
  • Des messages très mal reçus dans la classe politique canadienne, qui y voit une humiliation, voire des menaces de la part des États-Unis.

WASHINGTON : Donald Trump a de nouveau évoqué l'idée de faire du Canada le 51^e État américain sur les réseaux sociaux, qualifiant cette possibilité d'« excellente idée », alors que son voisin du nord est en pleine crise politique.

Selon lui, les Canadiens « économiseraient massivement sur les impôts et la protection militaire. Je pense que c'est une excellente idée. 51^e État !!! », a ajouté le président élu américain sur sa plateforme Truth Social.

« De nombreux Canadiens souhaitent que le Canada devienne le 51^e État », a-t-il par ailleurs affirmé. Un sondage réalisé la semaine dernière par l'institut Leger a montré que 13 % des Canadiens souhaiteraient que leur pays devienne un État des États-Unis.

M. Trump a fait sa première remarque sur le « 51^e État » lors d'un dîner avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau fin novembre.

Lors de cette rencontre, le président élu américain avait plaisanté en disant que si le Canada ne pouvait survivre aux 25 % de droits de douane, il pourrait devenir le 51^e État américain, selon la chaîne Fox News.

Depuis, il a à plusieurs reprises qualifié le chef du gouvernement canadien de gouverneur dans des messages, un titre désignant le chef de l'exécutif d'un État fédéré aux États-Unis.

Des messages très mal reçus dans la classe politique canadienne, qui y voit une humiliation, voire des menaces de la part des États-Unis.

Et cela inquiète d'autant plus les Canadiens que le pays est en pleine crise politique après la démission surprise de la numéro 2 du gouvernement lundi, en raison de divergences avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec le puissant allié américain.

L'intention du président élu américain de faire passer les droits de douane à 25 % avec ses voisins mexicains et canadiens a créé une onde de choc au Canada, qui a pour premier partenaire les États-Unis, où 75 % de ses exportations partent.

En termes d'emploi, près de 2 millions de personnes au Canada dépendent des exportations pour vivre, sur une population d'environ 41 millions d'habitants.


Zelensky et les dirigeants européens à Bruxelles avant le retour de Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre polonais à Lviv, le 17 décembre 2024, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre polonais à Lviv, le 17 décembre 2024, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Le chef de l'Otan réunit mercredi soir à Bruxelles le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants des principales puissances européennes pour évoquer la guerre en Ukraine
  • Les Européens s'inquiètent de la possibilité d'une suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre "en 24 heures"

BRUXELLES: Le chef de l'Otan réunit mercredi soir à Bruxelles le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants des principales puissances européennes pour évoquer la guerre en Ukraine, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Cette rencontre, qui aura lieu à la résidence du secrétaire général de l'Otan, vise à réunir les alliés européens "les plus résolus" dans leur soutien à Kiev afin de consolider la réflexion sur deux sujets : comment aborder la nouvelle administration Trump et que peut-on faire de plus pour l'Ukraine ?, résume un diplomate à Bruxelles.

"L'Europe a besoin d'une position forte et unie pour permettre une paix durable", a lancé sur X le chef de l'Etat ukrainien à son arrivée à Bruxelles.

Les Européens s'inquiètent de la possibilité d'une suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre "en 24 heures". Dans ce contexte, l'Ukraine évoque désormais l'hypothèse de négociations de paix, qu'elle a longtemps rejetée, à condition que sa sécurité soit garantie.

Les dirigeants de l'Allemagne, de la Pologne, de l'Italie, du Danemark, des Pays-Bas et des principales institutions de l'Union européenne sont attendus. Ni le Premier ministre britannique  Keir Starmer, ni le président français Emmanuel Macron, qui va se rendre à Mayotte, un archipel français de l'océan Indien dévasté par le cyclone Chido, ne seront présents. Ils seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères.

"Renforcer l'Ukraine maintenant est non seulement un impératif moral, mais aussi stratégique", a martelé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La priorité est de s'assurer que l'Ukraine "ne soit pas forcée à accepter une paix qui lui serait dictée", a souligné en écho le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Bruxelles.

- "Paix durable" -

Mardi, M. Zelensky a appelé à "une paix durable" que le président russe Vladimir Poutine "ne puisse plus briser". Et le seul moyen pour lui de la garantir est que l'Ukraine entre dans l'Otan pour bénéficier de sa protection.

Cette perspective "irréversible", selon l'Otan, n'est cependant pas d'actualité et l'idée s'impose d'offrir d'autres garanties de sécurité. La France et la Pologne ont discuté la semaine dernière à Varsovie de l'envoi de troupes en Ukraine pour garantir le respect d'un éventuel cessez-le-feu.

La discussion progresse mais elle est encore difficile compte tenu de l'incertitude qui entoure les propositions à venir de Donald Trump, souligne un diplomate européen.

M. Rutte a refusé de l'aborder mercredi estimant qu'en parler en public rendrait les choses trop "faciles" pour les Russes.

Pour le président ukrainien, l'urgence c'est surtout d'obtenir plus d'armes afin de pouvoir changer la donne sur le champ de bataille.

Selon M. Rutte, l'Ukraine a fait savoir qu'elle avait besoin de 19 systèmes supplémentaires de défense antiaérienne pour se protéger des frappes constantes des forces russes contre ses villes et ses infrastructures énergétiques.

L'armée russe a revendiqué mardi la conquête de 189 localités ukrainiennes en 2024 et progresse chaque jour un peu plus.