La Turquie tient à renforcer ses liens avec les pays africains

Le président turc et chef du Parti de la justice et du développement (AK), Recep Tayyip Erdogan, assiste à un meeting de campagne électorale à Istanbul le 24 mars 2024.  (Photo AFP)
Le président turc et chef du Parti de la justice et du développement (AK), Recep Tayyip Erdogan, assiste à un meeting de campagne électorale à Istanbul le 24 mars 2024. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 03 novembre 2024

La Turquie tient à renforcer ses liens avec les pays africains

  • La Turquie a beaucoup investi en Afrique ces dernières années et son président Recep Tayyip Erdogan y a effectué 50 visites dans 31 pays au cours de ses deux décennies au pouvoir.
  • Le prochain sommet Turquie-Afrique est prévu en 2026.

NAIROBI : Dimanche, la Turquie s'est engagée à approfondir ses relations avec l'Afrique, qu'elle a invitée à soutenir diplomatiquement les Palestiniens à l'occasion d'un sommet avec les pays africains organisé à Djibouti.

La Turquie a beaucoup investi en Afrique ces dernières années et son président Recep Tayyip Erdogan y a effectué 50 visites dans 31 pays au cours de ses deux décennies au pouvoir.

Quatorze pays africains ont participé à la dernière réunion ministérielle de ce week-end à Djibouti, petit pays de la Corne de l'Afrique : l'Angola, le Tchad, les Comores, la République du Congo, l'Égypte, la Guinée équatoriale, le Ghana, la Libye, la Mauritanie, le Nigeria, le Soudan du Sud, la Zambie et le Zimbabwe.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui présidait le sommet, a déclaré que les échanges commerciaux avec le continent avaient dépassé 35 milliards de dollars (32,3 milliards d'euros) l'année dernière et que les investissements directs de la Turquie s'y élevaient désormais à 7 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros).

« La Turquie adopte une approche globale pour renforcer son partenariat commercial et économique avec le continent », a déclaré M. Fidan dans un discours.

La Turquie est devenue le quatrième fournisseur d'armes de l'Afrique subsaharienne et a contribué à la formation des forces armées de nombreux pays.

Ankara a tenté ces derniers mois de jouer un rôle de médiateur dans les tensions croissantes entre l'Éthiopie et la Somalie, et a conclu un accord minier avec le Niger.

M. Fidan a réitéré son soutien à l'Union africaine pour qu'elle devienne un membre permanent du G20, ainsi qu'à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, où des pays africains réclament des sièges permanents.

« Nous devons poursuivre nos efforts pour rendre les Nations unies plus pertinentes et plus aptes à relever les défis complexes de ce siècle. La réforme du Conseil de sécurité est essentielle à cet égard. »

Le ministre turc a également appelé à une plus grande implication de l'Afrique dans le conflit israélo-palestinien. « L'Afrique peut jouer un rôle déterminant en soutenant la cause palestinienne et en stoppant Israël », a-t-il déclaré.

« Nous apprécions les pays africains qui soutiennent la Palestine », a-t-il ajouté, en saluant le récent dépôt par l'Afrique du Sud auprès de la Cour pénale internationale de « preuves » du « génocide » commis selon elle par Israël à Gaza.

Le prochain sommet Turquie-Afrique est prévu en 2026.


Zelensky appelle à l'unité entre l'Europe et les Etats-Unis pour «sauver l'Ukraine»

"Je pense que seulement ensemble les Etats-Unis et l'Europe peuvent vraiment arrêter (le président russe Vladimir) Poutine et sauver l'Ukraine", a-t-il martelé, peu avant de prendre la parole devant les dirigeants de l'UE, réunis à Bruxelles pour leur dernier sommet de l'année. (AFP)
"Je pense que seulement ensemble les Etats-Unis et l'Europe peuvent vraiment arrêter (le président russe Vladimir) Poutine et sauver l'Ukraine", a-t-il martelé, peu avant de prendre la parole devant les dirigeants de l'UE, réunis à Bruxelles pour leur dernier sommet de l'année. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé jeudi les Européens à ne pas abandonner son pays et à faire preuve d'unité, y compris avec les Etats-Unis, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche
  • Fait rare, le président français Emmanuel Macron ne participe pas à ce rendez-vous européen: il s'est envolé mercredi soir pour Mayotte, archipel français de l'océan Indien dévasté par le cyclone Chido

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé jeudi les Européens à ne pas abandonner son pays et à faire preuve d'unité, y compris avec les Etats-Unis, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

"Je pense que seulement ensemble les Etats-Unis et l'Europe peuvent vraiment arrêter (le président russe Vladimir) Poutine et sauver l'Ukraine", a-t-il martelé, peu avant de prendre la parole devant les dirigeants de l'UE, réunis à Bruxelles pour leur dernier sommet de l'année.

Fait rare, le président français Emmanuel Macron ne participe pas à ce rendez-vous européen: il s'est envolé mercredi soir pour Mayotte, archipel français de l'océan Indien dévasté par le cyclone Chido, où il est arrivé jeudi matin. Il sera représenté à la table des 27 par le chancelier allemand Olaf Scholz, selon un usage établi.

Cela ne l'a pas empêché de rencontrer mercredi à Bruxelles Volodymyr Zelensky avec qui il a discuté de son idée d'envoi de troupes sur le sol ukrainien, pour garantir un éventuel cessez-le-feu, selon le président ukrainien.

Envoi de troupes 

"Nous avons continué à travailler sur l'initiative du président Macron concernant la présence de troupes en Ukraine, qui pourrait contribuer à stabiliser le chemin vers la paix", a affirmé M. Zelensky mercredi soir sur X.

Cette initiative ne fait pas l'unanimité en Europe. Cela revient à "inverser" les priorités, a jugé vendredi le chef du gouvernement belge Alexandre De Croo.  "La priorité est d'abord de s'assurer que les Ukrainiens gagnent la guerre et repoussent les Russes et alors on pourra parler de paix", a-t-il déclaré.

"Nos amis, et plus encore nos ennemis, suivront attentivement la manière dont nous continuerons à soutenir l'Ukraine. Notre soutien doit donc être sans faille", avait averti mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

M. Zelensky a participé mercredi soir avec d'autres dirigeants européens, dont ceux de l'Allemagne, de l'Italie ou de la Pologne, à une rencontre autour du secrétaire général de l'Otan. Une "très bonne opportunité pour parler des garanties de sécurité pour l'Ukraine, pour aujourd'hui et pour demain", a-t-il lancé.

Avant la prise de fonctions de Donald Trump, le 20 janvier, les Européens cherchent à envoyer au moins deux messages: "aucune décision sur l'Ukraine, sans l'Ukraine", et "pas de décision concernant l'Europe sans les Européens", selon des diplomates à Bruxelles.

Mis sur la touche

Le milliardaire américain a promis de ramener la paix en Ukraine "en 24 heures", suscitant l'inquiétude des Européens qui redoutent d'être mis sur la touche, et de Kiev qui ne veut pas d'une paix "forcée".

La priorité est que l'Ukraine "ne soit pas forcée à accepter une paix qui lui serait dictée", avait assuré mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Bruxelles. Mais vendredi, il a aussi souligné la nécessité d'"arrêter les massacres" en Ukraine et de se "mettre dans une situation qui rende la paix possible".

"Toute pression pour entamer des négociations trop tôt serait une mauvaise chose pour l'Ukraine", a mis en garde la  cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Et dans l'attente de ces éventuelles négociations de paix, les Européens veulent aussi s'assurer que l'Ukraine sera en position de force.

Les Européens promettent au moins 30 milliards d'aide financière à l'Ukraine en 2025, dont une grande partie lui permettra d'acheter des armes, assurent des diplomates.

Ils veulent aussi aider l'Ukraine à passer l'hiver alors que la Russie pilonne jour ses infrastructures énergétiques.

Sur la Syrie, où le président Bachar al-Assad a été chassé du pouvoir le 8 décembre par une coalition d'islamistes, les dirigeants des 27 vont réaffirmer les conditions d'une reprise de leurs relations avec Damas, selon un projet de conclusion de leur sommet.

L'UE veut également soulever la question du devenir des bases militaires russes en Syrie. Plusieurs Etats membres réclament que les nouveaux dirigeants à Damas exigent le départ des Russes.


Londres va fournir 225 millions de livres d'équipements militaires à Kiev

Le ministre britannique de la Défense John Healey (à droite) marche à côté du vice-ministre ukrainien de la Défense pour l'intégration européenne, Serhii Boyev, alors qu'ils rendent hommage au Mur du souvenir des morts pour l'Ukraine, qui commémore les personnes tuées dans le conflit avec la Russie, lors d'une visite en Ukraine, à Kiev, le 18 décembre 2024. (AFP)
Le ministre britannique de la Défense John Healey (à droite) marche à côté du vice-ministre ukrainien de la Défense pour l'intégration européenne, Serhii Boyev, alors qu'ils rendent hommage au Mur du souvenir des morts pour l'Ukraine, qui commémore les personnes tuées dans le conflit avec la Russie, lors d'une visite en Ukraine, à Kiev, le 18 décembre 2024. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni va débloquer 225 millions de livres sterling (273 millions d'euros) d'équipements militaires pour l'Ukraine, dont des drones, des systèmes de défense aérienne et des munitions
  • Cette annonce intervient au lendemain d'une visite du ministre britannique de la Défense John Healey à Kiev, durant laquelle il a rencontré son homologue Roustem Oumerov et où il s'est engagé à "intensifier" le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine en 2025

LONDRES: Le Royaume-Uni va débloquer 225 millions de livres sterling (273 millions d'euros) d'équipements militaires pour l'Ukraine, dont des drones, des systèmes de défense aérienne et des munitions, a annoncé jeudi le ministère de la Défense britannique dans un communiqué.

Cette annonce intervient au lendemain d'une visite du ministre britannique de la Défense John Healey à Kiev, durant laquelle il a rencontré son homologue Roustem Oumerov et où il s'est engagé à "intensifier" le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine en 2025.

Trois ans après la décision du président russe Vladimir Poutine d'envahir l'Ukraine, "l'ampleur de son erreur de calcul est plus claire que jamais, alors que le courageux peuple ukrainien continue de défier toutes les prévisions avec son énergie indestructible", a déclaré John Healey, cité dans le communiqué.

"Mais ils ne peuvent pas le faire seuls", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le soutien du Royaume-Uni à Kiev est "inébranlable".

Ce nouveau paquet comprend notamment 92 millions de livres pour renforcer la marine ukrainienne avec des drones de reconnaissance, des navires de surface sans équipage, et des drones de lutte contre les mines marines.

68 millions de livres seront destinées à la défense aérienne, avec des radars ou des systèmes anti-drones.

Ce paquet comprend également des munitions pour des canons autopropulsés AS90 de 155 mm déjà fournis par le Royaume-Uni.

Durant sa visite à Kiev, John Healey s'est également engagé à poursuivre la formation des soldats ukrainiens par le Royaume-Uni, à renforcer la coopération industrielle en matière de défense et à accroître les pressions et sanctions contre la Russie.

Le ministre et son homologue Roustem Oumerov ont aussi "examiné les résultats de l'utilisation de missiles Storm Shadow", fourni par Londres, a indiqué le ministre ukrainien dans un communiqué, sans donner plus de précision.

En novembre, Kiev a obtenu le feu vert de Londres pour tirer sur le territoire russe des missiles Storm Shadow.

Ces annonces ont lieu dans un contexte difficile pour l'Ukraine, qui perd du terrain, et au moment où ses alliés européens s'inquiètent de la possibilité d'une suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre "en 24 heures".

En juillet, le gouvernement travailliste s'est engagé à mobiliser 3 milliards de livres (3,63 milliards d'euros) par an d'ici 2030-2031 en soutien militaire à Kiev.


Le Canada, 51e Etat américain? "Une excellente idée", répète Trump

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  • Selon lui, les Canadiens « économiseraient massivement sur les impôts et la protection militaire. Je pense que c'est une excellente idée. 51^e État !!! », a ajouté le président élu américain sur sa plateforme Truth Social.
  • Des messages très mal reçus dans la classe politique canadienne, qui y voit une humiliation, voire des menaces de la part des États-Unis.

WASHINGTON : Donald Trump a de nouveau évoqué l'idée de faire du Canada le 51^e État américain sur les réseaux sociaux, qualifiant cette possibilité d'« excellente idée », alors que son voisin du nord est en pleine crise politique.

Selon lui, les Canadiens « économiseraient massivement sur les impôts et la protection militaire. Je pense que c'est une excellente idée. 51^e État !!! », a ajouté le président élu américain sur sa plateforme Truth Social.

« De nombreux Canadiens souhaitent que le Canada devienne le 51^e État », a-t-il par ailleurs affirmé. Un sondage réalisé la semaine dernière par l'institut Leger a montré que 13 % des Canadiens souhaiteraient que leur pays devienne un État des États-Unis.

M. Trump a fait sa première remarque sur le « 51^e État » lors d'un dîner avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau fin novembre.

Lors de cette rencontre, le président élu américain avait plaisanté en disant que si le Canada ne pouvait survivre aux 25 % de droits de douane, il pourrait devenir le 51^e État américain, selon la chaîne Fox News.

Depuis, il a à plusieurs reprises qualifié le chef du gouvernement canadien de gouverneur dans des messages, un titre désignant le chef de l'exécutif d'un État fédéré aux États-Unis.

Des messages très mal reçus dans la classe politique canadienne, qui y voit une humiliation, voire des menaces de la part des États-Unis.

Et cela inquiète d'autant plus les Canadiens que le pays est en pleine crise politique après la démission surprise de la numéro 2 du gouvernement lundi, en raison de divergences avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec le puissant allié américain.

L'intention du président élu américain de faire passer les droits de douane à 25 % avec ses voisins mexicains et canadiens a créé une onde de choc au Canada, qui a pour premier partenaire les États-Unis, où 75 % de ses exportations partent.

En termes d'emploi, près de 2 millions de personnes au Canada dépendent des exportations pour vivre, sur une population d'environ 41 millions d'habitants.