Le groupe syrien HTS doit tirer les leçons de l'isolement des talibans, selon Blinken

"Les talibans ont montré un visage plus modéré, ou du moins ont tenté de le faire, lorsqu'ils ont pris le contrôle de l'Afghanistan, puis leur vrai visage est apparu. Le résultat est qu'ils restent largement isolés dans le monde", a déclaré M. Blinken lors d'une intervention devant le prestigieux centre de réflexion Council on Foreign Relations à New York. (AFP)
"Les talibans ont montré un visage plus modéré, ou du moins ont tenté de le faire, lorsqu'ils ont pris le contrôle de l'Afghanistan, puis leur vrai visage est apparu. Le résultat est qu'ils restent largement isolés dans le monde", a déclaré M. Blinken lors d'une intervention devant le prestigieux centre de réflexion Council on Foreign Relations à New York. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 décembre 2024

Le groupe syrien HTS doit tirer les leçons de l'isolement des talibans, selon Blinken

  • M. Blinken a appelé à la formation d'un gouvernement syrien "non sectaire" qui protège les minorités et poursuit la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) ainsi que l'élimination des stocks d'armes chimiques persistants
  • Selon M. Blinken, HTS peut également tirer des leçons de la chute de Bachar al-Assad, insistant sur la nécessité de parvenir à un règlement politique

NEW YORK: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé mercredi les islamistes radicaux du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) menant la coalition qui s'est emparée du pouvoir en Syrie à tenir leurs promesses de modération s'ils veulent éviter l'isolement imposé aux talibans afghans.

"Les talibans ont montré un visage plus modéré, ou du moins ont tenté de le faire, lorsqu'ils ont pris le contrôle de l'Afghanistan, puis leur vrai visage est apparu. Le résultat est qu'ils restent largement isolés dans le monde", a déclaré M. Blinken lors d'une intervention devant le prestigieux centre de réflexion Council on Foreign Relations à New York.

"Si vous êtes le groupe émergent en Syrie, si vous ne voulez pas de cet isolement, il y a certaines choses que vous devez faire pour faire avancer le pays", a-t-il ajouté.

La coalition s'est emparée du pouvoir le 8 décembre, mettant fin à la guerre civile déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts et poussé six millions de Syriens à l'exil.

Le chef militaire de HTS, Mourhaf Abou Qasra, connu sous son nom de guerre d'Abou Hassan al-Hamwi, a invité l'ONU, les Etats-Unis et les pays européens concernés à retirer HTS de leurs listes des organisations terroristes. Issu de la branche syrienne d'Al-Qaïda, HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme.

M. Blinken a appelé à la formation d'un gouvernement syrien "non sectaire" qui protège les minorités et poursuit la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) ainsi que l'élimination des stocks d'armes chimiques persistants.

Selon M. Blinken, HTS peut également tirer des leçons de la chute de Bachar al-Assad, insistant sur la nécessité de parvenir à un règlement politique: "Le refus catégorique d'Assad de s'engager dans un quelconque processus politique est l'un des éléments qui ont scellé sa chute", a-t-il fait remarquer.

Les talibans ont repris le pouvoir en 2021, peu après le retrait des troupes américaines. Après quelques ouvertures vers l'Occident, le gouvernement taliban a réimposé une interprétation stricte de la loi islamique, multipliant notamment les mesures liberticides à l'encontre des femmes.

Aucun pays n'a reconnu les talibans comme gouvernement légitime, bien que la Chine et les Emirats arabes unis ont accepté les lettres de créance des ambassadeurs nommés par les talibans.

 


Djeddah: pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine

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  • Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan
  • Les pourparlers s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties

RIYADH : Des pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine visant à mettre fin à la guerre avec la Russie ont eu lieu mardi à Djeddah, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et se sont déroulés en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan, et du ministre d'État et membre du Conseil des ministres, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.
Les États-Unis étaient représentés par le secrétaire d'État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, tandis que l'Ukraine était représentée par le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak, le ministre ukrainien des affaires étrangères Andrii Sybiha et le ministre de la défense Rustem Umerov.

Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties, et dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde, a déclaré SPA.

Elles sont basées sur la conviction de l'Arabie saoudite qu'il est important d'adhérer aux lois et aux normes internationales, et que le dialogue est le moyen le plus efficace de résoudre les différends et de rapprocher les points de vue, a ajouté SPA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté le Royaume tôt mardi matin après avoir rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman lors d'une brève visite avant le début des pourparlers.

Après la réunion, l'Arabie saoudite a exprimé l'espoir que les efforts réussissent à mettre fin à la crise en Ukraine conformément au droit international et à la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes de souveraineté et des frontières internationalement reconnues.

Kiev a remercié Riyad pour ses efforts en vue d'accueillir les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis, ainsi que pour l'aide humanitaire et l'aide au développement fournies par le Royaume.


Gaza: le blocage de l'aide fait peser un «risque» de pénurie alimentaire, prévient Berlin

Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
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  • "Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer"
  • L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement"

BERLIN: Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien.

"Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, appelant Israël à "lever immédiatement les restrictions d'acheminement vers Gaza de toutes les formes d'aide humanitaire".

L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement", a dit Kathrin Deschauer lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement.

"L'octroi ou le refus de l'accès humanitaire n'est pas un moyen de pression légitime", a-t-elle encore déclaré.

Israël a annoncé dimanche qu'il cessait de fournir de l'électricité à Gaza, à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le Hamas a dénoncé un "chantage inacceptable", condamnant "fermement la décision (d'Israël) de couper l'électricité à Gaza, après l'avoir privée de nourriture, médicaments et eau".

L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité.


Gaza: Arabie saoudite, Qatar et Jordanie condamnent la coupure d'électricité par Israël

Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes. (AFP)
Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes. (AFP)
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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "dans les termes les plus forts l'utilisation par les autorités d'occupation israéliennes d'une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza en coupant l'électricité"
  • Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah

RIYAD: L'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné mardi la décision d'Israël de couper l'approvisionnement en électricité de la bande de Gaza devastée par plus de 15 mois de guerre, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "dans les termes les plus forts l'utilisation par les autorités d'occupation israéliennes d'une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza en coupant l'électricité dans la région", selon un communiqué.

Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, a lui aussi "fermement condamné l'acte de l'occupation israélienne consistant à couper l'électricité dans la bande de Gaza, considérant qu'il s'agissait d'une violation flagrante du droit humanitaire international", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

De son côté, la Jordanie a dénoncé "une suite claire de la politique de famine et de siège imposée par Israël aux Palestiniens", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Un porte-parole du ministère, Soufiane al-Qoudaha, a appelé la commmmunauté internationale à "assumer ses responsabilités" et à "obliger Israël (...) à rétablir l'électricité" dans la bande de Gaza.

Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes.

L'accord de trêve négocié par les trois pays médiateurs -- Etats-Unis, Qatar et Egypte -- a abouti à un cessez-le-feu le 19 janvier après 15 mois de guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes enlevées ce jours-là en Israël, 58 sont encore retenues dans la bande de Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Durant la première phase de l'accord de trêve, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages israéliens, parmi lesquels huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.