Justin Trudeau fait face à une motion de censure au parlement canadien

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau (C) écoute le président américain Joe Biden s'exprimer lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau (C) écoute le président américain Joe Biden s'exprimer lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Mardi 24 septembre 2024

Justin Trudeau fait face à une motion de censure au parlement canadien

  • Ce vote de confiance imposé par une opposition conservatrice largement en tête dans les sondages
  • Le vote sur la motion aura lieu mercredi et les deux autres partis d'opposition ont déjà indiqué qu'ils voteraient contre, ce qui maintiendrait au pouvoir le gouvernement de Justin Trudeau.

OTTAWA : Le principal rival de Justin Trudeau au parlement canadien a déposé mardi une motion de censure pour tenter de faire tomber son gouvernement libéral minoritaire, dont la popularité est au plus bas.

Ce vote de confiance imposé par une opposition conservatrice largement en tête dans les sondages survient après que Justin Trudeau a perdu il y a quelques semaines le soutien de son principal allié de gauche, qui a mis fin à l'entente politique visant à le soutenir.our s

Le chef conservateur Pierre Poilievre a vertement critiqué dans un discours le gouvernement de M. Trudeau, qu'il juge incapable de faire face à la hausse du coût de la vie, à la crise du logement et à la criminalité, alors que la dette nationale a doublé.

S'il était élu Premier ministre, il a déclaré qu'il mettrait en place "un plan sensé p

Supprimer la tarification sur les émissions de carbone", et qu'il allait "construire des logements, redresser le budget et mettre fin à la criminalité".

Au pouvoir depuis une dizaine d'années, le Parti libéral de Justin Trudeau cumule les revers politiques depuis le début de l'été alors que des élections législatives doivent se tenir d'ici à la fin octobre 2025.

Le Premier ministre a reconnu que les Canadiens traversaient "une période très difficile" lors d'un entretien lundi soir à l'émission américaine Late Show de Stephen Colbert.

"Les gens souffrent. Ils ont du mal à faire leurs courses, à payer leur loyer, à faire le plein d'essence" et ils "envisagent un changement", a-t-il déclaré, tout en assurant vouloir "continuer à se battre".

Le vote sur la motion aura lieu mercredi et les deux autres partis d'opposition ont déjà indiqué qu'ils voteraient contre, ce qui maintiendrait au pouvoir le gouvernement de Justin Trudeau.

Selon un sondage réalisé la semaine dernière, les conservateurs devancent très largement les libéraux, avec 45% d'intention de vote au niveau national contre 25%.

La plupart des analystes tablent sur des élections au plus tôt au printemps 2025.


A l'ONU, l'émir du Qatar accuse Israël de "génocide" à Gaza

L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2024.( Photo AFP)
L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2024.( Photo AFP)
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NEW-YORK : La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza est un "crime de génocide", a accusé mardi l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

"L'agression flagrante du peuple palestinien dans la bande de Gaza aujourd'hui est l'agression la plus barbare, abominable, étendue, violant les valeurs humaines et les conventions et droits internationaux. Ce n'est pas une guerre respectant le concept de la guerre, mais plutôt un crime de génocide", a-t-il déclaré.

 


Lula juge "inacceptable" la composition du Conseil de sécurité de l'ONU

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • "L'exclusion de l'Amérique latine et de l'Afrique des sièges permanents au Conseil de sécurité est un reflet inacceptable des pratiques de domination de la colonisation", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva.
  • Le Brésil, l'Allemagne, le Japon et l'Inde ont appelé à une réforme "urgente" du Conseil, demandant l'augmentation du nombre de sièges permanents et non permanents.

NEW-YORK : Il est "inacceptable" que l'Amérique latine et l'Afrique n'aient pas de siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, a dénoncé mardi le président brésilien à la tribune de l'Assemblée générale.

"L'exclusion de l'Amérique latine et de l'Afrique des sièges permanents au Conseil de sécurité est un reflet inacceptable des pratiques de domination de la colonisation", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva.

Le Brésil, l'Allemagne, le Japon et l'Inde, associés dans leur revendication, réclament depuis longtemps un siège permanent au Conseil qui en compte aujourd'hui cinq (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) auxquels s'ajoutent dix membres non permanents élus pour deux ans en respectant une représentativité géographique.

Dans un communiqué commun publié mardi, les quatre pays ont appelé à une réforme "urgente" du Conseil, demandant l'augmentation du nombre de sièges permanents et non permanents, en soutenant spécifiquement une meilleure représentation de l'Afrique, de l'Asie-Pacifique, de l'Amérique latine et des Caraïbes. Ils ont également répété leur soutien à leur aspiration commune à devenir membres permanents.

Ces déclarations interviennent alors qu'il existe un certain nouvel élan pour le serpent de mer que représente la réforme du Conseil de sécurité largement paralysé par le pouvoir de véto des membres permanents.

Dimanche, les Etats membres de l'ONU se sont engagés dans le "Pacte de l'avenir" à une réforme de cet organe clé au fonctionnement largement hérité des rapports de force de l'après Seconde guerre mondiale, pour le rendre "plus représentatif" et plus "efficace".

Ils ont en particulier souligné la priorité de "réparer l'injustice historique" de l'Afrique, qui réclame deux membres permanents au Conseil (avec un droit de véto si le véto n'est pas aboli).

Mais le Pacte ne cache pas les désaccords qui persistent, notamment le nombre de nouveaux membres et l'avenir du droit de véto.

Le président américain Joe Biden a répété mardi son soutien à l'expansion du Conseil.

Son ambassadrice à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé récemment que les Etats-Unis soutenaient désormais la création de deux sièges permanents pour l'Afrique, en supplément à ceux réclamés par le Japon, l'Allemagne et l'Inde.

Mais "aucun membre permanent ne veut abandonner son droit de véto, nous y compris, je suis honnête", avait-elle reconnu.

Une réforme du Conseil nécessitant d'être adoptée et ratifiée par les deux tiers des 193 Etats membres de l'ONU, dont tous les membres permanents du Conseil, les experts estiment plus qu'improbable une percée dans le contexte actuel de divisions géopolitiques mondiales.


"Le système de l'ONU meurt à Gaza", déclare Erdogan à la tribune des Nations unies

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • "Ce ne sont pas seulement les enfants, c'est aussi le système de l'ONU qui meurt à Gaza", a déclaré le chef de l'Etat turc, qualifiant l'ONU de "structure dysfonctionnelle".
  • "Les valeurs que l'Occident prétend défendre sont en train de mourir.

NEW-YORK : "Le système de l'ONU meurt à Gaza", a lancé mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan devant les dirigeants du monde entier réunis à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies.

"Ce ne sont pas seulement les enfants, c'est aussi le système de l'ONU qui meurt à Gaza", a déclaré le chef de l'Etat turc, qualifiant l'ONU de "structure dysfonctionnelle".

"Les valeurs que l'Occident prétend défendre sont en train de mourir... Je pose la question ouvertement: Hé, organisations de défense des droits de l'homme, ceux qui vivent à Gaza et en Cisjordanie ne sont-ils pas des êtres humains?", a-t-il ajouté, estimant que Gaza est devenu "le plus grand cimetière d'enfants et de femmes au monde".

"Conseil de sécurité de l'ONU, qu'attendez-vous pour prévenir le génocide à Gaza et pour dire +stop+ à cette cruauté, à cette barbarie ?", a-t-il lancé.

"Qu'attendez-vous pour arrêter les massacres qui entraînent toute la région dans la guerre?", a poursuivi M. Erdogan, affirmant que la Turquie "se tient au côté du peuple libanais" après les frappes meurtrières menées par Israël contre le Hezbollah au Liban.

"Tout comme Hitler a été stoppé par l'alliance de l'humanité il y a 70 ans, Netanyahu et son réseau d'assassins doivent également être stoppés par l'alliance de l'humanité", a-t-il dit encore, appelant à un cessez-le-feu "immédiat et durable" à Gaza.