Le chancelier allemand condamne les « déclarations erratiques » de Musk

Le chancelier allemand Olaf Scholz (Photo AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz (Photo AFP)
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Publié le Samedi 04 janvier 2025

Le chancelier allemand condamne les « déclarations erratiques » de Musk

  • le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné les « déclarations erratiques » d'Elon Musk ainsi que le soutien du milliardaire américain au parti d'extrême droite AfD.
  • « En Allemagne, tout se passe conformément à la volonté des citoyens, et non selon les déclarations erratiques d'un milliardaire américain », a déclaré le dirigeant allemand.

BERLIN : Dans un entretien paru samedi, le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné les « déclarations erratiques » d'Elon Musk ainsi que le soutien du milliardaire américain au parti d'extrême droite AfD.

Interrogé par le magazine Stern sur les piques de M. Musk, qui l'avait notamment traité de « fou » début novembre, puis d'« imbécile incompétent » le 20 décembre, avant de s'en prendre au président allemand Frank-Walter Steinmeier, qualifié de « tyran », M. Scholz a estimé qu'il « fallait garder son calme ».

« En Allemagne, tout se passe conformément à la volonté des citoyens, et non selon les déclarations erratiques d'un milliardaire américain », a déclaré le dirigeant allemand, à un mois et demi d'élections législatives anticipées prévues le 23 février prochain.

« Le président allemand n'est pas un tyran anti-démocratique et l'Allemagne est une démocratie forte et stable — peu importe ce que M. Musk affirme », a souligné le chancelier social-démocrate dans cette interview.

M. Scholz juge en revanche « beaucoup plus problématique » le soutien de M. Musk à l'AfD, « un parti qui prône un rapprochement avec la Russie de Poutine et veut l'affaiblissement des liens transatlantiques ».

L'Alternative pour l'Allemagne (AfD), créditée de la deuxième place dans les sondages (19 % en moyenne) pour les législatives, derrière les conservateurs (autour de 33 %), a reconnu mardi dans le Spiegel être en contact régulier avec l'équipe de l'homme d'affaires américain.

L'entrepreneur de 53 ans participera le 9 janvier à une conversation avec la dirigeante de ce parti, Alice Weidel, sur X.

Interrogé par le magazine Stern sur l'éventualité d'inviter M. Musk à débattre, M. Scholz a répondu : « Je ne pense pas qu'il faille chercher à s'attirer les faveurs de M. Musk. Je laisse cela à d'autres ».

Le chancelier allemand a indiqué avoir rencontré M. Musk en mars 2022, lors de l'inauguration de l'usine Tesla dans le Brandebourg, non loin de Berlin, à une époque où l'AfD locale protestait contre son implantation.

L'Allemagne n'est pas la seule cible en Europe des attaques de M. Musk : il projette son influence au profit de la droite dure, notamment au Royaume-Uni, et étrille la Commission européenne.

 


En Allemagne, une sixième personne est décédée des suites de l'attaque de Magdebourg

La police scientifique inspecte la voiture qui a foncé dans la foule sur un marché de Noël à Magdebourg, dans l'est de l'Allemagne, le 21 décembre 2024. La police allemande a arrêté un Saoudien après l'attentat meurtrier à la voiture-bélier perpétré sur un marché de Noël le 20 décembre 2024. (Photo AFP)
La police scientifique inspecte la voiture qui a foncé dans la foule sur un marché de Noël à Magdebourg, dans l'est de l'Allemagne, le 21 décembre 2024. La police allemande a arrêté un Saoudien après l'attentat meurtrier à la voiture-bélier perpétré sur un marché de Noël le 20 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • Il s'agit d'une femme de 52 ans, qui est décédée à l'hôpital, a annoncé le parquet, quinze jours après l'attaque commise à la voiture bélier le 20 décembre dans cette ville du centre du pays.
  • Très actif sur les réseaux sociaux, Taleb Jawad al-Abdulmohsen avait multiplié les signaux inquiétants avant l'attaque.

BERLIN : Une sixième personne est décédée des suites de l'attaque perpétrée fin décembre sur le marché de Noël de Magdebourg en Allemagne, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Il s'agit d'une femme de 52 ans, qui est décédée à l'hôpital, a annoncé le parquet, quinze jours après l'attaque commise à la voiture bélier le 20 décembre dans cette ville du centre du pays.

L'auteur de l'attaque, un médecin saoudien de 50 ans, a foncé dans la foule et fait 299 blessés, selon le dernier bilan des autorités, avant d'être arrêté le soir même par la police.

La justice essaie toujours d'éclaircir les motivations de l'auteur, alors que les enquêtes en cours « ne donnent pas encore une image claire » de ses intentions, avait indiqué fin décembre la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser.

Très actif sur les réseaux sociaux, Taleb Jawad al-Abdulmohsen avait multiplié les signaux inquiétants avant l'attaque.

Selon la ministre, il « ne rentre dans aucun schéma antérieur connu ».

Cet homme, arrivé en Allemagne en 2006, était connu pour ses opinions radicalement hostiles à l'islam, après avoir rompu avec sa religion, ainsi que pour ses opinions favorables aux récits conspirationnistes d'extrême droite sur une « islamisation » de l'Europe.

Selon la justice, il pourrait avoir agi pour dénoncer le manque de soutien des autorités allemandes chargées de l'asile aux réfugiés saoudiens.

L'attaque mortelle a replacé l'immigration et la sécurité au cœur de la campagne pour les législatives anticipées du 23 février, l'opposition dénonçant le manque de fermeté de la coalition de centre-gauche d'Olaf Scholz.


Le Premier ministre canadien Trudeau devrait démissionner prochainement

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi. (Photo AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi. (Photo AFP)
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  • Trudeau pourrait démissionner dès lundi, alors qu'il est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans.
  • Une telle annonce interviendrait à quelques mois des prochaines élections législatives, qui doivent se tenir d'ici la fin du mois d'octobre.

OTTAWA : Sous pression au sein de son parti libéral, le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi, alors qu'il est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans, selon les médias.

Selon les journaux The Globe and Mail et The Toronto Star, des sources au sein du parti libéral s'attendent à ce que M. Trudeau annonce sa démission lors d'une réunion nationale de sa formation prévue mercredi.

L'annonce pourrait être faite dans les prochaines 24 heures, ont indiqué ces sources aux deux journaux dans des articles parus dimanche.

Interrogé par l'AFP, le bureau du Premier ministre a refusé de commenter ces informations.

Une telle annonce interviendrait à quelques mois des prochaines élections législatives, qui doivent se tenir d'ici la fin du mois d'octobre.

Il n'est toutefois pas clair si M. Trudeau, âgé de 53 ans, restera le chef intérimaire de son parti ou s'il quittera immédiatement ce poste s'il démissionne de ses fonctions de Premier ministre.

Jusqu'ici, Justin Trudeau, qui avait annoncé sa candidature, est crédité de plus de 20 points de retard sur son rival conservateur, Pierre Poilievre, dans les sondages.

Minoritaire au Parlement, il est fragilisé par le retrait de son allié de gauche et par le mécontentement croissant au sein de son propre parti.

Popularité en chute libre 

La popularité de M. Trudeau s'est affaiblie ces derniers mois, son gouvernement ayant survécu de justesse à une série de votes de défiance et ses détracteurs ayant appelé à sa démission.

Le chaos règne dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.

Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces de Donald Trump, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.

M. Trudeau s'est rendu en Floride en novembre pour le rencontrer dans sa propriété de Mar-a-Lago et éviter une guerre commerciale.

Mais depuis, Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier, a humilié Justin Trudeau sur les réseaux sociaux en l'appelant à plusieurs reprises « gouverneur » du Canada.

Après près d'une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd'hui d'une faible cote de popularité, étant tenu responsable de la forte inflation qui frappe le pays ainsi que de la crise du logement et des services publics.

À son arrivée au pouvoir en 2015, le monde entier observait pourtant avec intérêt, voire admiration, les premiers pas du jeune dirigeant multilatéraliste qui proclamait que « le Canada est de retour » sur la scène internationale.

Fils aîné du charismatique Pierre Elliott Trudeau, ex-Premier ministre mort en 2000, Justin Trudeau a longtemps cherché sa voie : boxeur amateur, moniteur de snowboard, professeur d'anglais et de français...

Il se lance finalement sur les traces de son père et entre en politique tardivement, en 2007, pour devenir député de Montréal en 2008, puis chef d'un parti libéral en lambeaux en 2013.

Premier ministre, il a fait du Canada le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis, a instauré une taxe carbone, lancé une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées, et signera une version modernisée de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna).


Giorgia Meloni a rendu visite à Donald Trump dans sa résidence de Floride

Cette photo publiée par le bureau de presse du Palazzo Chigi le 5 janvier 2025 montre la première ministre italienne, Giorgia Meloni (2ndR), et le président élu des États-Unis, Donald Trump (2ndL), en train de poser avec le sénateur Marco Rubio (R) et le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz (L) au Club Mar-A-Lago de Trump le 4 janvier 2025 à Palm Beach, en Floride. (Photo par Filippo ATTILI / Bureau de presse du Palazzo Chigi / AFP)
Cette photo publiée par le bureau de presse du Palazzo Chigi le 5 janvier 2025 montre la première ministre italienne, Giorgia Meloni (2ndR), et le président élu des États-Unis, Donald Trump (2ndL), en train de poser avec le sénateur Marco Rubio (R) et le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz (L) au Club Mar-A-Lago de Trump le 4 janvier 2025 à Palm Beach, en Floride. (Photo par Filippo ATTILI / Bureau de presse du Palazzo Chigi / AFP)
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  • Des photographies publiées dimanche par ses services montrent Mme Meloni et Donald Trump posant devant l'entrée de la résidence de Mar-a-Lago
  • Ces photos des deux dirigeants côte à côte faisaient la une de tous les médias italiens dimanche.

ROME : Selon les services de la Première ministre, Giorgia Meloni a rendu une visite surprise et non officielle au président américain élu Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.

Des photographies publiées dimanche par ses services montrent Mme Meloni et Donald Trump posant devant l'entrée de la résidence de Mar-a-Lago et discutant dans la salle de réception, un arbre de Noël visible en arrière-plan.

Ces photos des deux dirigeants côte à côte faisaient la une de tous les médias italiens dimanche.

Elles montrent également Mme Meloni serrant la main du sénateur de Floride Marco Rubio.

Aucun communiqué sur cette visite n'a été publié par les services de la cheffe du gouvernement italien, qui n'ont pas non plus répondu aux demandes répétées de confirmation de cette visite samedi, dont la presse américaine a fait état, rapportant qu'une projection de film et un dîner avaient marqué cette visite.

Plusieurs autres dirigeants étrangers, dont le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, ont rendu visite au président élu américain ces derniers mois, en marge de la cérémonie d'investiture prévue le 20 janvier.

Giorgia Meloni, qui dirige le parti Fratelli d'Italia (FdI), a quant à elle effectué cette visite quatre jours avant une visite à Rome du président américain Joe Biden, qui doit y rencontrer la dirigeante italienne et, lors d'une entrevue séparée, le pape François.