Le Premier ministre canadien Trudeau devrait démissionner prochainement

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi. (Photo AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi. (Photo AFP)
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Publié le Lundi 06 janvier 2025

Le Premier ministre canadien Trudeau devrait démissionner prochainement

  • Trudeau pourrait démissionner dès lundi, alors qu'il est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans.
  • Une telle annonce interviendrait à quelques mois des prochaines élections législatives, qui doivent se tenir d'ici la fin du mois d'octobre.

OTTAWA : Sous pression au sein de son parti libéral, le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi, alors qu'il est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans, selon les médias.

Selon les journaux The Globe and Mail et The Toronto Star, des sources au sein du parti libéral s'attendent à ce que M. Trudeau annonce sa démission lors d'une réunion nationale de sa formation prévue mercredi.

L'annonce pourrait être faite dans les prochaines 24 heures, ont indiqué ces sources aux deux journaux dans des articles parus dimanche.

Interrogé par l'AFP, le bureau du Premier ministre a refusé de commenter ces informations.

Une telle annonce interviendrait à quelques mois des prochaines élections législatives, qui doivent se tenir d'ici la fin du mois d'octobre.

Il n'est toutefois pas clair si M. Trudeau, âgé de 53 ans, restera le chef intérimaire de son parti ou s'il quittera immédiatement ce poste s'il démissionne de ses fonctions de Premier ministre.

Jusqu'ici, Justin Trudeau, qui avait annoncé sa candidature, est crédité de plus de 20 points de retard sur son rival conservateur, Pierre Poilievre, dans les sondages.

Minoritaire au Parlement, il est fragilisé par le retrait de son allié de gauche et par le mécontentement croissant au sein de son propre parti.

Popularité en chute libre 

La popularité de M. Trudeau s'est affaiblie ces derniers mois, son gouvernement ayant survécu de justesse à une série de votes de défiance et ses détracteurs ayant appelé à sa démission.

Le chaos règne dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.

Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces de Donald Trump, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.

M. Trudeau s'est rendu en Floride en novembre pour le rencontrer dans sa propriété de Mar-a-Lago et éviter une guerre commerciale.

Mais depuis, Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier, a humilié Justin Trudeau sur les réseaux sociaux en l'appelant à plusieurs reprises « gouverneur » du Canada.

Après près d'une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd'hui d'une faible cote de popularité, étant tenu responsable de la forte inflation qui frappe le pays ainsi que de la crise du logement et des services publics.

À son arrivée au pouvoir en 2015, le monde entier observait pourtant avec intérêt, voire admiration, les premiers pas du jeune dirigeant multilatéraliste qui proclamait que « le Canada est de retour » sur la scène internationale.

Fils aîné du charismatique Pierre Elliott Trudeau, ex-Premier ministre mort en 2000, Justin Trudeau a longtemps cherché sa voie : boxeur amateur, moniteur de snowboard, professeur d'anglais et de français...

Il se lance finalement sur les traces de son père et entre en politique tardivement, en 2007, pour devenir député de Montréal en 2008, puis chef d'un parti libéral en lambeaux en 2013.

Premier ministre, il a fait du Canada le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis, a instauré une taxe carbone, lancé une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées, et signera une version modernisée de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna).


États-Unis : de grandes banques quittent le programme onusien de neutralité carbone

Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
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  • Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.
  • D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs.

NEW-YORK : Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.

Sollicités par l'AFP, les groupes bancaires Bank of America et Citi ont confirmé lundi leur départ de l'Alliance à la fin de l'année 2024.

Morgan Stanley n'a pas répondu dans l'immédiat, mais cette banque d'affaires ne figurait plus lundi dans la liste des banques américaines membres de la NZBA.

Selon le site de ce programme, cinq banques américaines ont quitté l'Alliance depuis le 6 décembre : Goldman Sachs, Wells Fargo, Citi, Bank of America et Morgan Stanley. Seules quatre en restent membres, dont JPMorgan Chase.

Interrogée sur ses intentions, cette dernière n'a pas réagi dans l'immédiat.

L'Alliance ne souhaite pas commenter ces départs successifs, a indiqué un porte-parole.

La NZBA a été lancée dans le cadre de l'Initiative financière du programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP-FI), afin d'inciter les banques à concentrer leurs efforts en priorité sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et à jouer un rôle clé dans la transition vers une économie neutre en carbone.

Lundi matin, son site indiquait que 142 banques, issues de 44 pays et représentant 64 000 milliards de dollars d'actifs, en faisaient partie. Selon cette alliance, le nombre de ses membres a plus que triplé depuis 2021.

D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs, qui estimaient que de telles initiatives constituaient une infraction à la législation antitrust, nuisaient au développement des énergies fossiles et entraînaient une hausse des prix.

« Nous continuerons à travailler avec nos clients sur cette problématique et à répondre à leurs besoins », a assuré Bank of America, relativisant les conséquences de sa sortie de la NZBA et confirmant son objectif de neutralité carbone (activités, opérations et approvisionnements) avant 2050, dans le cadre de l'Accord de Paris.

Citi fait même un pas supplémentaire en annonçant son soutien à la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz), qui regroupe les sept alliances sectorielles, et à sa décision de se concentrer sur les marchés émergents.

« Dans le cadre de cette évolution et des progrès de Citi vers ses propres objectifs de neutralité, nous avons décidé de quitter la Net-Zero Banking Alliance et de concentrer nos efforts pour soutenir la Gfanz dans cette nouvelle phase », a indiqué la banque américaine.

En septembre, un rapport de l'ONG Reclaim Finance a conclu que la plupart des objectifs de décarbonation fixés par les trente plus grandes banques de l'Alliance n'étaient pas efficaces et devaient être repensés.


Le Dalaï-lama « profondément attristé » par le séisme meurtrier au Tibet

CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois.  (Photo Getty Images)
CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois. (Photo Getty Images)
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  • « Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée.
  • Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

DHRAMSALA, INDE : Le Dalaï-lama s'est déclaré  mardi « profondément attristé » par le puissant séisme survenu dans la région himalayenne du Tibet, au sud-ouest de la Chine, qui a fait au moins 95 morts et causé d'importants dégâts.

« Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée par ses services.

« Il a causé la perte tragique de nombreuses vies, de nombreux blessés et la destruction de nombreuses habitations et propriétés », ajoute le Dalaï-lama.

« J'offre mes prières à tous ceux qui ont perdu la vie et présente mes vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés », conclut-il.

Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

Le chef spirituel bouddhiste vit depuis lors en exil en Inde sans jamais être retourné au Tibet.

Il a formellement quitté ses fonctions de chef politique de son peuple en 2011, transmettant le pouvoir séculier à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130 000 Tibétains à travers le monde.


Blinken «confiant» en un prochain cessez-le-feu à Gaza, sous Biden ou après

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  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu
  • "Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé"

SEOUL: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu, avant ou après le 20 janvier, lorsque Donald Trump doit succéder au président Joe Biden.

"Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé", a déclaré le secrétaire d'Etat à des journalistes à Séoul, où il est en déplacement.