Macron réclame l'envoi d'une aide humanitaire massive à Gaza

Le président français Emmanuel Macron a insisté samedi sur "l'urgence" d'une "aide humanitaire massive" à Gaza (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron a insisté samedi sur "l'urgence" d'une "aide humanitaire massive" à Gaza (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 29 décembre 2024

Macron réclame l'envoi d'une aide humanitaire massive à Gaza

  • le président français Emmanuel Macron a insisté sur « l'urgence » d'une « aide humanitaire massive » à Gaza, confronté à une « situation catastrophique » et à des « pertes humaines intolérables », comme l'a indiqué l'Élysée dans un communiqué.
  • Le président français a également affirmé la « disponibilité » de la France à poursuivre « des actions humanitaires conjointes » avec la Jordanie afin d'acheminer « l'aide directement dans la bande de Gaza ».

PARIS : Samedi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur « l'urgence » d'une « aide humanitaire massive » à Gaza, confronté à une « situation catastrophique » et à des « pertes humaines intolérables », comme l'a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Lors d'entretiens téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi samedi et le roi de Jordanie Abdallah II vendredi, il a déclaré qu'il était « plus que jamais urgent, après quinze mois de conflit, d'obtenir la libération de tous les otages retenus par le Hamas, d'instaurer un cessez-le-feu pérenne et de permettre à l'aide humanitaire d'arriver de façon massive jusqu'aux Gazaouis ».

Israël a affirmé samedi avoir visé un centre de commandement du Hamas palestinien dans un hôpital clé du nord de la bande de Gaza, et confirmé l'arrestation du directeur de l'établissement.

L'hôpital Kamal Adwan était le dernier grand établissement de santé encore opérationnel dans le nord de la Palestine, dévasté par plus d'un an de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Le président français a également affirmé la « disponibilité » de la France à poursuivre « des actions humanitaires conjointes » avec la Jordanie afin d'acheminer « l'aide directement dans la bande de Gaza ». Les deux pays ont déjà mené plusieurs opérations humanitaires par voie aérienne.

Emmanuel Macron a également « marqué sa volonté d'œuvrer avec tous les partenaires régionaux dès la fin du conflit pour mettre en œuvre la solution à deux États, notamment dans le cadre du sommet co-organisé avec l'Arabie saoudite en juin prochain ».

Il a par ailleurs souligné auprès des deux dirigeants que la « chute de Bachar al Assad était une opportunité pour la Syrie et pour toute la région », citant notamment la « protection des minorités » et la « poursuite de la lutte contre le terrorisme ».

Au Liban, il faut « faire aboutir le processus électoral en vue de l'élection d'un président », le pays étant privé de chef d'État depuis plus de deux ans, a-t-il également insisté. Le Parlement libanais doit se réunir le 9 janvier en ce sens.


La télévision a été rétablie pour 800 000 personnes privées de ce moyen depuis lundi dans le Centre-Est

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  • La diffusion de la télévision a été rétablie mardi après-midi, à temps pour le réveillon, pour 800 000 personnes qui en étaient privées depuis l'incendie criminel survenu lundi, a indiqué le groupe TDF
  • Des perturbations sur le réseau téléphonique 3G, 4G et 5G persistent toutefois chez tous les opérateurs, mais dans un rayon plus petit autour de Cenves, selon TDF.

LYON : La diffusion de la télévision a été rétablie mardi après-midi, à temps pour le réveillon, pour 800 000 personnes qui en étaient privées depuis l'incendie criminel survenu lundi, a indiqué le groupe TDF (ex-Télédiffusion de France).

Les équipes du diffuseur et de l'opérateur de sites d'antennes ont été déployées autour d'un pylône de télécommunication qui a pris feu vers 3 h 30 lundi matin à Cenves (Rhône), coupant du réseau un large bassin de population autour de Mâcon (Saône-et-Loire) et de Bourg-en-Bresse (Ain).

Elles se sont affairées afin de dépolluer le site et installer du matériel de remplacement, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe. La diffusion de l'ensemble des chaînes a été rétablie vers 16 h 45 mardi.

« Il y a des gens qui n'ont que la télévision en cette période de fêtes. C'est leur seul moyen de se connecter à l'actualité », a-t-elle souligné.

Des travaux devront encore être effectués dans les semaines à venir, mais ils n'auront pas de conséquences pour les téléspectateurs, a-t-elle encore précisé.

Des perturbations sur le réseau téléphonique 3G, 4G et 5G persistent toutefois chez tous les opérateurs, mais dans un rayon plus petit autour de Cenves, selon TDF.

La radio, elle, n'a pas été touchée.

Les premières constatations des gendarmes lundi ont révélé que l'incendie était d'origine criminelle. La procureure de Villefranche-sur-Saône, Laëtitia Francart, a précisé à l'AFP que le pylône avait été incendié à l'aide de carburant et qu'un grillage permettant d'y accéder avait été découpé.

Une enquête pour dégradation de biens par un moyen dangereux pour les personnes est en cours.


En France, le budget initial de 2024 est reconduit à l'identique en 2025 par décret publié au Journal officiel

Au 1er janvier, cette absence de budget pour 2025 n'aura toutefois pas d'impact immédiat sur les Français (Photo AFP)
Au 1er janvier, cette absence de budget pour 2025 n'aura toutefois pas d'impact immédiat sur les Français (Photo AFP)
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  • Ce décret alloue aux ministères des crédits pour 2025 « en reconduisant ceux ouverts en loi de finances initiale pour l'année 2024 par le Parlement »
  • Au premier janvier, l'absence de budget pour 2025 n'aura toutefois pas d'impact immédiat sur les Français,

PARIS : En attendant l'adoption d'un budget pour 2025, le gouvernement a reconduit, par un décret publié au Journal officiel mardi, les autorisations d'engagement ouvertes par la loi de finances initiale de 2024.

« À la suite de la promulgation » d'une loi spéciale le 20 décembre, ce décret alloue aux ministères des crédits pour 2025 « en reconduisant ceux ouverts en loi de finances initiale pour l'année 2024 par le Parlement », est-il expliqué dans le document.

Dans la présentation de son projet de budget pour 2025, le précédent gouvernement de Michel Barnier avait indiqué que cela correspondait à des dépenses de l'État de 492,9 milliards d'euros.

Ces crédits sont plus élevés que ce que prévoyait le précédent gouvernement qui planchait sur des économies de plus de 7 milliards d'euros par rapport au budget initial de 2024, dans l'espoir de réduire le déficit public.

Mais la censure du projet de budget par l'Assemblée nationale le 4 décembre a empêché sa promulgation.

Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, avait déclaré le 19 décembre espérer l'adoption d'un budget « à la mi-février », ajoutant toutefois ne pas être « sûr d'y arriver ». Il avait indiqué qu'il repartirait de « la copie qui a été votée » au Parlement avant la censure du gouvernement de son prédécesseur, M. Barnier.

Dans l'attente de ce budget en bonne et due forme, le Parlement a adopté mi-décembre une loi spéciale permettant à l'exécutif de prélever l'impôt, de dépenser les crédits sur la base du budget 2024 et d'emprunter pour financer l'État et la Sécurité sociale.

Promulguée le 20 décembre par le président Emmanuel Macron, cette « loi spéciale » ne permet pas de pratiquer la traditionnelle indexation du barème de cet impôt sur l'inflation. En conséquence, en l'absence de nouveau budget, 380 000 nouveaux ménages risquent d'être assujettis à l'impôt sur le revenu, et des millions de contribuables d'en payer davantage.

Au premier janvier, l'absence de budget pour 2025 n'aura toutefois pas d'impact immédiat sur les Français, qui ne seront pas prélevés davantage, a indiqué le ministère des Comptes publics à l'AFP. La hausse de l'impôt sur le revenu pourrait toutefois se faire sentir ultérieurement, au moment de la déclaration de revenus au printemps, si aucun budget n'est adopté d'ici là.

Dans une interview à La Tribune Dimanche, le nouveau ministre de l'Économie, Éric Lombard, a voulu rassurer. « Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème », a-t-il affirmé. « Les Français qui ne paient pas d'impôt sur le revenu aujourd’hui n'en paieront pas demain », a-t-il également assuré.


Lecornu et Barrot au Liban pour soutenir l’armée libanaise et la FINUL

Une photo fournie par l'armée libanaise montre le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (4e G) et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu (C-L) rencontrant le chef de l'armée libanaise Joseph Aoun (C-R) à Yarze le 30 décembre 2024. (AFP)
Une photo fournie par l'armée libanaise montre le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (4e G) et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu (C-L) rencontrant le chef de l'armée libanaise Joseph Aoun (C-R) à Yarze le 30 décembre 2024. (AFP)
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  • Depuis l’instauration du cessez-le-feu pour une durée de soixante jours, le Sud-Liban est toujours à la merci d’incursions et d’actes de violences en tout genre de la part des troupes israéliennes
  • Les clauses de l’accord stipulant un retrait des troupes israéliennes du Liban, et un retrait des combattants du Hezbollah au nord du fleuve Litani, sont pour l’instant loin d’être acquises

PARIS: Depuis hier lundi, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu ainsi que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, sont au Liban pour rendre visite aux militaires français opérant dans le cadre de la force des Nations-Unies au Sud-Liban, la Finul. 

A Beyrouth, Sébastien Lecornu a eu un entretien avec le chef d’état-major des Forces armées libanaises Joseph Aoun, qui doit piloter le déploiement des militaires dans le sud du pays à la suite du cessez-le-feu avec Israël entré en vigueur le 27 novembre, après deux mois de guerre.

Il s'entretiendra également avec le commandant du secteur sud du Litani le général Edgar Lawandos, qui représente le Liban au sein du comité de surveillance du cessez-le-feu, et le général Guillaume Ponchin représentant de la France au sein de ce comité.

Cette visite dont l’objectif est d’apporter un soutien moral aux forces françaises, ne cache pas par ailleurs une certaine inquiétude de la part de Paris vis-à-vis de la situation au Liban.

Le comité rassemble le Liban, Israël, les Etats-Unis, la France ainsi que la Finul, et il est chargé de surveiller l'application du cessez-le-feu et toutes les potentielles violations. 

Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barrot se rendront ensuite dans le camp de la Finul à Deir Kifa pour passer le réveillon avec une partie des 700 militaires français déployés au Liban. 

Cette visite dont l’objectif est d’apporter un soutien moral aux forces françaises, ne cache pas par ailleurs une certaine inquiétude de la part de Paris vis-à-vis de la situation au Liban.

Depuis l’instauration du cessez-le-feu pour une durée de soixante jours, le Sud-Liban est toujours à la merci d’incursions et d’actes de violences en tout genre de la part des troupes israéliennes.

Les clauses de l’accord stipulant un retrait des troupes israéliennes du Liban, et un retrait des combattants du Hezbollah au nord du fleuve Litani, sont pour l’instant loin d’être acquises.

Sur le plan institutionnel, le Liban est dépourvu de président de la République depuis plus de deux ans maintenant, et les forces politiques peinent à s’entendre entre elles sur le nom d’un candidat qui est supposé être élu durant une session parlementaire prévue au 9 janvier.

Autre source d’inquiétude pour Paris, préserver le Liban de toute retombée négative suite à l’effondrement précipité du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, qui pendant des années a entretenu des ramifications tentaculaires sur la scène libanaise.

Dans ce contexte des plus fragiles, la visite des deux ministres français vise à apporter une fois de plus un soutien à l’armée libanaise qui reste en l’état actuel des choses, l’unique institution capable d’instaurer un semblant de stabilité dans ce pays.

Autre source d’inquiétude pour Paris, préserver le Liban de toute retombée négative suite à l’effondrement précipité du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, qui pendant des années a entretenu des ramifications tentaculaires sur la scène libanaise.

Paris salue certes, cette chute comme étant une opportunité pour le peuple syrien et pour toute la région, tout en estimant qu’elle devra ouvrir un processus politique inclusif dans l’esprit de la résolution 2245, qui répond à des attentes précises sur le droit de tous les Syriens et de toutes les minorités de ce pays.

Ces différents sujets étaient d’ailleurs au centre d’entretiens téléphoniques entre le président Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II, et le président égyptien Abdel-Fattah  Al-Sissi, selon le palais de l’Elysée.

Macron a indiqué à ses interlocuteurs qu'au Liban, la France continue d’œuvrer avec les États-Unis afin de faire respecter le cessez-le-feu et il a souligné que cette période est une opportunité pour le redressement du pays.

Il a également insisté sur l’importance de tout mettre en œuvre pour faire aboutir le processus électoral afin d’élire un président et former un gouvernement à même de faire les réformes nécessaires au redressement du pays et d’appliquer le cessez-le-feu.

Le président français a aussi évoqué avec le Roi Abdallah et Al-Sissi la situation humanitaire catastrophique à Gaza et les pertes humaines intolérables affirmant qu’il est plus que jamais urgent d’obtenir la libération des otages retenus dans l’enclave et d’instaurer un cessez le feu pérenne permettant à l’aide humanitaire d’arriver massivement aux gazaouis.

Macron a par ailleurs assuré ses interlocuteurs de la volonté de la France d’œuvrer avec tous les partenaires régionaux au jour d’après et à la mise en œuvre effective de la solution à deux États, notamment dans le cadre du sommet co-organisé avec l’Arabie saoudite au mois de juin prochain.

Pour rappel, Paris accueille au mois de janvier une conférence sur Gaza, dans le prolongement de celle organisée par l’Egypte début décembre.