Je vais bien ne t’en fais pas, Les Choristes, Bienvenue chez les Ch'tis, Les Tuches, ou Le Petit Nicolas. En plus d’avoir été des succès cinématographiques, qu’ont donc en commun ces films? Kad Merad, de son vrai prénom Kaddour.
Avec plus de 83 films à son actif et une carrière de vingt-cinq ans, l’artiste de 56 ans est l'une des valeurs sûres du cinéma français, et figure aujourd’hui parmi les personnalités publiques les plus populaires dans l’Hexagone.
Un parcours atypique
Né à Sidi Bel Abbès, en Algérie, d’un père algérien et d’une mère française, Kaddour grandit en France, entre la Loire et l’Essonne entouré de ses deux frères Karim et Reda, et de sa sœur Yasmina.
À 16 ans, il décide d’abandonner les bancs de l’école pour décrocher un BEP de commerce. Une fois son diplôme en poche, il se lance dans la vente d’encyclopédies à domicile.
Pourtant, il change vite de projet. Passionné par l’art et l’expression depuis son plus jeune âge, il se produit sur des scènes alternatives avec son groupe de rock et fonde ensuite sa propre troupe: les Gigolo Brothers.
Au fil des rencontres, il noue une amitié très forte avec Olivier Baroux, qui devient son acolyte et son partenaire artistique. Ensemble, ils forment à l’antenne de la radio Oui FM un duo humoristique de choc baptisé «Kad et O». Tous les mercredis soir, les deux compères animent l’émission «Le Rock’n’roll Circus». Ce succès immédiat lui ouvre les portes du petit écran, où il présente des séries, comme «La Grosse émission» en 2001. Parallèlement, il enchaîne des petits rôles au cinéma.
Cercle vertueux
Kad Merad se fait particulièrement remarquer en 2006, dans la comédie dramatique Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret, où il incarne avec brio le rôle d’un père de famille. Bien qu’aux antipodes du registre comique grâce auquel il s’est fait connaître, il réussit à bouleverser son audience en endossant le rôle d’un personnage touchant. Son jeu d’acteur est acclamé par ses pairs: il obtient le César du Meilleur Second Rôle.
Toutefois, c’est en 2008, aux côtés de l’acteur et humoriste Dany Boon que sa carrière prend un nouveau tournant. Avec plus de vingt millions d'entrées, Bienvenue chez les Ch'tis marque l’apogée de sa carrière.
Dernièrement, il a collaboré avec le réalisateur libanais de renom Ziad Doueiry à l’occasion de la série Baron Noir, où il donne la réplique à l’actrice Anna Mouglalis, grande égérie des films d’auteurs.
Une arabité assumée
Fier de ses racines, il veille à transmettre l’amour qu’il porte à sa culture d’origine dans le film Marseille qu’il coécrit en 2016.
Kaddour porte fièrement son arabité, il a appris à faire de sa double nationalité une richesse qu’il veut transmettre à son fils Khalil. «Si on a choisi Khalil avec ma femme, c’est tout simplement parce qu’on aime ce prénom. Il aurait pu s’appeler Marius. Mais, après tout, il a des origines arabes, mon fils, donc ça le lui rappellera et c’est très bien», précise-t-il lors d’une interview.
Acteur, réalisateur, scénariste, mais aussi chanteur de rock, Kaddour Merad illustre parfaitement la success-story à la française. Fidèle à lui-même, il réussit à imposer son style dans l’univers parfois impitoyable du 7e art, et à faire partie des grands de ce milieu.
Cliquez sur le lien pour vous inscrire à l'événement virtuel: https://arabnewsenfrancais.com/
Ces portraits ont été choisis et rédigés pour mettre l’accent sur des parcours remarquables de citoyens français d’origine arabe dans le cadre de l’enquête Arab News en Français / YouGov intitulée «Comprendre la minorité marginalisée de France». Quelques exemples parmi des dizaines de milliers qui viennent prouver que l’ampleur d’un débat stigmatisant souvent surchargé de préjugés ne change rien au fait qu’un brassage de cultures peut servir d’outil enrichissant pour une meilleure intégration.
Cliquez sur le lien pour vous inscrire à l'événement virtuel.