Depuis 2011, les élections constituent le mode par excellence d’accession au pouvoir. Il reste cependant d’usage que l’alternance démocratique et le contrôle des gouvernants demeurent le problème central du paysage politique en Tunisie.
Certains partis connaissent, en effet, une crise d’alternance démocratique. Plus de cent membres d’Ennahdha, dont certains font partie du Conseil de la choura et d’autres représentant le mouvement au Parlement, ont signé une lettre dans laquelle ils appellent au respect de l’article 31 du règlement intérieur et exhortent Rached Ghannouchi à annoncer qu’il ne se portera pas candidat à la présidence du parti islamiste pour un nouveau mandat.
Au-delà des interrogations sur les raisons des conflits qui ne cessent d’opposer les différents acteurs et parties prenantes au sein du mouvement, des discours en porte-à faux avec l’ordre établi, c’est la présence et le pouvoir de Rached Ghannouchi qui sont aujourd’hui mis en cause. Le dernier membre à revendiquer haut et fort l’alternance démocratique à la direction du parti n’est autre que Imed Hammami. «Le temps est venu pour Rached Ghannouchi de ne plus être à la tête d’Ennahdha dans le cadre de l’alternance au pouvoir», fait-il savoir, affirmant que depuis un an le mouvement et toutes ses instances sont gelés, et que le pouvoir de décision est uniquement détenu par le Cheikh.
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