LE CAIRE : Le président français Emmanuel Macron a déclaré lors d'une visite au Caire lundi qu'il était fermement opposé à tout déplacement ou annexion à Gaza et en Cisjordanie occupée par Israël.
"Ce serait une violation du droit international et une menace sérieuse pour la sécurité de toute la région, y compris pour Israël", a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi.
M. Macron a entamé des discussions dominées par la guerre de Gaza dimanche avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi après son arrivée au Caire.
Lundi, M. Macron, M. El-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie tiendront un sommet alors qu'Israël renouvelle son offensive contre le Hamas à Gaza.
Mardi, le dirigeant français se rendra au port égyptien d'El-Arish, près de Gaza, pour mettre en lumière la situation humanitaire du territoire.
M. Macron et M. El-Sisi ont dîné dans un souk du Caire juste après l'arrivée du président français pour sa visite de 48 heures.
M. Macron a également pris le temps de visiter en privé le nouveau Grand musée égyptien, qui sera officiellement inauguré le 3 juillet et qui présentera 100 000 objets historiques.
Les deux présidents tiendront une réunion plus formelle lundi matin avant le sommet avec le roi Abdallah.
"La situation à Gaza sera largement discutée", a déclaré la présidence française à propos de ces réunions, soulignant l'importance de l'Égypte et de la Jordanie pour mettre fin à la guerre. ***
Une photo montre une vue du nouveau Grand musée égyptien à Gizeh, près du Caire, le 6 avril 2025, après l'arrivée du président français Emmanuel Macron pour une visite de deux jours en Égypte pour des réunions sur Gaza. (AFP)
L'Égypte, tout comme le Qatar et les États-Unis, a joué un rôle de médiateur entre Israël et le Hamas. Les États-Unis ont entre-temps demandé à la Jordanie et à l'Égypte d'accueillir les réfugiés palestiniens de Gaza.
Depuis l'effondrement, le 18 mars, d'une trêve de courte durée avec le Hamas, Israël s'est efforcé de s'emparer du territoire gazaoui, dans le cadre d'une stratégie visant à contraindre les militants à libérer les otages encore détenus dans la bande de Gaza.
Parallèlement, Israël a intensifié ses attaques contre le Liban et la Syrie.
Le port d'El-Arish, situé à 50 kilomètres à l'ouest de la bande de Gaza, est un point de transit essentiel pour l'aide internationale destinée à Gaza.
M. Macron doit y rencontrer des travailleurs humanitaires et des agents de sécurité afin de démontrer sa "mobilisation constante en faveur d'un cessez-le-feu", a indiqué son bureau.
La majeure partie de l'aide internationale passait par le point de passage de Rafah, entre Gaza et l'Égypte, mais celui-ci a été suspendu par Israël depuis le début du mois de mars.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com