Little Jenaina, la startup de e-commerce qui soutient les artisans tunisiens

Les travaux préparatoires sur Little Jenaina ont commencé début 2018 et ont inclus six mois avec un incubateur de startups à Tunis avant le lancement de son site Web en octobre de cette année. (Photo fournie)
Les travaux préparatoires sur Little Jenaina ont commencé début 2018 et ont inclus six mois avec un incubateur de startups à Tunis avant le lancement de son site Web en octobre de cette année. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Samedi 07 novembre 2020

Little Jenaina, la startup de e-commerce qui soutient les artisans tunisiens

  • Iman Chaabane a vu ses ventes monter en flèche car la pandémie incite les acheteurs en ligne, beaucoup ont même opte pour des marques locales et entièrement naturelles
  • Contrairement à certaines plateformes de commerce électronique, Little Jenaina (petit jardin) a développé un modèle de commerce unique

TUNIS: La femme d'affaires tunisienne Iman Chaabane a quitté sa carrière d'entreprise à hautes responsabilités afin d'avoir un impact sociétal plus significatif, en lançant une plateforme de commerce électronique qui soutient les artisans locaux et les fabricants de produits entièrement naturels.
Stockant désormais 360 articles couvrant les aliments biologiques et les cosmétiques ainsi que les produits de soins personnels, les ventes de Little Jenaina ont augmenté en flèche depuis le début de la pandémie du coronavirus, puisque les restrictions de mouvement ont incité les Tunisiens à opter pour les achats en ligne.

Stockant désormais 360 articles couvrant les aliments biologiques, les cosmétiques et les produits de soins personnels, les ventes de Little Jenaina ont grimpé en flèche depuis le début de la pandémie de coronavirus. (Photo fournie)

«Le taux d’accès au commerce électronique était très faible, mais depuis le début du confinement, nous avons constaté une forte augmentation de la demande et surtout en avril, nous avons doublé nos ventes», a déclaré Chaabane, qui travaille également comme consultante, après de nombreuses années en tant que directrice financière et auditeur des comptes.
«Quand j'ai quitté mon dernier emploi d’entreprise, j'étais fatiguée de cet environnement et je voulais trouver quelque chose de plus significatif», a ajouté Chaabane, qui possède également une petite ferme près de Tunis.
«J'ai toujours été intéressé par les produits biologiques et naturels».
Les travaux préparatoires sur Little Jenaina ont commencé début 2018 et ont inclus six mois avec un incubateur de startups à Tunis avant le lancement de son site Web en octobre de cette année.
Chaabane a racheté la part de son co-fondateur en mars 2020 pour devenir l'unique propriétaire. Elle a également engagé une employée pour l’aider à gérer les opérations de l’entreprise.
Pour Chaabane, chaque produit a une histoire. Parmi les produits les plus populaires, on trouve le miel, les shampooings écologiques et les huiles végétales pour les cosmétiques.
«Nous ne sélectionnons pas seulement les produits; la personne qui les fait est tout aussi importante. Nous travaillons avec des personnes passionnées par leur travail qui se soucient de l'environnement », a déclaré Chaabane.
«Nous faisons la promotion des artisans et des petites entreprises qui fournissent nos produits. Nous utilisons leurs noms de marque, pas les nôtres. Ce qui unifie nos produits, c'est qu'ils sont tous diététique et écoresponsable. Nous ne vendons pas de produits ayant un impact environnemental négatif».
Tous ses produits sont naturels, mais pas forcément biologiques en raison de la difficulté et du coût pour obtenir la certification biologique en Tunisie.
Actuellement, les ventes sont également limitées à la Tunisie à cause des frais de douane imposés sur les ventes vers l'Union européenne et d'autres régions.
Contrairement à certaines plates-formes de commerce électronique, Little Jenaina achète des produits auprès de fournisseurs locaux puis les revend pour un petit profit, plutôt que de prendre une commission.
La logistique est le plus gros défi, surtout avec les paiements par carte en ligne encore rares en Tunisie. Presque tous les clients paient en espèces à la livraison, et c’est le coursier qui récupère l'argent pour le transmettre ensuite à Little Jenaina.
Pendant ce temps, Chaabane doit payer ses fournisseurs, la gestion de la trésorerie peut donc être délicate. Le paiement à la livraison peut entraîner une baisse des ventes si l'acheteur n'est pas chez lui au moment de la livraison ou s'il change d'avis entre-temps. Entre 5 à 7% des commandes de Little Jenaina ne sont pas honorées.

La femme d'affaires tunisienne Iman Chaabane a quitté sa carrière d'entreprise à hautes responsabilités afin d'avoir un impact sociétal plus significatif (Photo fournie)

«Nous appelons toujours les clients lorsqu'ils commandent avec nous pour la première fois pour vérifier si la commande est authentique et qu'ils souhaitent procéder à l'achat afin de minimiser ces problèmes», a déclaré Chaabane.
Les clients de Little Jenaina sont principalement des femmes vivant dans la capitale, Tunis. «Nous avons une large base de clients et nous commençons à nous étendre dans d’autres villes tunisiennes où l’accès à ce type de produits entièrement naturels est réduit et les gens sont donc plus à l’aise pour les acheter en ligne», a-t-elle déclaré.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 30% cette année. Bien que l'entreprise ait atteint son seuil de rentabilité, Chaabane n'arrive pas encore à allouer un salaire à elle-même.
«Je veux développer l'entreprise.  J’aimerais doubler ou tripler nos ventes au cours des deux prochaines années. Il y a de la place pour cela», a déclaré Chaabane, qui prévoit également de s'associer avec des entreprises d'autres marchés pour exporter à l'étranger.
Et pourquoi le nom Little Jenaina? Chaabane dit qu'il a deux significations en arabe. «C'est un nom à l'ancienne, comme un nom de grand-mère, et c'est aussi un petit jardin», dit-elle.
«Nous voulions avoir un nom qui reflète la tradition parce que nous avons des produits fabriqués de manière traditionnelle; c'est comme si votre grand-mère les préparait et aussi pour montrer notre lien avec la nature».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

-------------------------------------------------
Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales Mohammed ben Rachid Al Maktoum pour refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et gouverneur de Dubaï afin d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe.

 


Ludovic Pouille: «Plus de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite»

L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
Short Url
  • L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite
  • Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite

ALGER: L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a récemment participé au pavillon de Business France lors du salon Saudi Food Show, un événement majeur accueillant pour la première fois plus de vingt entreprises françaises.

Dans ses déclarations, le diplomate a souligné l'engagement croissant des entreprises françaises à rejoindre la Vision 2030, une initiative ambitieuse visant à diversifier l'économie saoudienne et à stimuler la croissance dans divers secteurs.

 

L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant que la présence croissante de sociétés françaises au salon Saudi Food Show en est un indicateur clair.

Deuxième investisseur étranger

Ajoutant qu’à l'heure actuelle, «près de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite», témoignant de la forte présence et de l'engagement continu des entreprises françaises sur ce marché dynamique.

Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite.

Le Saudi Food Show, qui se tient au Riyad Front jusqu'au 23 mai, offre une plate-forme unique pour les entreprises françaises et saoudiennes afin d'explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur alimentaire et des boissons.


La zone économique du canal de Suez signe des contrats de projets évalués à 3,2 milliards de dollars

Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Short Url
  • Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires
  • Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités

RIYAD: La zone économique du canal de Suez, située en Égypte, a conclu des contrats pour entreprendre 144 projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) entre juillet 2023 et avril 2024, contre 4,9 milliards de dollars entre juillet 2022 et mai 2023.

Cette baisse est due aux attaques qui ont lieu en mer Rouge depuis le mois d’octobre, entraînant d’importantes perturbations économiques mondiales et affectant notamment le trafic maritime de conteneurs et le commerce mondial.

Cette situation se traduit par une baisse de 50% du commerce sur le canal de Suez au cours des deux premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, et une baisse de 32% du commerce via le canal de Panama, comme l’a rapporté le Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié en mars.

Dans un communiqué publié par le Cabinet égyptien, Walid Gamal el-Din, président de l’Autorité générale pour la zone économique du canal de Suez, révèle que sur les 144 projets dans ses zones industrielles et ports, 67 ont obtenu les approbations finales, tandis que 77 ont obtenu une première approbation.

Il ajoute que plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation.

Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires.

Nouveaux emplois

La création de nouveaux emplois s’inscrit également dans la mission de l’entité d’attirer des entreprises de toute la région en facilitant l’accès aux marchés et aux talents locaux.

En outre, le président de l’Autorité a révélé que les taux d’exécution des projets d’investissement avaient atteint 77% dans les zones industrielles et 71% dans les ports.

Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités et que 12 autres projets sont en attente de licences d’exploitation. De plus, 40 projets sont en train de finaliser les procédures d’obtention de permis de construction.

Pour ce qui est des projets relatifs à l’hydrogène vert, le président a précisé qu’entre le mois de janvier et le mois d’avril, 12 accords-cadres et 6 protocoles d’accord ont été conclus, et un protocole supplémentaire devrait être signé prochainement.

Walid Gamal el-Din a par ailleurs donné un aperçu de l’avancement des travaux de développement dans les ports de l’Autorité. Il a mentionné que le taux d’exécution des projets s’élevait à 94% dans le port d’Ain Sokhna, à 86% dans le port Est de Port-Saïd et à 93,8% dans le port Ouest de Port-Saïd.

Il a ensuite mentionné que le taux d’exécution des projets était de 73,7% dans le port d’Al-Arich et de 75% dans la zone Ouest de Qantara.

Le président a également évoqué les opérations de soutage des navires et les services maritimes dans les ports de l’Autorité. Il note que l’Autorité a mis en œuvre la première opération de soutage de navires avec du carburant vert dans le port Est de Port-Saïd en août 2023.

Il a également indiqué que certains travaux de développement dans la zone ismaélienne orientale ont atteint un taux d’exécution de 100%.

Près de 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Le canal de Suez constitue également une source importante de devises pour l’Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion à Pékin pour le renforcement des liens financiers saoudo-chinois

Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau
  • M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé dans la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030

RIYAD: De hauts responsables saoudiens et chinois tiennent des réunions conjointes à Pékin pour la promotion de la croissance économique internationale.

Le ministre et le nouveau vice-ministre des Finances du Royaume, respectivement Mohammed al-Jadaan et Abdelmohsen al-Khalaf, ainsi que des responsables du ministère des Finances, du Centre national pour la privatisation (PCN) et de la banque centrale saoudienne devraient participer à ces réunions les 20 et 21 mai à Pékin.

Des responsables de l’Autorité du marché des capitaux, de la Zakat, de l’Autorité fiscale et douanière ainsi que du Fonds national de développement font également partie de cette délégation, ainsi que des représentants du Fonds saoudien pour le développement et du Fonds national des infrastructures.

Dans un message publié sur son compte X, M. Al-Jadaan confie: «Aujourd’hui [le 20 mai], j’ai rencontré le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, dans le cadre de ma visite en Chine. Nous avons discuté des moyens de renforcer la coopération financière, commerciale et d’investissement entre l’Arabie saoudite et la Chine afin de renforcer la prospérité et la croissance de l’économie mondiale.»

Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau, au cours de laquelle M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé de la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, selon un communiqué du ministère saoudien des Finances.

Ce document précise que le ministre participera à une table ronde organisée par le PCN en coopération avec la Banque industrielle et commerciale de Chine.

M. Al-Jadaan s’entretiendra également avec divers ministres, responsables et investisseurs chinois. L’accent sera mis sur les récentes évolutions économiques et financières, les intérêts communs et les perspectives d’investissement en Arabie saoudite, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Par ailleurs, M. Al-Khalaf et le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, coprésideront une table ronde parrainée par le ministère chinois des Finances et organisée par la Banque de développement de Chine et la China Investment Corp.

M. Al-Jadaan a également déclaré avoir rencontré le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Wu Qing, avec qui il a discuté des dernières évolutions sur les marchés financiers mondiaux.

La visite du ministre dans cette puissance asiatique intervient après une table ronde du Forum économique du Qatar, le 14 mai, pendant laquelle il a exhorté les planificateurs financiers à optimiser leurs stratégies afin de réduire les «fuites économiques» et d’éviter le gaspillage de ressources ou de fonds.

Appelant à l’adoption de politiques budgétaires prudentes, le ministre a affirmé lors de l’événement que les dépenses en période d’inflation mondiale entraînent une augmentation des coûts des projets, ce qui, selon lui, alimente davantage l’inflation et «surchauffe» l'économie.

Les liens diplomatiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la Chine se sont renforcés ces dernières années et, au mois de novembre, la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de «Sama», et la Banque populaire de Chine ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 6,93 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). L’accord durera trois ans, mais la banque centrale chinoise avait déclaré qu’il pourrait être prolongé, deux ans plus tard, d’un commun accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com