La liste annoncée le 10 août "est définitive et non sujette à un quelconque recours", a ajouté M. Bouasker, dans une déclaration retransmise à la télévision nationale.
La semaine passée, le Tribunal administratif réuni en appel avait accepté, à la surprise générale, les recours de trois candidats, considérés comme des concurrents sérieux du président Kais Saied.
Le candidat à la présidentielle du 6 octobre en Tunisie, Ayachi Zammel, un industriel chef d'un petit parti libéral, a été interpellé lundi pour des soupçons de "falsification de parrainages"
La trésorière d'Azimoun, le parti de M. Zammel, Siwar Bargaoui, et membre de son équipe de campagne, avait été interpellée le 19 août pour avoir falsifié des parrainages pour le compte de M. Zammel
M. Said, 70 ans, opposant virulent au président tunisien Kais Saied, avait prévu d'affronter le président sortant lors de l'élection du 6 octobre.
Le 9 août, M. Said, également journaliste, avait expliqué renoncer à candidater à la présidentielle du 6 octobre, se plaignant d'une "inégalité des chances, de grands obstacles et d'un manque de clarté des règles du jeu".
Mardi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a souligné qu'"au moins huit candidats potentiels ont été poursuivis en justice, condamnés ou emprisonnés" et, de facto, "ont été empêchés de se présenter".
M. Saied est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force le 25 juillet 2021 par lequel il s'est octroyé tous les pouvoirs.
M. Saied, 66 ans, a déclaré aux journalistes à Tunis que sa candidature s'inscrivait dans le cadre d'une "guerre de libération et d'autodétermination" visant à "établir une nouvelle république".
Sa candidature a été présentée deux jours après celle, via ses avocats, d'Abir Moussi, une critique virulente du président emprisonnée depuis octobre.
La course vers la présidentielle du 6 octobre a démarré lundi en Tunisie avec le dépôt des premières candidatures, malgré des contraintes multiples destinées, selon des experts, à permettre une réélection triomphale du président Kais Saied
Les critères d'acceptation sont draconiens: il faut le parrainage de dix parlementaires ou 40 présidents de collectivités locales - largement acquis à M. Saied - ou de 10.000 électeurs à raison d'au moins 500 signatures par circonscription
M. Bssais, un présentateur célèbre de médias privés, et Mourad Zeghidi, un commentateur politique, avaient été condamnés le 22 mai à six mois de prison pour diffusion de "fausses nouvelles"
Ils avaient été interpellés le 11 mai pour des déclarations dans des émissions à la radio et à la télévision ainsi que des publications sur les réseaux sociaux, considérées comme critiques du pouvoir du président Kais Saied
Avec ses côtes situées à moins de 150 kilomètres de l'Italie, la Tunisie est, avec la Libye voisine, le principal point de départ en Afrique du nord pour les migrants subsahariens
Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, du début de l'année jusqu'au 14 juillet, plus de 74.464 migrants ont été interceptés alors qu'ils tentaient de "franchir les frontières maritimes en direction de l'Europe"