La comparution de M. Ghannouchi après la plainte déposée selon son parti par un syndicat de police, survient dans la foulée d'une série d'arrestations menées dans les milieux politiques depuis début février
«Ce sont des procès montés de toutes pièces (...) qui ciblent l'opposition avec des dossiers vides», a-t-il déclaré à la presse
Le juge d'instruction, qui doit décider de l'inculpation ou non de M. Ghannouchi dans cette affaire, a fixé une nouvelle audition au 28 novembre
Le président tunisien Kais Saied, dont Ennahdha est la bête noire, a considérablement renforcé sa tutelle sur la Justice après s'être arrogé les pleins pouvoirs en 2021
Figure politique de gauche, Ahmed Néjib Chebbi, 78 ans, s'oppose à ce qu'il décrit comme un «coup d'Etat» du président Saied qui accapare les pouvoirs depuis le 25 juillet
Ce vétéran de la scène politique a annoncé la création du «Front de salut national» avec l'objectif d'unir toutes les forces politiques
«Dégage», «Le peuple veut destituer le président», «A bas le coup d'Etat», «Constitution, travail et dignité», ont scandé les protestataires
Les manifestants dont aussi plusieurs figures de gauche, ont dénoncé la dissolution du Parlement décidée le 30 mars par Kais Saied, estimant qu'«il n'y a pas de démocratie sans un pouvoir législatif»
Depuis le 25 juillet 2021 M. Saied, soutenu par l'armée et les services de sécurité, a pris des mesures renforçant son pouvoir, faisant craindre à ses détracteurs un retour vers un pouvoir autoritaire
Dans un décret, le président a annoncé avoir remplacé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu'il a dissous il y a une semaine, par un autre organe
La , qui marquaient également le 11e anniversaire de la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, a donné lieu à des scènes de violence rarement vues dans la capitale
« Lle peuple veut la fin du coup d'Etat », ont crié les manifestants rassemblés sur l'avenue Mohamed V, dans le centre-ville de Tunis