«En tant que Premier ministre et que prix de la paix, Abiy Ahmed a une responsabilité particulière pour mettre fin au conflit et contribuer à instaurer la paix» dans la région où les hostilités ont fait des milliers de morts, a affirmé Reiss-Andersen
Le Tigré est le théâtre depuis 14 mois d'un conflit armé entre gouvernement fédéral et anciennes autorités locales, issues du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF)
Plusieurs personnalités de l'opposition éthiopienne ont été libérées samedi, après une amnistie inattendue décrétée la veille par le gouvernement à d'importants détenus
L'accès au Tigré est restreint et les communications restent coupées dans la région
Officiellement, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) s'est retiré des régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, où il avait progressé ces derniers mois, afin d'"ouvrir la porte" à l'aide humanitaire et à une cessation des hostilités
Le Tigré occidental, une zone revendiquée par les Tigréens et les Amhara mais occupée par ces derniers depuis le début de la guerre, devrait représenter un des principaux points d'achoppement en cas de négociations
Internet est devenu un autre champ de bataille où les partisans des deux camps répandent de fausses nouvelles
Les communications sont coupées dans les zones des combats et l'accès des journalistes y est restreint, rendant difficile toute vérification indépendante sur le terrain
Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que ses troupes n'avanceraient pas à l'intérieur du Tigré
Lundi, les rebelles du Tigré ont annoncé s'être repliés dans leur région, quittant celles voisines de l'Amhara et de l'Afar où ils avaient progressé ces derniers mois
Lundi, la porte-parole du Premier ministre, Billene Seyoum, a déclaré que l'annonce du TPLF servait à masquer des déconvenues militaires
Jusqu'ici, le TPLF qualifiait d'«absolument pas envisageable» un retrait de ces deux régions, réclamé par le gouvernement comme préalable à des négociations