La crise soudanaise piège les Éthiopiens déplacés par la guerre du Tigré entre deux conflits

Des réfugiés éthiopiens qui ont fui les combats dans la région du Tigré transportent des bidons d’eau, dans le camp d'Umm Rakuba, dans l’État de Gedaref, dans l’est du Soudan. (Photo, AFP)
Des réfugiés éthiopiens qui ont fui les combats dans la région du Tigré transportent des bidons d’eau, dans le camp d'Umm Rakuba, dans l’État de Gedaref, dans l’est du Soudan. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 mai 2023

La crise soudanaise piège les Éthiopiens déplacés par la guerre du Tigré entre deux conflits

  • Le Soudan accueillait déjà 1,1 million de réfugiés avant l’éruption de violence du 15 avril
  • Ces dernières années, les combats ont contraint de nombreux Tigréens à se réfugier au Soudan voisin

JUBA: Des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui les violences ethniques dans la région éthiopienne du Tigré se retrouvent piégés dans le Soudan voisin, autrefois refuge pour les personnes déplacées de la région, et aujourd’hui théâtre d’une situation d’urgence humanitaire qui s’aggrave.

Adise Gemechu, réfugiée éthiopienne et mère de deux enfants qui habite à Khartoum depuis qu’elle a quitté son Tigré natal, affirme que la capitale soudanaise est en proie au chaos. «Il y a des frappes aériennes. C’est terrible», raconte-t-elle à Arab News. «Nous avons fermé nos portes et sommes dans la maison. Les enfants pleurent si j’ouvre les portes.» 

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Des réfugiés éthiopiens qui ont fui les combats dans la région du Tigré transportent des matériaux de construction à l’aide d’une charrette tirée par un âne, dans le camp d’Umm Rakuba, dans l’État de Gedaref, dans l’est du Soudan. (Photo, AFP)

Plus d’un mois après le début du conflit au Soudan, Khartoum est devenue une zone de guerre, les familles se réfugiant chez elles alors que les fusillades font rage dans les rues. Dans le même temps, la région occidentale du Darfour sombre dans le chaos.

Les habitants de Khartoum, une ville de 5 millions d’habitants, ont enduré des semaines de pénuries alimentaires, de coupures de courant, de pannes du système de télécommunications, et d’inflation galopante. Les ambassades étrangères ont suspendu leurs activités et les hôpitaux, les banques, les magasins et les silos à blé ont été mis à sac par des pillards.

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Des réfugiés éthiopiens qui ont fui les combats dans la région du Tigré transportent des marchandises à l’aide d’une charrette tirée par un âne, dans le camp d’Umm Rakuba, dans l’État de Gedaref, dans l’est du Soudan. (Photo, AFP)

Environ 1 000 personnes ont été tuées, principalement à Khartoum et dans ses environs, ainsi que dans l’État ravagé du Darfour-Occidental, selon les médecins. L’Arabie saoudite a accueilli des ambassadeurs des deux parties pour tenter de mettre fin au conflit et de permettre aux organisations humanitaires d’accéder aux régions touchées.

En plus de la menace d’être pris dans des tirs croisés, les réfugiés qui restent au Soudan rencontrent d’importantes difficultés d’accès à la nourriture, de nombreuses familles étant contraintes de se contenter d’un seul repas par jour en raison des pénuries. En conséquence, beaucoup se sont retrouvés dans une position impossible: incapables de rester sur place, mais trop effrayés pour prendre le risque de rentrer chez eux.

«Les réfugiés sont confrontés à un douloureux dilemme, celui de retourner ou non dans le pays qu’ils ont fui», explique William Carter, directeur national du Danish refugee council (DRC) au Soudan, à Arab News. «C’est un choix tragique qui s’offre à eux.»

La situation est particulièrement difficile pour les Tigréens qui ont fui les persécutions, ainsi que pour les réfugiés et les migrants d’Érythrée et d’autres pays voisins. Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Soudan accueillait 1,1 million de réfugiés avant l’éruption de violence du 15 avril entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), ce qui en fait l’un des pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés au monde.

Aujourd’hui, plus de 700 000 personnes sont déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de la violente lutte pour le pouvoir, et près de 200 000 ont fui le Soudan pour se réfugier dans les pays voisins. La stabilité de l’ensemble de la région suscite des craintes.

en bref

  • Avant que la guerre n’éclate, le Soudan accueillait l’une des plus importantes populations de réfugiés d’Afrique
  • Le Soudan a accueilli et aidé 58 000 réfugiés et demandeurs d’asile éthiopiens, selon le HCR.

 

La situation dans le camp de réfugiés d’Umm Rakuba, dans l’est du Soudan, qui accueille environ 20 000 réfugiés tigréens, «se détériore, l’accès à l’aide étant limité en raison de routes dangereuses et de marchés durement touchés par l’inflation», a récemment expliqué sur Twitter Ahmed Shaweesh, travailleur humanitaire de DRC. «Les prix des produits de première nécessité sont montés en flèche, laissant les réfugiés dans l’incapacité de se procurer les produits les plus élémentaires.»

En novembre 2020, une guerre de deux ans a éclaté entre le gouvernement fédéral éthiopien et les forces dirigées par le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT). Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés et a plongé des centaines de personnes dans une situation de famine. Ces dernières années, des combats périodiques ont contraint de nombreuses personnes à se réfugier à plusieurs reprises au Soudan voisin.

Maebel Gebremedhin, cofondatrice du Comité d’action du Tigré, est née en 1986 dans le camp de réfugiés de Safaw, au Soudan, après que sa famille a fui la «Terreur rouge», une période de violence et de répression extrêmes menée par le régime militaire marxiste d’Éthiopie, connu sous le nom de «Derg».

«C’est une catastrophe. Être au Soudan n’a jamais été l’objectif des Tigréens. C’était juste un moyen pour eux de survivre», affirme-t-elle à Arab News. «Aujourd’hui, ils sont pris au piège d’une autre guerre, subissant dévastation après dévastation.» En novembre, le gouvernement et le FLPT ont conclu un accord de paix dans la capitale sud-africaine, Pretoria, qui a permis l’acheminement d’une aide supplémentaire dans la région. Cependant, malgré cet accord, la situation demeure désastreuse pour de nombreux Tigréens.

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De la fumée s'élève au-dessus des bâtiments du sud de Khartoum, le 19 mai 2023. (AFP)

«Le processus de paix en Éthiopie semble fonctionner, mais les Érythréens continuent d’occuper certaines parties du Tigré, avec le soutien des forces de la région d’Amhara», assure Mohammed Kheir Omer, expert des affaires de la région, à Arab News.

Le différend persistant sur le statut du Tigré occidental, également connu sous le nom de «Welkait-Tegede» parmi les membres du groupe ethnique des Amhara, qui borde le Soudan, constitue toujours un obstacle au retour des communautés déplacées, ajoute-t-il. Selon Human Rights Watch et Amnesty International, cette zone contestée est le théâtre de multiples crimes contre l’humanité et de nettoyages ethniques.

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Un véhicule blindé de l'armée soudanaise est stationné dans le sud de Khartoum, le 21 mai 2023. (AFP)

Les activistes tigréens ont largement dénoncé l’accord de paix de Pretoria, invoquant des allégations de marginalisation et de dépossession continues de leur peuple. «Les négociations politiques ont été unilatérales», confie à Arab News Leake Zegeye, un militant qui a fui la région du Tigré lorsque les combats ont éclaté à la fin de l’année 2020. «Le peuple tigréen n’a pas été correctement représenté et, six mois après sa conclusion, l’accord est mal exécuté.»

Afin d’assurer la sécurité des Tigréens touchés par les combats au Soudan, M. Zegeye estime que la seule solution est de résoudre le conflit dans leur pays d’origine et de leur permettre d’y retourner en toute sécurité. «Je suis de tout cœur avec le peuple soudanais, qui s’est montré très gentil et conciliant. Les réfugiés sont désormais vulnérables aux attaques; ils doivent retourner au pays d’où ils ont été expulsés.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com