"Le gouvernement soudanais rejette dans leur intégralité les recommandations de la mission" onusienne, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi soir.
Il a estimé que "le rôle" du Conseil des droits de l'homme devrait être de "soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent", rejetant par ailleurs l'appel pour un embargo sur les armes.
"La réouverture du passage d'Adré est cruciale pour les efforts visant à empêcher la famine de s'étendre à tout le Soudan et il doit désormais rester ouvert", a déclaré la directrice exécutive du PAM, Cindy McCain.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a salué jeudi cette décision des autorités soudanaises, tout en appelant à le maintenir ouvert au-delà des trois mois prévus.
Il a affirmé que la délégation soudanaise avait constaté "l'incapacité des Etats-Unis à pousser les milices rebelles.
Le gouvernement soudanais "rejette tout nouvel observateur ou participant", notamment après que les Etats-Unis ont "insisté sur la participation des Emirats arabes unis en tant qu'observateur".
"Le Soudan illustre ce qui se passe lorsque le droit international humanitaire n'est pas respecté".
Les pourparlers de Genève, coparrainés par l'Arabie saoudite, doivent inclure l'Union africaine, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, avait précisé Washington.
Dans ce pays déchiré par la guerre, 26 millions de personnes sont confrontées à une famine aiguë en raison de l'escalade du conflit, de l'obstruction et du pillage des camions transportant des denrées alimentaires vitales.
Le Conseil de sécurité se penche sur les crimes de guerre, notamment sur les violences sexuelles liées au conflit dont sont victimes des enfants de 9 ans.
Ils sont invités "à participer à des pourparlers de cessez-le-feu, sous la médiation des Etats-Unis, qui débuteront le 14 août, en Suisse", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dans un communiqué.
Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.
Les interlocuteurs ont livré des récits d'"actes horribles de meurtres, de violences sexuelles, y compris de viols collectifs", a indiqué l'équipe d'enquêteurs dans un communiqué.
De nombreuses violations semblent viser particulièrement certains groupes socio-professionnels : avocats, défenseurs des droits, enseignants, médecins, notamment.