"Le Soudan illustre ce qui se passe lorsque le droit international humanitaire n'est pas respecté".
Les pourparlers de Genève, coparrainés par l'Arabie saoudite, doivent inclure l'Union africaine, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, avait précisé Washington.
Dans ce pays déchiré par la guerre, 26 millions de personnes sont confrontées à une famine aiguë en raison de l'escalade du conflit, de l'obstruction et du pillage des camions transportant des denrées alimentaires vitales.
Le Conseil de sécurité se penche sur les crimes de guerre, notamment sur les violences sexuelles liées au conflit dont sont victimes des enfants de 9 ans.
Ils sont invités "à participer à des pourparlers de cessez-le-feu, sous la médiation des Etats-Unis, qui débuteront le 14 août, en Suisse", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dans un communiqué.
Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.
Les interlocuteurs ont livré des récits d'"actes horribles de meurtres, de violences sexuelles, y compris de viols collectifs", a indiqué l'équipe d'enquêteurs dans un communiqué.
De nombreuses violations semblent viser particulièrement certains groupes socio-professionnels : avocats, défenseurs des droits, enseignants, médecins, notamment.
L'année dernière, les conflits mondiaux entre États ont connu une hausse alarmante, atteignant un niveau inédit depuis 1946. Selon le rapport de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo
« Les politiques identitaires, qu'elles soient ethniques, religieuses ou politiques, jouent un rôle important, les interventions internationales soutenant les différentes parties, entraînant un nombre de victimes plus élevé. »
Selon les projections du rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se basent les agences de l'ONU, ce chiffre inclut "plus de 755.000" Soudanais confrontés à la "famine"
Par ailleurs, plus de 8,5 millions de personnes sont en situation d'"urgence", dernier palier avant la famine
Pour des dizaines de milliers de patients, trouver des soins se transforme alors en dangereuses odyssées à travers les lignes de front, pour rallier des hôpitaux saturés et sous-équipés
La guerre a perturbé «les chaînes d'approvisionnement et la disponibilité des analgésiques opioïdes» et les patients se retrouvent alors à devoir «endurer des douleurs atroces»