Dans un discours prononcé en pleine nuit devant ses supporters, rassemblés au centre de Tunis, il a estimé que « les Tunisiens ont donné une leçon au monde, une leçon d'histoire»
Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant l'après-midi mais selon l'institut de sondage Sigma Conseil, le «oui» l'a emporté avec 92,3% des voix
En soirée, le bureau de vote de la rue de l'Inde, dans le quartier Lafayette, à Tunis, un flux constant de groupes entraient et sortaient environ une heure avant la clôture
La nouvelle loi fondamentale, préparée par Kais Saied en personne, instaure un régime ultra-présidentiel, en rupture avec le système parlementaire
Plus de 11 000 bureaux de vote ont commencé à 5H00 GMT à accueillir les électeurs d'après l'Isie, l'autorité électorale, organisatrice de cette consultation censée
La participation est le principal enjeu du référendum pour lequel aucun quorum n'est requis et où le oui est donné favori
Les manifestants brandissaient le drapeau national et parmi eux figuraient des élus du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire du président Saied
Selon les observateurs, ils étaient moins d'un millier
Ce référendum a de fortes chances d'être adopté et marquera un tournant pour cette jeune démocratie en la faisant rebasculer vers un régime ultra-présidentiel, au risque d'une dérive dictatoriale
La Tunisie va «vers une dictature, au sens latin du terme où le président dicte tout», estime l'expert pour qui le pays «ne deviendra jamais comme la Chine ni comme l'Egypte d'al-Sissi»
Cet ancien professeur assistant de droit constitutionnel élu en 2019 sous le slogan «Le peuple veut» compte sur sa popularité encore solide pour faire passer le texte
La nouvelle Loi fondamentale accorde au président de larges pouvoirs, rétablissant un système ultra-présidentiel similaire aux règnes de Bourguiba (1957-1987) et Ben Ali (1987-2011), en affaiblissant le rôle du Parlement