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Je suis monté à bord d’un Boeing 777 il y a un peu plus d’une semaine pour un vol de seize heures à destination de Los Angeles avec trois objectifs en tête.
Le premier: voir mes petites-filles qui vivent en Californie, en particulier Uma Grace, âgée de 6 mois, que je verrai pour la première fois. Le deuxième: expérimenter les voyages aériens internationaux après une absence de treize mois, après que la pandémie de coronavirus a anéanti toute possibilité de voyager en avion pendant plus d’un an. Et enfin, le troisième: évaluer l’état de la reprise aux États-Unis, en particulier en Californie, le cœur battant de l’économie américaine.
L’objectif numéro un a été atteint avec un succès total, et voir Uma et sa sœur Lilah, âgée de 2 ans, m’a procuré un bonheur absolu. Des photos sont disponibles sur demande…
La deuxième partie de ma mission a également apporté une grande satisfaction. J’estime que le vol à l’aller était peut-être à 40% de sa capacité en nombre de passagers, un peu plus au retour. Cela a permis des conditions de vol confortables, bien sûr, avec beaucoup d’espace pour s’étirer durant ce long vol qui traverse 11 fuseaux horaires.
Mais Emirates doit espérer que le vol reprendra bientôt une capacité quasi totale. Des charges utiles à ce niveau ne peuvent pas avoir de sens sur le plan économique, bien que les tarifs soient nettement plus élevés qu’avant la pandémie.
Emirates et l’aéroport international de Dubaï (DXB) maîtrisent la gestion de la pandémie à la perfection. Le voyage à travers DXB s’est avéré sans tracas et efficace, et le salon de classe affaires à Dubaï était animé sans être trop occupé. Le service à bord était ordonné et confortable, avec un haut niveau de réconfort offert par l’équipage de cabine revêtu d’équipement de protection individuelle (ÉPI) et diverses mesures de prophylaxie liées aux coronavirus.
Je n’aurais sans doute pas dit cela il y a un an, mais c’était bon de voyager de nouveau.
La Californie, une puissance de l’économie mondiale, semble prête pour le boom économique que de nombreux experts prédisent aux États-Unis.
Frank Kane
L’aéroport international de Los Angeles (LAX) était plus austère, avec moins de passagers que lors de mes voyages précédents. L’obligation du port du masque était totalement observée, sous peine d’un avertissement sévère de la part de l’autorité chargée du transport. De nombreuses installations de l’aéroport comme les boutiques hors taxes et les restaurants étaient toujours fermées, tout comme le salon Emirates. Pourquoi?
Mais un monde différent vous attend quand vous sortez de LAX. Encore une fois, le port du masque était omniprésent, mais, à part cela, peu de signes extérieurs que la ville vient de traverser une période traumatisante causant 60 000 morts et un blocage économique préjudiciable.
Les autoroutes – toujours un bon indicateur de l’activité commerciale à Los Angeles – étaient aussi fréquentées que dans mes souvenirs, avec les mêmes difficultés de circulation sur l’autoroute principale 101. Les chiffres montrent que les Américains achètent du gaz à peu près au même niveau qu’avant le déclenchement de la pandémie – un bon signe de reprise.
À noter également le nombre de véhicules électriques sur les routes. Je dirais qu’environ une voiture sur dix était une Tesla, ce qui n’est pas une si bonne nouvelle pour l’industrie pétrolière.
J’ai vu d’autres indices d’un retour à la normalité. Les restaurants ont toujours des restrictions sur les repas à l’intérieur, mais les Californiens ont fait preuve d’imagination dans leur utilisation de l’espace extérieur, avec des tables disposées sur les parkings et les trottoirs. La livraison à domicile est également en plein essor, comme dans la plupart des contrées.
La Californie a subi un taux élevé d’incidence et de mortalité lors des première et deuxième vagues du virus, mais les deux ont maintenant commencé à baisser. Le gouverneur, Gavin Newsom, a adopté une position progressive sur le déploiement du vaccin et a récemment annoncé que près de 20 millions de doses avaient été administrées à une population d’environ 40 millions d’habitants.
Cela a donné au gouverneur démocrate assez de confiance pour annoncer que l’État passerait en mode de réouverture complète à la mi-juin, à temps pour les vacances d’été, avec la fin de la distanciation sociale et d’autres restrictions, bien que le port de masque restera peut-être en vigueur et dépendra du progrès de la vaccination en cours.
D’autres États, notamment le Texas et la Floride, ont déjà rouvert. On se demande toujours si l’approche plus prudente de la Californie a eu l’effet escompté en matière de nombre de vies sauvées.
La Californie, une puissance de l’économie mondiale, semble prête pour le boom économique que de nombreux experts prédisent aux États-Unis lorsque la pandémie s’évanouira et que les plans de relance du président américain, Joe Biden, se concrétiseront.
C’est une bonne nouvelle pour le reste du monde et, bien sûr, pour Uma Grace.
Frank Kane est un journaliste économique primé qui habite Dubaï.
Twitter : @frankkanedubai
NDLR : L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
