Ces jours-ci, les Syriens célèbrent le dixième anniversaire de leur révolution. Ils célèbrent leur révolte contre ce que l'on pensait être un régime «éternel», mais aussi contre quelque chose de plus grand que le régime.
La révolution a commencé comme un projet radical qui a mis sur la table de nombreuses questions, même le drapeau du pays, que les révolutionnaires considéraient comme une attaque contre leur patriotisme. Le nom du pays a été mis en avant, car il semblait à beaucoup que le mot «arabe» empiétait sur le mot «syrien» et imposait, à un groupe important de la population, les Kurdes, une identité ethnique différente de la leur.
Bien sûr, les Syriens se sont révoltés contre beaucoup de choses : un appareil répressif qui les a asservis chez eux et a activement contribué à la destruction de la région, une économie superficielle qui ne produit que l'inégalité, la pauvreté et le chômage, et une éducation qui ne produit pas de savoir crédible. En ce sens, et en bien d’autres, la révolution semble être une tentative de rectifier radicalement une erreur extrêmement radicale.
Les deux radicalismes réunis, à partir de deux positions différentes, expliquent l'immense coût que cela a représenté et a été payé par le peuple syrien.
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