Le fil russe et le tapis syrien

Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) embrasse son homologue syrien Bachar al-Assad lors d'une réunion à Sotchi le 20 novembre 2017 (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) embrasse son homologue syrien Bachar al-Assad lors d'une réunion à Sotchi le 20 novembre 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 mars 2021

Le fil russe et le tapis syrien

  • On a le droit de se demander si ce printemps est arrivé tôt ou tard et si nos sociétés sont vaccinées contre le printemps et le changement
  • Pourtant l'expérience a dévoilé l’incapacité des milices pro-iraniennes d'empêcher la chute du régime, après que les attaques de l'opposition se sont rapprochées du cœur de Damas

Le «printemps arabe» n'a pas porté ses fruits. Nous en discutons comme si nous lisions un vieux roman douloureux. Nous avons le sentiment que ces événements ont eu lieu il y a longtemps et que des couches de saleté et de cendres recouvraient des taches de sang éparpillées dans les quartiers et les places.

On a le droit de se demander si ce printemps est arrivé tôt ou tard et si nos sociétés sont vaccinées contre le printemps et le changement. Evidement, le printemps a trouvé une communauté internationale prête à applaudir et à inciter les révolutionnaires à rêver davantage, mais sans apporter de solidarité politique, juridique et humaine au moment le plus crucial. 

En fait, le printemps pourrait être puni par divers moyens, en particulier lorsque les militants prennent le contrôle des podiums et des places, alors que la terreur s'empare de la société et que les forces de sécurité se mobilisent pour balayer à la fois, la peur et le printemps. Le printemps pourrait être reproché de nombreuses manières dans un périlleux Moyen-Orient, mais le prix à payer en Syrie a été le plus sévère et la conséquence se traduit par un régime victorieux dans un pays ravagé.

Une décennie après la première étincelle, la Syrie paraît confuse au centre d’ interventions, des drapeaux, des pertes et des chiffres. On pourrait meme dire que le régime syrien a eu de la chance. L’Iran, qui adopte le langage de la défense des opprimés et des troublés, a choisi, dès le premier instant, d’empêcher le printemps syrien d’introduire un quelconque changement dans le statut et la position régionale du régime. Un changement de régime en Syrie signifiait simplement couper la ligne de communication avec le Hezbollah au Liban, siège régional de l’Iran. La preuve en est le rôle que joue le parti dans les guerres de la région.

Les interventions se sont multipliées sur la scène syrienne. Des armes et des convois de combattants ont afflué pour se joindre à un affrontement marqué par sa brutalité, surtout après que leur seule méthode soit devenue la «terre brûlée».

Pourtant l'expérience a dévoilé l’incapacité des milices pro-iraniennes d'empêcher la chute du régime, après que les attaques de l'opposition se sont rapprochées du cœur de Damas. Il fallait rechercher un parapluie qui sauverait le régime de la chute et lui donnerait plus tard la possibilité de restaurer ses capacités et de regagner des zones vitales. Si Téhéran détestait le printemps quand il se profilait sur Damas, le maître du Kremlin le méprisait davantage.

 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français


Voici le bilan à mi-mandat du gouvernement défendu par Aziz Akhannouch

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, hier devant les deux Chambres du Parlement, le bilan de mi-mandat de son gouvernement. (Ph. Saouri)
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, hier devant les deux Chambres du Parlement, le bilan de mi-mandat de son gouvernement. (Ph. Saouri)
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  • Articulé autour de deux axes principaux : les avancées sociales et les progrès macroéconomiques, le bilan a mis l’accent sur les initiatives visant à renforcer l'État social
  • M. Akhannouch n’a pas manqué de souligner les «succès économiques» de l’Exécutif, tels que la stabilisation macroéconomique, l'amélioration de l'emploi et la croissance des exportations

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, hier devant les deux Chambres du Parlement, le bilan de mi-mandat de son gouvernement. Articulé autour de deux axes principaux : les avancées sociales et les progrès macroéconomiques, le bilan a mis l’accent sur les initiatives visant à renforcer l'État social, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la réaction aux crises, telle que la reconstruction après le séisme d'Al Haouz. Parallèlement, M. Akhannouch n’a pas manqué de souligner les «succès économiques» de l’Exécutif, tels que la stabilisation macroéconomique, l'amélioration de l'emploi et la croissance des exportations, qui reflètent selon lui les efforts déployés pour assurer un développement durable.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Et les milices !

Le président iranien Ebrahim Raisi arrive à l'aéroport international Bandaranaike de Katunayake, près de Colombo, le 24 avril 2024. (AFP)
Le président iranien Ebrahim Raisi arrive à l'aéroport international Bandaranaike de Katunayake, près de Colombo, le 24 avril 2024. (AFP)
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  • Les États arabes modérés devraient s’entendre sur un discours commun visant à rejeter les milices iraniennes dans notre région et leur présence aux frontières de nos pays
  • L’objectif est de désamorcer les tensions et non de créer des solutions durables

L'Union européenne discute de l'imposition de sanctions supplémentaires contre l'Iran suite à son attaque directe contre Israël au moyen de drones et de missiles. Le débat porte sur les sanctions contre la production iranienne de drones et de missiles, ainsi que contre les industries qui fabriquent et assemblent des pièces pour ces armes. Mais est-ce suffisant ? Certainement pas. Les États arabes modérés devraient s’entendre sur un discours commun visant à rejeter les milices iraniennes dans notre région et leur présence aux frontières de nos pays. Je sais que cela ne sera pas facile, mais l’alternative est la destruction des États arabes et la notion d’État dans le monde arabe.

La vérité est que les États-Unis et l’Occident n’ont pas pris de mesures maintenant pour imposer la stabilité régionale, mais pour empêcher une répétition des développements récents et convaincre Israël de s’abstenir de représailles plus larges contre l’Iran. L’objectif est de désamorcer les tensions et non de créer des solutions durables.

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L’homme qui aimait la guerre

Des Palestiniens passent devant des bâtiments endommagés à Khan Yunis, le 8 avril 2024, après qu'Israël a retiré ses forces terrestres du sud de la bande de Gaza, six mois après le début de la guerre dévastatrice déclenchée par les attaques du 7 octobre. (AFP)
Des Palestiniens passent devant des bâtiments endommagés à Khan Yunis, le 8 avril 2024, après qu'Israël a retiré ses forces terrestres du sud de la bande de Gaza, six mois après le début de la guerre dévastatrice déclenchée par les attaques du 7 octobre. (AFP)
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  • Depuis le commencement, un homme et son gouvernement campent sur leurs positions, malgré les nombreuses tentatives d’apaiser la région
  • Voilà que la Pâque juive ou Pessah (l’une des plus importantes du judaïsme) arrive (elle a lieu du 22 avril au 30 avril), l’opinion attendait un arrêt des meurtres et des tueries à cette occasion sacrée

Six mois depuis que la région, et le reste du monde avec, est entrée dans un long tunnel de détresse, de désillusion et surtout de déception, éclairé par quelques moments d’espoir vite éteint. Un semestre que les bombardements des avions, les pilonnages des chars et les mitraillades tuent femmes et enfants civils palestiniens : 34.183 personnes recensées jusqu’à nos jours. Depuis le commencement, un homme et son gouvernement campent sur leurs positions, malgré les nombreuses tentatives d’apaiser la région. Netanyahu est une machine à exterminer. Les réunions, les pourparlers se suivent et se ressemblent (ou presque), des propositions de trêve de six semaines à l’occasion de l’arrivée du mois de Ramadan ont été avancées. Un refus sans argument a été opposé par les Israéliens, la religion des autres, en l’occurrence leur ennemi, ne les émeut apparemment pas, pense-t-on. Mais voilà que la Pâque juive ou Pessah (l’une des plus importantes du judaïsme) arrive (elle a lieu du 22 avril au 30 avril), l’opinion attendait un arrêt des meurtres et des tueries à cette occasion sacrée. Rien, aucune circonstance ne semble toucher l’homme, le dirigeant, il continue à massacrer à Gaza où ces trois derniers jours, environ 200 corps de Palestiniens tués et enterrés par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital de Khan Younès ont été exhumés.

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