Nous n'avons pas compris la Syrie

Des Syriens composent une peinture murale sur les ruines d'un bâtiment á Binnish, dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 11 mars 2021, marquant les 10 ans de la guerre syrienne (Photo, AFP).
Des Syriens composent une peinture murale sur les ruines d'un bâtiment á Binnish, dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 11 mars 2021, marquant les 10 ans de la guerre syrienne (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 mars 2021

Nous n'avons pas compris la Syrie

  • Les Syriens ont compris, sous les bombes et les attaques à l'arme chimique, qu'ils avaient affaire à une guerre, mais les responsables US insistaient qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise
  • Les Américains n’ont pas répondu après l’intervention directe de l’armée de l’air russe dans la guerre syrienne en septembre 2015

A l’époque où j'étais ambassadeur américain en Syrie, il y a plus dix ans, je me rendais à pied, après le travail, à un commerce local offrant des « laham bi-ajeen » pour en ramener à dîner dans ma résidence. Je passais devant des cafés et des magasins où les gens regardaient à la télévision les événements qui se déroulaient en Egypte et plus tard en Libye et au Yémen. Nous avons appris la veille du 17 février la manifestation pacifique de ce jour-là dans le quartier de Harikah, au centre-ville de Damas, à trois kilomètres de notre ambassade. Un Syrien nous a indiqué où trouver des informations à ce sujet sur les réseaux sociaux. De même, nous avons appris les événements de Deraa par des amis syriens qui nous ont dit comment trouver les infos sur Facebook, et nous avons regardé les réseaux d'information dans ces premiers jours, comme tout le peuple syrien. En prenant du recul, il est évident que nous voulions suivre et rattraper les événements en Syrie.

 

Plus encore, nous n’avons pas compris qu’en 2012, c’était une guerre au vrai sens du terme. Les Syriens, eux, l'ont compris, sur le terrain, sous les bombes et les attaques à l'arme chimique, mais les responsables américains, au loin, de leurs bureaux à Washington, voyaient les choses différemment et insistaient sur le fait qu'il n'y a pas de solution militaire à cette crise. Nous l'avons dit tant de fois, de 2011 jusqu’à présent : c'est presque comme un article de foi religieux. Mais en temps de guerre, l'équilibre des forces est la réponse la plus raisonnable. Lorsque ses conseillers ont averti Joseph Staline en 1944 que le pape au Vatican serait en colère contre les actions soviétiques en Pologne, un pays catholique, Staline a répondu: «de combien de divisions blindées le pape dispose-t-il?» L'armée soviétique est restée en Pologne 49 ans. Les Américains n’ont pas répondu après l’intervention directe de l’armée de l’air russe dans la guerre syrienne en septembre 2015. L’ex-président Obama s’attendait à ce que les Russes sombrent dans un bourbier comme les Américains l’ont été au Vietnam. Mais au Vietnam, l'Union soviétique et la Chine ont envoyé plus d’aides et d'armes au Nord-Vietnam après chaque escalade américaine. Washington n’a pas compris que sans une escalade du côté de l’opposition syrienne, il n’y aurait pas de bourbier pour la Russie. J'entends encore certains à Washington exprimer l'espoir que la Russie est dans un bourbier syrien, mais l'équilibre militaire favorise Moscou et Damas. Moscou peut facilement se permettre le coût. De même, les Américains avaient amplement d'espoir dans l’efficacité des sanctions économiques pour arracher des concessions à Assad qui persistera clairement sur son trône malgré les sanctions.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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2 millions de pèlerins commencent le Hajj vendredi avec des services complets à leur disposition

Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
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  • Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide
  • Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj

Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide.

Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj.

Mina est considérée comme la plus grande ville de tentes du monde et l’un des mégaprojets de l’Arabie Saoudite. Il s'étend sur 2,5 millions de mètres carrés pour accueillir 2,6 millions de pèlerins.

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Pourquoi plus de 40% des jeunes Tunisiens sont-ils déterminés à partir à l’étranger ?

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  • Le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a estimé, à l’occasion, que la jeunesse représente le vrai capital du pays
  • A la lumière de cette donnée fondamentale, il faudra élaborer des politiques publiques en conséquence

Le coup d’envoi a été donné, mardi, à la stratégie nationale de la jeunesse à l’horizon 2035, au palais de la Présidence du gouvernement. Un programme élaboré à l’échelle nationale, dans le cadre d’une approche participative, impliquant toutes les parties, surtout les premiers concernés, les jeunes. C’est le fruit d’une année et demie de travail. Le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a estimé, à l’occasion, que la jeunesse représente le vrai capital du pays. A la lumière de cette donnée fondamentale, il faudra élaborer des politiques publiques en conséquence.

Une opération engagée sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des sports. Le ministre, Kamel Déguiche, a précisé, pour sa part, que cette stratégie d’ampleur permettra de mettre en place un nouveau pacte social qui devra faire office de socle pour soutenir l’intégration des jeunes dans la vie professionnelle, développer leurs capacités, et garantir, de manière globale et inclusive, les droits des générations futures.

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