Le gouverneur de la Banque du Liban «détiendrait des millions d'actifs au Royaume-Uni»

Le Gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salameh (Photo, AFP)
Le Gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salameh (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 17 août 2020

Le gouverneur de la Banque du Liban «détiendrait des millions d'actifs au Royaume-Uni»

  • Parmi les actifs identifiés un appartement dans le quartier de Hyde Park, d'une valeur d'environ 3,5 millions de livres sterling
  • Salameh a rejeté les allégations d'irrégularités, affirmant que sa fortune est préalable à sa prise de ses fonctions en 1993

LONDRES: Une association de lutte contre la corruption a accusé le gouverneur de la banque centrale du Liban (BDL), de détenir des centaines de millions de dollars en avoirs offshore.
Riad Salameh et sa famille sont accusés par le Projet du Signalement des Crimes Organisés et de la Corruption, ainsi que par le site d'investigation libanais Daraj, de posséder plus de 100 millions de dollars dans des entreprises à travers le monde, dont la plus grande partie se trouve au Royaume-Uni.
Salameh, considéré auparavant comme une force respectable et stabilisatrice du secteur financier libanais, a vu sa réputation ternie, alors que le pays est confronté à une crise économique.
Il avait mis en place la politique de l’indexation de la livre libanaise sur le dollar américain, un système qui s'est effondré suite au défaut de paiement par le gouvernement de la dette internationale.
Il a également été accusé d'avoir largement surestimé les actifs détenus par la BDL, à hauteur de 6 milliards de dollars américains.
Les dernières révélations ne contribuent guère à améliorer l’image de Salameh, bien qu’il n’y ait actuellement aucune allégation d’illégalité concernant les avoirs de sa famille.

La majorité des actifs identifiés sont des propriétés en Grande-Bretagne, dont un appartement dans le riche quartier londonien de Hyde Park, d'une valeur d'environ 3,5 millions de livres sterling (4,58 millions de dollars), propriété du fils de Salameh, Nady.
L’appartement a été initialement acheté par une société qui a ensuite été dissoute après le transfert de propriété.
Salameh a rejeté les allégations d'irrégularités, affirmant que la fortune de sa famille s’était constituée avant qu’il ne devienne gouverneur de la Banque du Liban en 1993, et apportant la preuve qu’il avait à l’époque plus de 23 millions de dollars en son nom.
C’est le dernier développement d’une suite d’histoires peu flatteuses sur l’élite dirigeante libanaise, qui fait l’objet d’une surveillance accrue, suite à l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth le 4 août, causée par des milliers de tonnes de nitrate d’ammonium qui avaient été saisis.
L'explosion a tué plus de 170 personnes et a été largement imputée à l'incompétence des autorités gouvernementales qui auraient été complices de l'accumulation à grande échelle de richesses, ainsi que d’une mauvaise gestion.
Un plan de sauvetage international pour venir en aide au pays sera certainement mis en place à condition de l’application de sérieuses réformes institutionnelles.
Le Président français Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière à ‘’de fortes initiatives politiques pour lutter contre la corruption’’, ainsi qu’à ‘’un audit transparent de la banque centrale et du système bancaire’’, si une telle assistance devait être apportée. ‘’Si les réformes ne sont pas réalisées, le Liban continuera de sombrer’’, a-t-il prévenu.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Yémen: le bilan des frappes américaines sur un centre de détention de migrants monte à 68 morts 

Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
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  • Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts
  • "La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah"

SANAA: Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts.

"La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah", a rapporté la chaîne de télévision des rebelles, Al-Massirah.

 


Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
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  • Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place
  • Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban

BEYROUTH: Israël a frappé dimanche la banlieue sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis le cessez-le-feu ayant mis fin à plus d'un an de guerre entre le Hezbollah et Israël, qui dit avoir visé un entrepôt de "missiles de précision" du mouvement.

Après la frappe contre le bastion du groupe pro-iranien, près de la capitale libanaise, les autorités ont demandé aux garants de l'accord de cessez-le-feu de "contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du mouvement très affaibli par la guerre et qui affirme respecter le cessez-le-feu.

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés.

Des journalistes de l'AFP à Beyrouth ont entendu les sirènes des ambulances se dirigeant vers la banlieue sud.

La frappe est intervenue après un appel sur X de l'armée israélienne à évacuer de manière "urgente", laissant présager une frappe sur "des installations appartenant au Hezbollah" dans cette zone.

Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place.

"Sur instruction du Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et du ministre de la Défense Katz, l'armée a frappé avec force un entrepôt à Beyrouth où le Hezbollah avait stocké des missiles de précision, constituant une menace significative pour l'Etat d'Israël", a annoncé le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

"Israël n'autorisera pas le Hezbollah à se renforcer ni à faire peser une quelconque menace de n'importe où au Liban", ajoute ce communiqué.

"Panique" 

L'armée a accusé le Hezbollah de "violation flagrante" des dispositions de la trêve entre Israël et le Liban, pour avoir stocké selon elle des missiles sur le site visé.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

M. Aoun a mis en garde contre "la poursuite par Israël de ses actes de déstabilisation", qui aggravent les tensions et risquent "de saper la sécurité et la stabilité de la région".

La représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis, a indiqué que la frappe avait "semé la panique et la crainte d'une reprise des violences parmi ceux qui aspirent désespérément à un retour à la normale".

"Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l'accord de cessation des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701" qui a servi de base à l'accord de cessez-le-feu, a-t-elle ajouté.

Le 1er avril, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a tué un responsable du Hezbollah. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, où le ministère libanais de la Santé a fait état d'un mort dans une frappe de drone dans la matinée.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée.


Quatre morts et 13 blessés dans un glissement de terrain en Algérie

Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
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  • Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche.
  • Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain.

ALGER : Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu samedi soir à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie.

Le glissement de terrain s'est produit samedi en fin de journée dans le quartier Hai Essanouber de la ville, a indiqué la protection civile.

Les quatre personnes décédées étaient âgées de 5 à 43 ans et les 13 autres victimes, âgées de 12 à 75 ans, ont subi des blessures diverses.

Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain, qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a provoqué l'effondrement de cinq maisons en tôle ».

Le ministère a déclaré que le bilan était « définitif » car personne n'est encore porté disparu à la suite du glissement de terrain.