Il y a des années à Paris, Abdel Halim Khaddam défendait l’image d’al-Assad père comme s'il défendait sa vie et ses expériences. Ses paroles m’ont interpellé. Il expliquait qu’Hafez al-Assad avait l’habitude de faire des calculs précis avant de s'impliquer dans des relations ... qu'il réfléchissait attentivement à leurs conséquences pour la position et les intérêts de la Syrie. Son obsession était d'empêcher toute partie régionale ou internationale de prendre le contrôle de la prise de décision de son pays.
Je l'ai interrogé sur les relations avec l'Union soviétique, ce à quoi il m’a répondu que cette dernière fournissait des armes à l'armée syrienne, dans le cadre d'une alliance basée sur l'équilibre entre les intérêts des deux parties.
Il a souligné qu’un tel allié pouvait exprimer et défendre son opinion et rejeter ce qui allait à l’encontre de ses intérêts ; tandis qu’un agent n'est qu'un outil, obligé de jouer des rôles qui ne bénéficient pas toujours à son pays. Il a à ce sujet donné l’exemple du rôle de Mengistu en Éthiopie.
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