Yémen: 100 morts dans des contre-attaques lancées par l'armée

Dans cette photo d'archive prise le samedi 22 août 2020, des membres de tribus proches des Houthis lèvent leurs armes lors d'un rassemblement pour protester contre l'établissement de relations diplomatiques entre Israël et les EAU à Sanaa, au Yémen. (AP)
Dans cette photo d'archive prise le samedi 22 août 2020, des membres de tribus proches des Houthis lèvent leurs armes lors d'un rassemblement pour protester contre l'établissement de relations diplomatiques entre Israël et les EAU à Sanaa, au Yémen. (AP)
Les troupes proches du gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie Saoudite ouvrent le feu sur les rebelles houthis au cours d'affrontements dans la région d'al-Jadaan, à environ 50 kilomètres au nord-ouest de Marib, au centre du Yémen, le 11 février 2021. (AFP)
Les troupes proches du gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie Saoudite ouvrent le feu sur les rebelles houthis au cours d'affrontements dans la région d'al-Jadaan, à environ 50 kilomètres au nord-ouest de Marib, au centre du Yémen, le 11 février 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 15 février 2021

Yémen: 100 morts dans des contre-attaques lancées par l'armée

  • Avec le soutien de l’aviation militaire de la coalition arabe, les partisans du gouvernement ont monté une contre-offensive contre les Houthis dans la montagne Murad et à Al-Jeda'n
  • Le bilan des attaques s’élève à plusieurs dizaines de morts, de blessés et de prisonniers parmi les rebelles. Les Houthis ont été expulsés des zones stratégiques situées à proximité de la ville de Marib

AL-MUKALLA : Au cours de la première grande contre-attaque lancée depuis le début de la semaine dernière, les troupes de l'armée yéménite, ainsi que les tribus alliées, ont lancé une offensive contre les Houthis soutenus par l'Iran dans deux zones contestées de la province de Marib, comme l'ont rapporté dimanche les commandants de l'armée yéménite et l'agence de presse nationale.

Avec le soutien de l’aviation militaire de la coalition arabe, les partisans du gouvernement ont monté une contre-offensive contre les Houthis dans la montagne Murad et à Al-Jeda'n. Le bilan des attaques s’élève à plusieurs dizaines de morts, de blessés et de prisonniers parmi les rebelles. Les Houthis ont été expulsés des zones stratégiques situées à proximité de la ville de Marib, selon le porte-parole de l'armée yéménite, le général Abdo Abdallah Majili, qui s'est entretenu par téléphone avec Arab News dimanche.

« L'armée yéménite et les tribus dominent les champs de bataille de la montagne Murad et d'Al-Jeda'n, où elles ont assailli les Houthis et sont parvenues à contrôler de nouvelles zones et saisir des armes », souligne le général Majili, en précisant que les troupes gouvernementales sont sur la défensive dans le district de Serwah, où elles se battent sans relâche contre les assauts perpétrés par la milice Houthi.

En effet, au début de la semaine dernière, les Houthis ont relancé une offensive sans précédent sur la ville de Marib, au centre du Yémen, région riche en pétrole et en gaz et dernier bastion du gouvernement au nord du Yémen, ce qui a déclenché de lourds affrontements avec les troupes de l'armée et les tribus locales.

La poursuite des attaques acharnées des Houthis sur Marib est la dernière d'une série de tentatives sporadiques que les rebelles lancent depuis janvier dernier dans le but de contrôler cette ville stratégique.

La presse locale rapporte que plus de 100 personnes parmi les Houthis et les soldats de l'armée ont été tuées au cours des dernières 48 heures, lors d'affrontements féroces à Al-Jeda'n, Serwah, Murad, Al-Mashjah et Helan, dans la province de Marib.

Comparant l'offensive actuelle de la milice Houthi sur Marib avec les attaques menées en 2020, le porte-parole de l'armée yéménite souligne que cette attaque est plus agressive et que les Houthis sont plus déterminés qu’avant à envahir Marib, en dépit des lourdes défaites qu'ils ont essuyées.

« L'armée nationale se défend contre les attaques continues des Houthis. Nous avons déjoué tous leurs attentats suicides », explique le général Majili.

Si le responsable ne fournit pas de statistiques exactes sur les effectifs de l'armée tombés au cours des combats, il fait état d’un certain nombre de « martyrs » dans leurs rangs.

Ces derniers jours, les médias officiels ont rapporté que le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi et son adjoint Ali Mohsen Al-Ahmer ont pleuré la mort de plusieurs commandants de l'armée qui ont été abattus lors des combats à Marib.

Afin de convaincre les commandants de l'armée yéménite et les chefs de tribus de Marib de changer de camp, Abdallah Yahya Al-Hakim, chef des renseignements militaires des Houthis, a affirmé samedi que le mouvement allait gracier ses ennemis qui décideraient de quitter la ville. Il a ajouté qu'ils ont avancé en direction de Marib dans le but de punir les forces du gouvernement pour avoir « kidnappé » des femmes, faisant référence aux huit espionnes houthies qui ont été arrêtées à Marib le mois dernier.

Dans la foulée, le ministère yéménite des Affaires étrangères a réitéré son appel à la communauté internationale et aux Nations unies pour condamner les attaques houthis sur Marib, sur les zones contrôlées par le gouvernement à Hodeidah et sur l'Arabie Saoudite. Il a rappelé que les Houthis violaient les initiatives de paix et tous les accords auxquels ils adhèrent.

« Les Houthis ne se contentent pas de commettre des infractions à Hodeidah et de mener des attaques contre Marib, qui abrite des millions de déplacés qui fuient l'oppression des Houthis, mais ils continuent de cibler l'Arabie Saoudite. Cette situation prouve une fois de plus que les Houthis ne se soucient pas des accords ni de la paix », affirme le ministère dans un communiqué publié dimanche.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
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  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com