Quand un député a une vision ambiguë de son rôle au parlement, la confusion devient une vision assumée. Une confusion qui trahit clairement une méconnaissance de la définition du pouvoir législatif. Réagissant au communiqué de la présidence de l’ARP, qui dénonce enfin la violence physique commise le 7 décembre dernier par des députés Al Karama à l’encontre des élus Samia Abbou, Amal Saïdi et Zied Ghanney, Seif Eddine Makhlouf n’a pas mis longtemps pour annoncer de son côté que sa coalition rompt toute alliance avec Ennahdha au sein du Parlement, allant jusqu’à considérer le communiqué signé par Rached Ghannouchi comme étant « un poignard dans le dos » et menaçant enfin de ne plus voter pour les mêmes agendas politiques et certainement aussi idéologiques !
Comme on peut le comprendre, en dépit de l’annonce condamnant la violence physique, du reste longtemps attendue, le chemin pour faire face aux débordements en tous genres est encore long à l’ARP, les aléas nombreux, les embûches inévitables. Les actes et les incidents de violence se revendiquent dans les bureaux, dans les coulisses et même dans les plénières. Un bon nombre de députés s’en donnent à cœur joie et sans scrupule. Ils renvoient ainsi à un rejet de la règle. Un rejet qui s’ancre dans une défiance envers une institution supposée produire un lien non seulement politique, mais également social.
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