Le 4e jour du procès du financement de la campagne du 5e mandat a donné lieu à de nouvelles révélations. Chargé par Saïd Bouteflika de la récolte des fonds, le patron de l’ETRHB, Ali Haddad, a vu défiler dans son bureau, de nombreux hommes d’affaires qui lui remettaient de grosses sommes d’argent. Mazouz, Larbaoui, Metidji, entre autres, ont remis, selon Haddad, de l’argent sous forme de chèques ou en cash.
Des hommes d’affaires munis de gros chèques qui se bousculent devant le bureau de l’ancien président du FCE, Ali Haddad, pour financer la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika en 2019, de l’argent cash, compté par dizaines de milliards enfouis dans des sacs et qui font des allers-retours entre le siège de la direction de campagne du président déchu, à Hydra, et le siège du groupe ETRHB, à Dar El-Beïda, un comptable recommandé par Haddad himself à Saïd Bouteflika pour superviser toutes ces opérations…
C’est le récit invraisemblable du 4e jour du procès en appel d’anciens Premiers ministres, ministres et de patrons impliqués dans l’affaire du financement “occulte” de la campagne électorale du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Appelé à la barre pour s’expliquer sur sa participation à ces financements, Ali Haddad, qui comparaît depuis sa prison de Tazoult (Batna), a nié toutes les charges retenues contre lui et, notamment, le financement de la campagne avec un chèque de 180 milliards de centimes. «Je n’ai jamais été mêlé à la politique. C’est vrai que je viens d’une région (Kabylie, ndlr) où les gens sont très politisés».
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