Justice : l'État belge présente ses « excuses » après l'assassinat d'une étudiante

Des personnes se rassemblent pour une veillée silencieuse pour l'étudiante Julie Van Espen, qui a été tuée dans la zone près de la salle d'événements Sportpaleis, à Anvers, mercredi 08 mai 2019.  (Le crédit photo doit se lire LUC CLAESSEN/AFP via Getty Images)
Des personnes se rassemblent pour une veillée silencieuse pour l'étudiante Julie Van Espen, qui a été tuée dans la zone près de la salle d'événements Sportpaleis, à Anvers, mercredi 08 mai 2019. (Le crédit photo doit se lire LUC CLAESSEN/AFP via Getty Images)
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Publié le Lundi 06 janvier 2025

Justice : l'État belge présente ses « excuses » après l'assassinat d'une étudiante

  • Il s'agit d'un geste très rare, qui vient clore un dossier ayant connu un grand retentissement en Belgique et ayant conduit à un renforcement de l'arsenal législatif concernant les agressions sexuelles et les violences faites aux femmes.
  • Présentées le 31 décembre aux parents de la victime par plusieurs hauts magistrats au nom de l'État belge, ces excuses portent sur « les erreurs commises » dans ce dossier et « la souffrance indicible et irréparable causée à la famille »

BRUXELLES :La justice belge a annoncé lundi avoir présenté « ses excuses » pour sa part de responsabilité dans le viol et l'assassinat, en 2019, d'une étudiante victime d'un récidiviste dont la dangerosité avait été mal évaluée et qui avait retardé le procès faute de moyens.

Il s'agit d'un geste très rare, qui vient clore un dossier ayant connu un grand retentissement en Belgique et ayant conduit à un renforcement de l'arsenal législatif concernant les agressions sexuelles et les violences faites aux femmes.

Présentées le 31 décembre aux parents de la victime par plusieurs hauts magistrats au nom de l'État belge, ces excuses portent sur « les erreurs commises » dans ce dossier et « la souffrance indicible et irréparable causée à la famille », a précisé dans un communiqué le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt.

En mai 2019, Julie Van Espen, âgée de 23 ans, avait été violée et assassinée, puis son corps jeté dans un canal à Anvers par Steve Bakelmans, qui a été condamné deux ans et demi plus tard par une cour d'assises à la réclusion criminelle à perpétuité.

À l'époque des faits, ce criminel de 39 ans était déjà connu pour avoir commis des violences sexuelles et intrafamiliales. Steve Bakelmans avait été condamné pour viol en 2017 à une peine de quatre ans de prison, mais il avait fait appel et avait été laissé en liberté dans l'attente du procès en appel.

Il était censé être rejugé fin 2018, mais ce second procès a été retardé en raison d'un « sous-effectif structurel » au sein de la cour d'appel d'Anvers, a rappelé lundi le ministre. Le procès avait été reprogrammé pour juin 2019, soit un mois après les crimes commis sur Julie Van Espen.

Ce manque de personnel judiciaire est la cause du « temps de traitement anormalement long » du cas Bakelmans. « Cette situation est la responsabilité conjointe du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire », a souligné M. Van Tigchelt.

En décembre, un tribunal civil de Bruxelles saisi par la famille Van Espen avait reconnu les manquements de l'État belge et condamné ce dernier à lui verser un euro symbolique de dommages et intérêts.

« Si ces erreurs n'avaient pas été commises, ce drame aurait sans doute pu être évité », avait-il commenté le jour même, en annonçant que le gouvernement ne ferait pas appel de cette condamnation.

Postes vacants, lenteur des procédures, état des prisons : la Belgique a souvent été classée parmi les mauvais élèves dans l'évaluation des systèmes judiciaires des États européens, que ce soit par le Conseil de l'Europe ou par des ONG.


États-Unis : de grandes banques quittent le programme onusien de neutralité carbone

Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
Plaque bancaire sur un important bâtiment financier (Photo iStock)
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  • Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.
  • D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs.

NEW-YORK : Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé en 2021 sous l'égide des Nations unies pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.

Sollicités par l'AFP, les groupes bancaires Bank of America et Citi ont confirmé lundi leur départ de l'Alliance à la fin de l'année 2024.

Morgan Stanley n'a pas répondu dans l'immédiat, mais cette banque d'affaires ne figurait plus lundi dans la liste des banques américaines membres de la NZBA.

Selon le site de ce programme, cinq banques américaines ont quitté l'Alliance depuis le 6 décembre : Goldman Sachs, Wells Fargo, Citi, Bank of America et Morgan Stanley. Seules quatre en restent membres, dont JPMorgan Chase.

Interrogée sur ses intentions, cette dernière n'a pas réagi dans l'immédiat.

L'Alliance ne souhaite pas commenter ces départs successifs, a indiqué un porte-parole.

La NZBA a été lancée dans le cadre de l'Initiative financière du programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP-FI), afin d'inciter les banques à concentrer leurs efforts en priorité sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et à jouer un rôle clé dans la transition vers une économie neutre en carbone.

Lundi matin, son site indiquait que 142 banques, issues de 44 pays et représentant 64 000 milliards de dollars d'actifs, en faisaient partie. Selon cette alliance, le nombre de ses membres a plus que triplé depuis 2021.

D'après des médias américains, des banques et des gestionnaires d'actifs des États-Unis ont subi en novembre des poursuites judiciaires émanant d'une dizaine d'États conservateurs, qui estimaient que de telles initiatives constituaient une infraction à la législation antitrust, nuisaient au développement des énergies fossiles et entraînaient une hausse des prix.

« Nous continuerons à travailler avec nos clients sur cette problématique et à répondre à leurs besoins », a assuré Bank of America, relativisant les conséquences de sa sortie de la NZBA et confirmant son objectif de neutralité carbone (activités, opérations et approvisionnements) avant 2050, dans le cadre de l'Accord de Paris.

Citi fait même un pas supplémentaire en annonçant son soutien à la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz), qui regroupe les sept alliances sectorielles, et à sa décision de se concentrer sur les marchés émergents.

« Dans le cadre de cette évolution et des progrès de Citi vers ses propres objectifs de neutralité, nous avons décidé de quitter la Net-Zero Banking Alliance et de concentrer nos efforts pour soutenir la Gfanz dans cette nouvelle phase », a indiqué la banque américaine.

En septembre, un rapport de l'ONG Reclaim Finance a conclu que la plupart des objectifs de décarbonation fixés par les trente plus grandes banques de l'Alliance n'étaient pas efficaces et devaient être repensés.


Le Dalaï-lama « profondément attristé » par le séisme meurtrier au Tibet

CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois.  (Photo Getty Images)
CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois. (Photo Getty Images)
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  • « Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée.
  • Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

DHRAMSALA, INDE : Le Dalaï-lama s'est déclaré  mardi « profondément attristé » par le puissant séisme survenu dans la région himalayenne du Tibet, au sud-ouest de la Chine, qui a fait au moins 95 morts et causé d'importants dégâts.

« Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée par ses services.

« Il a causé la perte tragique de nombreuses vies, de nombreux blessés et la destruction de nombreuses habitations et propriétés », ajoute le Dalaï-lama.

« J'offre mes prières à tous ceux qui ont perdu la vie et présente mes vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés », conclut-il.

Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

Le chef spirituel bouddhiste vit depuis lors en exil en Inde sans jamais être retourné au Tibet.

Il a formellement quitté ses fonctions de chef politique de son peuple en 2011, transmettant le pouvoir séculier à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130 000 Tibétains à travers le monde.


Blinken «confiant» en un prochain cessez-le-feu à Gaza, sous Biden ou après

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  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu
  • "Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé"

SEOUL: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être "confiant" qu'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu, avant ou après le 20 janvier, lorsque Donald Trump doit succéder au président Joe Biden.

"Si nous ne passons pas la ligne d'arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (...) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé", a déclaré le secrétaire d'Etat à des journalistes à Séoul, où il est en déplacement.