Des archéologues découvrent un ancien développement urbain à Baha

Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Les excavateurs ont trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de boue et du plâtre, sur le site d'Al-Ma'mala dans la région de Baha. (SPA)
Short Url
Publié le Mardi 31 décembre 2024

Des archéologues découvrent un ancien développement urbain à Baha

  • Les fouilles ont révélé une architecture sophistiquée et des objets datant de plus de 1 000 ans.
  • L'année qui s'achève a été marquée par des événements qui témoignent de la rapidité avec laquelle le Royaume évolue.

RIYADH : La Commission du patrimoine d'Arabie saoudite a achevé la troisième saison du projet de fouilles archéologiques sur le site d'Al-Ma'mala, dans la région de Baha, poursuivant ainsi ses efforts pour documenter le patrimoine du Royaume.

Les fouilles ont permis de découvrir des preuves d'un développement urbain vieux de plus d'un millénaire, et de mettre ainsi en lumière l'histoire des sites archéologiques du Royaume.

L'agence de presse saoudienne a rapporté mardi que les excavateurs avaient trouvé des murs en pierre de granit, certains avec des briques de terre et du plâtre, ce qui reflète des techniques de construction avancées.

D'une hauteur de 50 à 120 cm et d'une largeur de 50 à 80 cm, ces murs témoignent des compétences architecturales de l'époque.

Les fouilles ont révélé deux complexes résidentiels bien préservés. Le premier comprend trois pièces, quatre espaces de stockage, cinq bassins et deux foyers. Le second comprend trois pièces, deux espaces de stockage, quatre bassins, un foyer, un four en argile et deux piliers de soutien.

Ces structures mettent en évidence l'organisation spatiale efficace de la communauté ainsi que la polyvalence des bâtiments, a ajouté la SPA.

Les fouilles ont permis de découvrir 230 pièces de poterie vernissées ou non, présentant des motifs géométriques distinctifs.

L'équipe a également mis au jour 48 objets en pierre, 26 pièces en verre vert et gris, 35 outils en métal et 17 outils en pierre, dont des pilons, des broyeurs et des fragments de meules servant à broyer les matières premières.

Ces découvertes suggèrent l'existence d'un centre commercial et industriel prospère, a rapporté la SPA.

L'emplacement stratégique d'Al-Ma'malah, à 13 km à l'est d'Al-Aqiq et à 45 km de Baha, a été déterminant pour son importance historique. Le site se trouve à proximité de l'ancienne route commerciale Darb Al-Feel (ou « route des éléphants »), qui reliait le sud de l'Arabie aux régions septentrionales à l'époque préislamique, ce qui confère également une importance économique au lieu.

Cette route est ensuite devenue un important chemin de pèlerinage à l'époque islamique, entraînant la croissance de villages et de villes le long de son tracé.

La Commission du patrimoine mène toujours des enquêtes et des fouilles approfondies dans toute l'Arabie saoudite, en utilisant des techniques d'enquête et des méthodes de terrain avancées. Ces efforts visent à documenter et à préserver l'histoire du Royaume, mais aussi à sensibiliser le public à son patrimoine culturel.


Syrie: 24 morts dans des combats entre factions pro-turques et forces kurdes dans le nord (OSDH)

Des personnes en deuil assistent aux funérailles à Qamishly de deux combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes, tués quelques jours plus tôt lors d'une bataille avec les forces syriennes soutenues par la Turquie dans la ville septentrionale de Manbij, le 2 janvier 2025. (AFP)
Des personnes en deuil assistent aux funérailles à Qamishly de deux combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes, tués quelques jours plus tôt lors d'une bataille avec les forces syriennes soutenues par la Turquie dans la ville septentrionale de Manbij, le 2 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Au moins 24 combattants, majoritairement issus des factions armées soutenues par la Turquie, ont été tués lors d'affrontements avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) dans le nord de la Syrie
  • Vingt-trois membres des groupes pro-turcs et un membre du Conseil militaire de Manbij, rattaché aux FDS, ont été tués

BEYROUTH: Au moins 24 combattants, majoritairement issus des factions armées soutenues par la Turquie, ont été tués lors d'affrontements avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) dans le nord de la Syrie, a indiqué jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Vingt-trois membres des groupes pro-turcs et un membre du Conseil militaire de Manbij, rattaché aux FDS, ont été tués, a précisé l'OSDH, évoquant un bilan "non définitif" de ces combats déclenchés par l'attaque des factions pro-turques contre deux villages au sud de Manbij.

Cette ville, tenue des années par des forces kurdes, est tombée récemment aux mains de groupes armés proturcs.

Une partie de cette région à majorité arabe est sous le contrôle du Conseil militaire de Manbij, qui regroupe des combattants locaux opérant sous l'égide des FDS, soutenues par les Etats-Unis.

Selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, des "affrontements se poursuivent au sud et à l'est de Manbij, tandis que les forces turques bombardent la zone par drones et à l'artillerie lourde".

De leur côté, les FDS ont annoncé avoir repoussé les attaques des factions pro-turques dans les secteurs sud et est de la ville de Manbij.

"Ce matin, avec le soutien de cinq drones turcs, de chars et de véhicules blindés modernes, les groupes mercenaires ont lancé des attaques violentes" sur plusieurs villages dans la région de Manbij, ont-ils indiqué dans un communiqué. "Nos combattants ont réussi à repousser toutes les attaques, tuant des dizaines de mercenaires et détruisant six véhicules blindés, dont un char", ont-elle ajouté.

Alors qu'une coalition de rebelles dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le pouvoir à Damas le 8 décembre au terme d'une offensive éclair, des factions pro-turques ont attaqué les forces kurdes.

Les FDS continuent de contrôler de vastes zones du nord-est de la Syrie et une partie de la province de Deir Ezzor (est).

Ces zones sont administrées de manière autonome par les Kurdes, qui ont établi leur gouvernement après le retrait des forces gouvernementales au début du conflit syrien en 2011.

Entre 2016 et 2019, la Turquie a mené trois opérations militaires contre les unités de protection du peuple kurde (YPG), principales composantes des FDS, réussissant à imposer son contrôle sur deux vastes zones frontalières en Syrie.


Arrivée du chef de la diplomatie française à Damas, son homologue allemande le suit

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (à droite) et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu visitent le bataillon français de la FINUL, dans le village de Deir Kifa, au sud du Liban, le 31 décembre 2024. (AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (à droite) et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu visitent le bataillon français de la FINUL, dans le village de Deir Kifa, au sud du Liban, le 31 décembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Le chef de la diplomatie française est arrivé vendredi matin à Damas où son homologue allemande doit le rejoindre, pour la première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales
  • Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock doivent rencontrer conjointement le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh

DAMAS: Le chef de la diplomatie française est arrivé vendredi matin à Damas où son homologue allemande doit le rejoindre, pour la première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock doivent rencontrer conjointement le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, à la tête d'une coalition dirigée par des islamistes radicaux qui ont chassé du pouvoir le président Bachar al-Assad, le 8 décembre, selon cette source.

"Ensemble, la France et l'Allemagne se tiennent aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité", a écrit vendredi sur le réseau social X le ministre français des Affaires étrangères.

Il a ajouté que les deux pays voulaient "favoriser une transition pacifique et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale".

L'Allemagne veut aider la Syrie à redevenir "un foyer sûr pour tous ses habitants" et "un Etat fonctionnel, avec un contrôle total sur son territoire", a déclaré pour sa part la ministre allemande, peu avant son arrivée à Damas.

Les ministres prévoient de se rendre à la prison de Saydnaya, près de la capitale syrienne, symbole de la répression de masse du pouvoir de Bachar al-Assad, avant leur rencontre avec le nouveau dirigeant syrien.

Des dirigeants de nombreux pays arabes ou occidentaux se précipitent à Damas depuis la chute de Bachar al-Assad, rompant l'isolement de qui été imposé à la Syrie depuis qu'il a réprimé dans le sang un soulèvement populaire en 2011.

La France avait déjà dépêché le 17 décembre des émissaires auprès des nouvelles autorités et le drapeau tricolore flotte désormais sur son ambassade, fermée en 2012.

L'Allemagne, dont l'ambassade est également fermée depuis 2012, avait envoyé des émissaires le même jour, afin de nouer des contacts avec les autorités de transition, dont les premiers pas au pouvoir sont observés avec prudence.


Israël bombarde des positions de l'armée syrienne près d'Alep

Une vue aérienne montre les destructions dans le quartier d'Assali à Damas, le 2 janvier 2025. (AFP)
Une vue aérienne montre les destructions dans le quartier d'Assali à Damas, le 2 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Israël a bombardé jeudi des positions de l'armée syrienne au sud d'Alep, les dernières de nombreuses frappes menées dans le pays depuis le renversement de Bachar al-Assad
  • Selon des habitants, d'énormes explosions se sont produites dans la région, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) précisant que les frappes visaient des installations de défense et de recherche

BEYROUTH: Israël a bombardé jeudi des positions de l'armée syrienne au sud d'Alep, les dernières de nombreuses frappes menées dans le pays depuis le renversement de Bachar al-Assad, ont indiqué une ONG et des habitants locaux.

Selon des habitants, d'énormes explosions se sont produites dans la région, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) précisant que les frappes visaient des installations de défense et de recherche.

L'OSDH indique qu'"au moins sept explosions massives ont été entendues, résultant d'une frappe aérienne israélienne sur des usines de défense (...) au sud d'Alep".

Aucune information n'a pu être obtenue dans l'immédiat sur d'éventuelles victimes.

"Ils ont frappé des usines de défense, cinq frappes (...) Les frappes étaient très fortes", a déclaré à l'AFP un habitant du quartier d'al-Safira, sous couvert d'anonymat.

"Le sol a tremblé, les portes et les fenêtres se sont ouvertes", a poursuivi ce témoin, évoquant "les frappes les plus fortes que j'aie jamais entendues". "La nuit s'est transformée en jour".

Depuis la chute du président syrien, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir le 8 décembre par une coalition de rebelles, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien en ciblant des sites militaires, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du précédent pouvoir ne tombe entre les mains des nouvelles autorités dominées par des groupes islamistes.